Accueil > CPE > On ne brade pas le dialogue !
Je serai bref. Nul intention ici de point de vue partisan ou de tentative de décryptage de la situation qui oppose une partie de la jeunesse et une partie du gouvernement. Quelque soit l’urgence décrétée par DDV (qui a "justifié" le passage en force du projet de Contrat Première Embauche), l’absence de concertation en amont n’est ni loyal, ni pertinent, ni démocratique. Renonçons immédiatement au CPE et ouvrons une discussion, la plus large, la plus complète possible. Rapports et interlocuteurs ne manquent pas ! Quel réforme du droit du travail et des contrats de travail faut-il mettre en oeuvre pour libérer les énergies et redonner confiance aux français, qu’ils soient salariés du privé ou du public, dirigeant de PME ou actionnaire de multinationales ? Quel contrat - unique ? - aux droits et devoirs progressifs ? Quels accompagnements lors des périodes chômées ? Quelles formations préalables ? Quels dispositifs d’après-vie professionnelle ?
On ne brade pas le dialogue. Non ! La démocratie n’est pas conditionnelle. Monsieur Borloo qui en coulisse condamnez ce contrat, cher Président qui allez entrez dans le jeu, ou vous, grand poète à particule qui courriez jadis en slip de bain sur la plage à l’aube et faisiez vibrer l’ONU, lancez-donc la plus grande concertation, le plus audacieux des chantiers de la République : "Travailler Ensemble". L’on discute plus aisément autour d’une table et d’un café chaud qu’entre matraques et barricades. La France et sa tragi-comique culture de confrontation-blocage exige le meilleur de ses énarques. Sans quoi ce sera leurs têtes que réclamera la foule. Jospin, Balladur, Fillon & co s’y sont cassés les dents. Las des ministres éjectables et des urnes comme des rues pleines de rage, les français proclament l’état d’urgence. Sociale. Et cessons d’attendre, stoïques ou fébrile, ces putains d’élections. Voilà, je m’emporte. J’avais dis bref. Comme tout citoyen d’une démocratie vivace je n’ai confié mon avenir à aucun autre qu’à moi. Maintenant donc et comme plus de 65 millions de congénères, je veux que l’on m’écoute ! Travaillons Ensemble...