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CPE : Le coup d’Etat permanent de l’UMP par René Balme, maire de Grigny
Publie le mercredi 5 avril 2006 par Open-PublishingContrat Première Embauche : Le coup d’Etat permanent de l’UMP
On savait la démocratie confisquée depuis belle lurette par les technocrates
et autres hauts-fonctionnaires qui dictent leur loi aux élus du peuple. L’ENA
a cela de bon pour le capitalisme qu’elle sait inculquer à ses futurs
serviteurs de l’Etat les notions les plus raffinées de la mise en oeuvre du
libéralisme, qu’il soit dur ou mou, selon que la tendance sera à la
social-démocratie ou à la droite dure et musclée style UMP.
C’est ainsi que le parlement européen est quasiment aux ordres des
technocrates et que les préfets ont des pouvoirs... très étendus, pour
contrôler l’activité des maires et autres élus locaux. La démocratie,
d’accord, mais à condition de contrôler de près ceux que le peuple a mis au
pouvoir, telle semble être la devise de cette « nouvelle » République dont
certains persistent à penser qu’elle est toujours fidèle à l’esprit de 1789
et qu’elle ne dérape pas vers une forme subtile de « ploutocratie ».
Un nouveau pas vient d’être franchi sous le contrôle du Président de la
République en exercice. En effet, Jacques CHIRAC, en parfait démocrate
– depuis qu’il a été élu selon la méthode des républiques bananières après le
coup d’Etat médiatique de 2002- vient d’imaginer une grande première dans les
annales de la 5ème République. Dessaisir le gouvernement et le Parlement d’un
dossier épineux - en l’occurrence celui du Contrat Première Embauche - pour
le confier à un parti politique, sous le contrôle du président de ce même
parti qui n’est autre que le ministre, en exercice, de l’Intérieur et
candidat déclaré à la fonction suprême. Dieu reconnaîtra les siens à n’en pas
douter, mais le citoyen lambda commence à n’y plus rien comprendre.
Tout le reste est à l’avenant : le président du groupe UMP, à l’Assemblée
nationale, Bernard ACCOYER, convoque les syndicats au Sénat et est chargé,
par on ne sait plus qui, d’élaborer une loi modifiant la loi ! Les autres
groupes politiques sont chargés de faire de la figuration. Le Conseil d’Etat
reste muet, les juristes se voilent les yeux et la dictature avance lentement
mais sûrement dans notre beau pays de France. Cerise sur le gâteau, le
ministre BORLOO -qui a pour attachée de presse son épouse, accessoirement
présentatrice du journal télévisé sur une chaîne publique- donne ordre par
écrit, aux employeurs potentiels de CPE de ne pas signer de CPE, ce qui est
parfaitement illégal et passible de la prison !
Le pays nage dans un surréalisme qui dépasse tout ce que nous avions pu
connaître à ce jour et que nos plus grands humoristes n’avaient jamais
imaginé. Mais il paraît que l’on est encore en démocratie puisque l’on peut
écrire (presque) ce que l’on veut et que le couvre-feu n’est pas en vigueur.
Dire que la situation est préoccupante relève de l’euphémisme, tant il
faudrait la considérer comme étant pleinement désespérée puisque baignant
dans un totalitarisme patent.
Les formes de dictature sont multiples, l’UMP et SARKOZY nous en donnent
l’exemple tous les jours.
A Grigny, le 05 avril 2006.
René BALME,
maire.
Contact : Cabinet du maire, tél. 04 72 49 52 34 et courriel :
acandela@sitiv.fr
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