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CEA Cadarache : 8 intérimaires portugais, victimes des négriers

Publie le mardi 29 juin 2010 par Open-Publishing
4 commentaires

Le mercredi 12 mai 2010, un groupe de 8 salariés intérimaires portugais est venu frapper à la porte de l’Union Locale CGT de Manosque pour demander de l’aide.

Ils avaient tous été recrutés par une entreprise d’intérim au Portugal : TRAVEL WORKS TRABALHO TEMPORIARO S.A., pour venir travailler sur le site du CEA de CADARACHE (13), pour le compte de la sous-traitance en cascade. Détachés chez SAMT « LES ARMATURIERS » située à SAINT CHAMAS (13250), les salariés ont vu leur contrat s’arrêter lorqu’ils ont réclamé le paiement des salaires de deux mois de travail jamais versés.

Heures supplémentaires non majorées, indemnités de déplacement en dessous de la convention collective, bulletins de salaire inexistants, Equipements de protection individuelle facturées, conditions alimentaires préoccupantes, pressions,...l’esclavage moderne a pignon sur rue sur le site du CEA.

Toutes les organisations de la CGT ont décidé de soutenir ces travailleurs en lutte.

L’Union Syndicale de l’Intérim CGT vient d’interpeller les pouvoirs publics pour que le Code du travail français et les conventions collectives soient respectés sur ce site.

Les salariés intérimaires portugais doivent être rétablis immédiatement dans leurs droits. Il en va de l’avenir social de tous les salariés présents sur ce grand chantier, quel que soit la nationalité ou le statut.

Déclaration de l’USI-CGT
– http://www.usi.cgt.fr/

Messages

  • Ils avaient tous été recrutés par une entreprise d’intérim au Portugal

    Donc, il s’agirait de contrats de travail portugais, ce qui implique que c’est le code du travail de leur pays qui s’applique ...

    • Selon le Code du travail français et la législation européenne, ce ne sont pas les conditions du pays d’origine qui s’appliquent. Ce sont les conditions du pays d’accueil. BOLKESTEIN n’est pas passé et ne passera pas !

      Les salariés étrangers détachés en sous-traitance, qu’ils soient intérimaires ou en CDI bénéficient des lois sociales françaises.

      Les combats menés par les travailleurs étrangers sur les chantiers navals de St-Nazaire et à la centrale EDF de Porcheville sont là pour le rappeler. Et l’Inspection du travail l’a confirmé !

    • C’est bien mais il ne faudrait pas oublier les sdf français ou non victimes du système.
      Eux aussi ont droit à de la considération.

    • Heu, oui on peut toujours trouver plus malheureux que soi mais c’est pas une raison pour se battre entre opprimés.

      Je comprends vraiment pas ce que viens faire ton post là, ou alors ru essaye de dire qu’il faut une révolution pour contenter tout le monde, mais tu le fais très mal.

      À force de séparer les luttes (salariat, femmes, enfants, grande pauvreté, immigrès...) on va droit dans le mur (contrairement à ce que prétendaient Foucault et tous les autres à la fin des 70 et début 80, sur la multitude des luttes).