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CONTENTIEUX FRANCE / COMORES : UN COURS D’HISTOIRE
Publie le dimanche 8 février 2009 par Open-Publishing1 commentaire
Malgré, la pertinence de toutes les résolutions prises par l’Assemblée générale des Nations unies, depuis l’accession des Comores à la souveraineté en 1975, condamnant la France pour sa présence illégale à Mayotte, cette dernière n’a jamais obtempéré ; s’employant bien au contraire à diviser l’archipel aux quatre îles en soutenant les revendications régionales. La France n’a jamais ignoré qu’elle est devenue en 1841 acquéreuse d’une terre usurpée par le prince Malgache Andrianatsouly, chassé de son royaume, sur la Côte malgache, et accueilli comme réfugié privilégié par le Sultan de Mayotte, Boina Combo, selon des accords de voisinage, entre le royaume sakalava de la Côte malgache et le royaume de Mayotte. Les autorités Françaises remettent en cause la légitimité des revendications comoriennes, d’une part par l’argument selon lequel l’unité politique comorienne n’a jamais été acquise avant la colonisation et d’autre part que les agissements français s’appuient sur le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, en d’autres mots la France répond simplement au vœux du « peuple Mahorais » et cela bien que ces derniers présentent « des traits identitaires partagés » avec leurs voisins selon l’ambassadeur de France en Éthiopie. Que faut-il donc pour constituer un peuple ? Une identité « commune » ou « partagée » ? Selon les critères reconnus, qu’en est-il de la Corse ? Quant à l’unité politique, pour ceux qui ignore l’histoire des Comores, la période de la pré-colonisation fut marquée par le règne des sultans qui se partageaient l’archipel et étaient souvent issues de la même famille. Ainsi le dernier souverain de la Grande Comore le Sultan Said Ali ben Said Omar et celui d’Anjouan le Sultan Mohamed Sidi ben Said Omar étaient demi-frères. Mohamed sidi a régné à Anjouan bien qu’il soit né à Mayotte de mère mahoraise et y ait été élevé jusqu’à son intronisation. Le domaine royal situé dans la ville de kani à Mayotte appartient toujours aux héritiers de la dernière famille royale d’Anjouan. En somme l’Histoire démontre que ces principautés furent gérées et administrées par des souverains de mêmes lignées familiales, comme l’ancienne Gaule qui est devenue, aujourd’hui, la grande France.
De grâce, son excellence, Monsieur l’ambassadeur, où sont, aujourd’hui, les anciennes Contrées de la Gaule ?......la Vendée, la Bretagne,
la Provence, la Bourgogne, la Picardie, avec leurs Comtes, leurs Ducs, leurs lois, leurs langues et leurs coutumes, qu’est ce que nous faisons des nationalistes Corses, des nationalistes Basques....etc...etc
Vous feriez preuve de beaucoup de lucidité en temporisant la marche vers la départementalisation de Mayotte, et ainsi permettre l’ouverture du débat (qui aurait déjà dû avoir lieu depuis bien des décennies) de telle sorte que toutes nos populations, aussi bien françaises métropolitaines que comoriennes des quatre îles soient bien informées des enjeux de ce processus qui les concerne tous. Le peuple Français doit être informé dans son ensemble, on ne peut plus laisser à l’écart la Métropole Française des affaires de l’Outre-Mer.
En conclusion, je reste convaincu que si la force et l’impatience peuvent brutaliser et détruire, la sagesse et la lucidité peuvent harmoniser, réconcilier et bâtir.
SAID ALI MOHAMED ancien premier ministre comorien
Messages
1. CONTENTIEUX FRANCE / COMORES : UN COURS D’HISTOIRE, 8 février 2009, 12:09, par salim
Nous sommes entrain de jouer le jeu de la France. Nous n’avons pas à convaincre la France que Mayotte est île comorienne ou non. Nous n’avons pas à donner la définition du mot peuple à la France. Nous devons demander à la France de respecter les résolutions des nations unies comme elle le demande quand il s’agit d’autres pays.
Parlant du peuple justement, savez-vous qui doit participer à la mascarade du 29 mars 2009 ?
Les électeurs de Mayotte. Suivez mon regard. Après on dira les mahorais (ou le peuple Mahorais) ont voté à 99,99999% pour le oui.
De quel droit les Comores doivent-ils considérer les refoulés de Mayotte comme clandestins chez eux ? Ni le droit international, ni le droit comorien, ne reconnait ces refoulés comme des clandestins. Je ne vois aucune solution pour amener la France à des négociations sereines que de refuser d’accueillir ces pseudo-clandestins. Soyons honnêtes : sans le retour de Mayotte, les Comores resteront éternellement dans la misère. Les Comores sont appauvries et déstabilisées par la France via Mayotte. Les preuves sont là.