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COTE D’IVOIRE : MAM ET DOMINIQUE GALOUZEAU DE VILLEPIN MIS EN CAUSE

Publie le mercredi 7 juin 2006 par Open-Publishing

http://tf1.lci.fr/infos/france/0,,3306598,00.html

Les familles des soldats morts dans le bombardement du camp français en Côte d’Ivoire en 2004, demandent l’audition des deux ministres.

Créé le 03 juin 2006
Mis à jour le 03 juin 2006 à 18h42

En novembre 2004, le bombardement du camp français de Bouaké, en Côte-d’Ivoire avait fait 9 morts et 38 blessés chez les soldats français. Plus de 18 mois après, JEAN BALAN, l’avocat des parties civiles a demandé l’audition de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie et du ministre de l’Intérieur de l’époque, Dominique de Villepin.

"On est dans une affaire criminelle avec des assassinats et des meurtres. On cache beaucoup d’élèments à la justice qui ne peut pas travailler", a justifié Me Balan. "Je demande à ce que les autorités s’expriment pour expliquer pourquoi elles n’ont rien transmis d’essentiel à la justice et pourquoi la juge d’instruction a dû batailler pour obtenir des informations déterminantes", a-t-il ajouté.

Mercenaires Biélorusses

Cette requête révélée samedi dans Le Parisien a été adressée à l’unique juge d’instruction du Tribunal aux armées de Paris Florence Michon "il y a deux semaines", a précisé l’avocat. Outre la demande d’audition des deux ministres, Me Balan a également demandé que soient entendus le procureur du tribunal aux armées de Paris (TAP), Jacques Baillet et le chef d’état major des armées françaises, le général Henri Bentégeat.

Me Balan souhaite qu’ils soient notamment entendus sur les huit mercenaires Biélorusses, arrêtés peu de temps après le bombardement et mis à la disposition de la France pendant quinze jours sans que celle-ci ne souhaite agir, selon le témoignage de l’ancien ministre de l’intérieur du Togo François Esso Boko qui figure au dossier d’instruction.

Selon ce dernier, parmi ces mercenaires qui ont été exfiltrés depuis la Côte d’Ivoire vers le Togo se trouvaient les deux pilotes de Sukhoï qui ont bombardé le camp de Bouaké. La déclassification de documents de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, services secrets français) a permis à la justice française de prendre connaissance notamment des noms des deux pilotes, Yuri Sushkin et Barys Smahin. (D’après AFP)