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CPE - huit barrages sur les principales voies d’accès à la ville de Poitiers
Publie le jeudi 6 avril 2006 par Open-PublishingDes étudiants anti-CPE dressent des barrages en France
Des étudiants anti-CPE ont mené des opérations coup de poing dans plusieurs villes de province, notamment en Bretagne, à Poitiers et à Toulouse.
Ces actions sont intervenues au lendemain d’une cinquième journée nationale de manifestations de rue contre le contrat première embauche, des défilés qui ont rassemblé dans toute la France plus d’un million de personnes selon la police, plus de trois millions selon les organisateurs.
A Poitiers (Vienne), des centaines d’étudiants, rejoints par des membres de syndicats de salariés, ont dressé à l’aube huit barrages sur les principales voies d’accès à la ville et au parc d’attractions et de loisirs du Futuroscope, ont rapporté la police et des organisateurs du mouvement.
Ces barrages, faits notamment de palettes de bois et de barrières, ont provoqué des embouteillages longs de plusieurs km, contraignant des automobilistes à abandonner leur voiture sur place. La circulation des autobus de Poitiers a été arrêtée.
Le 22 mars, les étudiants avaient déjà bloqué la ville pendant trois heures avant de céder sous la pression de la police. L’université de Poitiers, qui compte environ 24.000 étudiants, est fermée depuis le 13 février.
A Rennes, en Bretagne, quelques centaines d’étudiants ont aussi bloqué, à partir de 7h30, l’accès à la ville au niveau de l’axe Rennes-Lorient, a-t-on appris auprès du Centre régional d’information routière.
Les manifestants, qui ont dressé un barrage à l’aide de palettes et de poubelles, ne laissaient passer que les véhicules de secours. Le trafic routier sur la rocade ouest de l’agglomération était également perturbé.
CENTRE DE TRI POSTAL BLOQUE
A Nantes, environ 600 manifestants ont bloqué le Marché d’intérêt national (MIN) pendant près de trois heures.
Arrivés à 5h00 du matin, ils se sont postés aux entrées du MIN. Objectif : "Bloquer l’économie pour faire enfin réagir le gouvernement", a expliqué un porte-parole étudiant.
En dépit d’une tension perceptible avec les usagers du MIN, cette action s’est déroulée sans incident.
Mardi soir, des heurts avaient opposé les forces de l’ordre et 300 manifestants dans le centre de Nantes. Des manifestants ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre et cassé des vitrines ainsi que plusieurs dizaines d’abribus.
A Chambéry (Savoie), quelques dizaines d’étudiants et lycéens ont bloqué les voies ferrées à hauteur de la gare mercredi matin et perturbé le trafic d’une quinzaine de trains.
Dans le département de la Loire, une manifestation d’étudiants a bloqué dans la matinée l’autoroute A72 entre Saint-Etienne et Lyon, provoquant un bouchon de 3 km. Une déviation a été mise en place.
An nord de Lille, au poste-frontière franco-belge de Rekkem, des dizaines d’étudiants ont distribué des tracts et ralenti la circulation, sans la bloquer, pendant environ une heure.
Dans le Sud-Ouest, à Toulouse, une centaine d’étudiants ont bloqué les deux principaux centres de tri postal de la ville. Des dizaines de salariés participaient à cette action.
"Notre but est de bloquer pour la journée la distribution du courrier à Toulouse, puisqu’il semble que des lettres importantes doivent passer par ces centres en provenance de certains ministères parisiens", a déclaré Anna Mélun, responsable locale de l’Unef, le premier syndicat étudiant.
"Cette action durera jusqu’à ce que tous les camions partent à vide de ces centres", a-t-elle ajouté. (Reuters)