COLLECTIF DE SOUTIEN AUX ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS EN LUTTE.

Mardi 13 mai 2003, lors d’une manifestation contre le projet Fillon sur les retraites, Melle X,
membre d’un collectif improvisé, a envoyé du serpentin sur Manuel Canevet [M.C] (militant
socialiste, directeur du cabinet de la Présidence de l’Université de Nantes). L’action se voulait être drôle
et symbolique, en aucun cas violente. Malheureusement, le service d’ordre du cortège UNSA (dans
lequel se trouvait M.C) a perdu son sang froid et l’action a dégénéré : le service d’ordre a envoyé
quelques coups, une jeune fille a même été violemment bousculée. Face à l’attitude violente de M.C
envers la serpentilloneuse, M.Y s’est interposé pour prendre sa défense.

Depuis quelques années à l’université de Nantes, l’UNEF s’adonne à la destruction organisée de
toute possibilité de contestation. Lors de chaque mouvement, elle s’attache à l’enrayer pensant plus
à sa promotion dans les instances universitaires qu’à la défense des intérêts des étudiantes et
étudiants. Grâce au tremplin de l’UNEF, M.C a été propulsé au rang de vice-président étudiant de
l’université puis de directeur du cabinet de la présidence de l’université de Nantes. Bien qu’il ne
soit plus président de l’UNEF, il conserve néanmoins des liens ténus avec son syndicat d’origine ;
ce qui lui permet de participer activement à l’organisation du travail de sape.

Le projet festif de l’action visait à lui monter symboliquement que les étudiantes et étudiants
ont une mémoire et qu’une apparition dans la grève générale ne fait pas table rase du passé. Même si
l’action envisagée a mal tourné, le coup porté n’était absolument pas prémédité et c’est bien la
réaction violente du service d’ordre et de M.C lui-même qui sont à l’origine de ce qui s’est
produit.

Une plainte pour coups et blessures a été déposée. De plus, la section disciplinaire de
l’Université de Nantes a été saisie par M.C qui a refusé toute médiation. Ses plaintes ont pour fondement un
règlement de compte politique : M.C tient à se venger des gens qui dénoncent ses pratiques. Il
utilise pour ce faire son capital social issu des rangs de la présidence de l’université et du PS.
La saisine de la section disciplinaire vise à mettre hors circuit des gens soucieux des dérives
des réformes universitaires. Il profite de ses amitiés et de son statut à l’intérieur de cette
juridiction qui semble lui être acquise. Enfin, lors de cette instance, ce seront les élues et élus de
l’UNEF qui siègerons comme seuls représentants étudiants. Face au déni de justice qui pointe le
jour, nous demandons l’annulation des procédures disciplinaires en cours.

RDV le 26 juin 13h00, arrêt de tram Petit-Port/Facultés : soutien pendant la section disciplinaire
 ; le même jour à 19h00 : apéro de soutien au collectif de soutien à l’Atelier (17 rue Paul
Bellamy, Nantes)

Pour soutenir financièrement le Collectif de Soutien aux Étudiants en Lutte :
ACLN, BP 60221, 44002 Nantes cedex 1 (chèque à l’ordre de ACLN, avec au dos la mention « 
solidarité collectif de soutien aux étudiant(e)s en lutte »)

soutienetudiantsenlutte@no-log.org

COLLECTIF DE SOUTIEN AUX ÉTUDIANTES ET ETUDIANTS EN LUTTE.

Pétition pour l’annulation des procédures disciplinaires engagées par Manuel Canevet à l’encontre
des deux personnes poursuivies suite à l’action de « serpentillonage » du 13 mai 2003.

Prénom, NomFonctionVilleSignature