Accueil > COMPTE RENDU DE L’ACTION A LA DDTE
COMPTE RENDU DE L’ACTION A LA DDTE
(Direction Departementale du Travail et de l’Emploi)
Suite a la signature du protocole d’accord relatif a l’intermittence du
spectacle, le collectif de Basse-Normandie decide a 14h en AG
extraordinaire de se rendre a la DDTE, afin de transmettre un message a M
Fillon, et de continuer a montrer que nous ne nous decouragerons pas.
A 16h, nous penetrons sans encombres a l’interieur des locaux. Nous
parvenons a rencontrer le Directeur Departemental, ainsi que l’adjointe du
Directeur regional (lui meme etant parti en vacances). La lettre a M Fillon
est transmise par le Directeur Departemental.
A 20h30 environ, nous apercevons des cars de CRS en grand nombre, et des
voitures de police nationale. Ils se mettent en place autour de la DDTE.
Nous, plus malins, on a une sortie de secours aboutissant dans une
pepiniere d’entreprise, propriete de la mairie d’Herouville Saint Clair. Le
maire, Roldolphe Thomas, a a plusieurs reprises, et devant la tele, affirme
son soutien aux intermittents, y compris sur des actions de blocages de
spectacles. L’un d’entre nous, reste dans les locaux de la DDTE est emmene
au poste de police pour un controle d’identite.
L’adjointe a la culture du maire arrive tres vite pour nous parler, nous
demander la raison de notre presence et nos revendications. Elle nous
reaffirme le soutien de la mairie d’Herouville et nous annonce qu’elle va
faire ce qu’elle peut pour nous permettre de passer la nuit sur place.
Les negociations se poursuivent un long moment. La police, de son cote,
refuse de s’etre deplacee pour rien.
La mairie nous propose alors, par telephone, de rester dans les locaux, a
la condition que la police procede a un controle d’identite, sachant que
ceux d’entre nous n’ayant pas leurs papiers sur eux seront emmenes au poste
de police. Nous ne voulons pas de ce controle policier, nous reclamons le
retour de notre camarade emmene au poste de police, et nous demandons a
l’adjointe de venir discuter avec quatre d’entre nous. Elle arrive,
quelques minutes plus tard, accompagnee des policiers, qui nous expliquent
que nous avons deja beaucoup de chance qu’ils arrivent simplement pour un
controle d’identite.
Apres un cours debat, sachant que l’un d’entre nous, qui n’avait pas ses
papiers et se les etait fait amenes, avait deja du se preter a un controle
(c’est le commissaire qui etait alle chercher ses papiers, il n’etait pas
possible de faire autrement), nous decidons de quitter les lieux.
Nous n’acceptons pas qu’une mairie disant nous soutenir se plie a la
pression policiere.
Nous avons obtenu un rendez-vous avec le chef de cabinet du maire, afin
qu’il s’explique sur ce soi-disant soutien.
Amusant : le titre de Ouest France ce matin : " Les intermittents deloges a
Herouville " et plus loin dans l’article : " Les intermiitents ont ete
evacues par les forces de l’ordre.