CONTINENTAL - L’usine de Clairoix fermée pour "raisons de sécurité" jusqu’à "nouvel ordre"

Au lendemain de la mise à sac de la sous-préfecture de Compiègne et du poste d’entrée du site de pneumatiques, l’usine Continental de Clairoix est fermée mercredi, pour "raisons de sécurité". Dans une note d’information transmise aux équipes du matin, la direction de l’équipementier a annoncé la "suspension de la production ainsi que l’ensemble des activités sur le site jusqu’à nouvel ordre" après "la destruction du pavillon d’accueil abritant l’ensemble des systèmes de contrôle de sécurité de l’usine". Les ouvriers arrivant pour prendre leur service à 6 heures ont été invités à rester à Clairoix ou à revenir à 14 heures pour participer à une assemblée générale.

"On pourrait travailler. La fermeture, c’est pour mettre une pression supplémentaire", a dénoncé Christian Lahargue, salarié de Continental à Clairoix et ancien responsable syndical. "De toute façon il n’y avait presque plus de production depuis le 11 mars" - date de l’annonce du projet de fermeture de Clairoix -, d’après Gérard Boutelle, salarié de Continental depuis 23 ans. "Avant août 2008, on faisait jusqu’à 27.000 pneus par jour. Avec la crise, on est descendu à 50 %, et depuis le 11 mars, on ne fait plus qu’une production symbolique, environ 1.000 pneus par jour, histoire d’occuper les gars."

Mardi, le tribunal de Sarreguemines - où se trouve le siège de Continental France - a débouté les 1.120 salariés de leur demande d’annulation ou de suspension de la procédure de fermeture de Clairoix en 2010. Représentants du personnel et de la direction doivent se retrouver mercredi à Nice pour un comité central d’entreprise centré sur les mesures d’accompagnement social liées à cette décision. Ils se rendront dans la foulée à Hanovre en Allemagne où sont prévues jeudi une assemblée générale des actionnaires du groupe et une manifestation des salariés français et allemands de l’équipementier de pneus.

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