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CGT+ SUD + FSU ?

Publie le mardi 2 février 2010 par Open-Publishing
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Gérard Aschieri quittera la tête de la FSU à l’issue de son congrès qui s’ouvre le 1er février à Lille

La Fédération syndicale unitaire (FSU) organise son 6e congrès à Lille du 1er au 5 février, marqué par le départ de son secrétaire général, Gérard Aschieri, et la contestation de la politique gouvernementale de suppressions de postes dans la fonction publique.

Elu à la tête de la première fédération de l’Education en 2001, réélu en 2004 et 2007, M. Aschieri, 57 ans, normalien et agrégé de lettres classiques, professeur de lettres dans le secondaire, quittera ses fonctions à l’issue du congrès.

Bernadette Groison, 48 ans, professeur des écoles, devrait lui succéder, à condition d’obtenir 70% des voix lors de l’élection, le 29 janvier, par le Conseil délibératif fédéral national (sorte de parlement de la FSU). Elle n’a pas de challenger.

Ce congrès aura lieu après une manifestation à Paris, le 30 janvier, contre les réformes dans l’éducation, notamment celle du lycée.

Présence discrète dans les collectivités

Issue au début des années 1990 des minoritaires de la FEN (Fédération de l’Education nationale), la FSU, dont 80% des 163.000 adhérents sont enseignants, est majoritaire dans l’Education nationale. Elle a obtenu 46,73% des voix aux élections professionnelles de 2008, loin devant les autres fédérations de l’Education.

La FSU est aussi présente dans d’autres secteurs de la Fonction publique d’Etat (assistants sociaux, ministère de la Culture, Environnement), où elle est la première fédération, discrète dans les collectivités territoriales et absente de la fonction publique hospitalière.

Contre les suppressions de postes

Parmi les grands axes du congrès, il y aura la réaffirmation de la critique des suppressions de postes dans la fonction publique (un fonctionnaire sur deux partant à la retraite non remplacé) et en particulier dans l’Education, a déclaré M. Aschieri. 50.000 emplois ont été supprimés depuis 2007 dans ce secteur.

Les 750 congressistes attendus rediront aussi leur opposition à la réforme du lycée et à la réforme de la formation des enseignants. La question des retraites est également une question d’actualité, a affirmé Mme Groison.

Se positionner dans un nouveau paysage syndical

Pour M. Aschieri, la FSU est aussi attendue sur son avenir syndical. La question d’un dépassement de son autonomie a pris d’autant plus d’acuité que, en vertu d’une réforme en 2008, les accords, pour être valides, devront être majoritaires à partir de 2013, ce qui pousse à des regroupements syndicaux. En outre, ces nouvelles règles peuvent menacer la FSU là où elle est faible.

La FSU a besoin d’alliances, d’autant que les salariés aspirent à l’unité, selon les documents préparatoires au congrès. Aujourd’hui, parce qu’elle ne prétend pas être une organisation interprofessionnelle, la FSU est le plus souvent tenue à l’écart des lieux de débat qui concernent l’ensemble des salariés, relèvent ses responsables.

Dans cet esprit, la fédération a engagé un travail commun avec la CGT et Solidaires, dont elle partage l’orientation d’un syndicalisme « de transformation sociale », sans prétendre limiter son ouverture à ces deux seules organisations.

Les trois organisations, qui ont manifesté ensemble, le 21 janvier, contre les suppressions de postes, espèrent organiser cette année des « États Généraux du Service Public ».

Selon M. Aschieri, il ne s’agit pas d’un rapprochement, mais de faire face aux responsabilités nouvelles des syndicats devant l’ampleur de la crise. Pour Bernard Thibault, leader de la CGT, il est possible de faire des choses ensemble même si chacun est très jaloux de son organisation.

Celui-ci viendra au congrès, comme Annick Coupé (Solidaires) et Jean-Baptiste Prévost, président de l’Unef.


http://infos.lagazettedescommunes.com/29339/gerard-aschieri-quittera-la-tete-de-la-fsu-a-l%E2%80%99issue-de-son-congres-qui-s%E2%80%99ouvre-le-1er-fevrier-a-lille/

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