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CPE : la coordination nationale étudiante demande la démission du gouvernement
Publie le dimanche 26 mars 2006 par Open-PublishingLa coordination nationale étudiante hausse le ton face au gouvernement
La coordination nationale étudiante, réunie depuis samedi à Aix-en-Provence, a appelé, dimanche 26 mars, à amplifier le mouvement de grève et de protestation contre le CPE s’il n’était pas retiré après la journée d’actions de mardi. "La journée du 28 sera un moment décisif dans notre lutte. Si (le gouvernement) ne cède pas, nous appelons d’ores et déjà à la reconduite de la grève pour aboutir le 4 avril à un nouveau temps fort". La coordination a aussi annoncé qu’elle appellerait le cas échéant le 30 mars à des actions de blocages des gares et des axes routiers.
La coordination va même plus loin en appelant à la démission du gouvernement, à qui elle reproche d’avoir fait "le choix du pourrissement du mouvement et de la provocation" "Il doit partir en même temps qu’il retirera son projet", ont estimé les 500 délégués réunis à Aix.
Cet appel intervient alors que Dominique de Villepin avait souhaité samedi la reprise du dialogue avec les lycéens et les étudiants, affirmant même sa volonté de "répondre" à leurs "préoccupations majeures" sur le CPE, c’est-à-dire "la période de deux ans et les conditions de la rupture du contrat".
"CE MARDI PEUT ÊTRE UN TOURNANT"
Ces déclarations faisaient suite à une rencontre avec des représentants des organisations étudiantes et lycéennes organisée à l’invitation du premier ministre, mais à laquelle n’ont participé que la Fage, l’UNI et PDE. De leur côté, l’Unef, la Confédération étudiante et les lycéens de l’UNL et de la Fidl avaient décliné l’invitation, reprochant au premier ministre de poser comme préalable aux discussions "le maintien du CPE".
Le communiqué de la coordination étudiante vient s’ajouter aux déclarations du secrétaire général de la CGT qui, dans le Journal du Dimanche assurait que "ce mardi peut être un tournant". "Nous n’avons pas encore atteint le pic de la contestation, estime Bernard Thibault, qui annonce que "d’ores et déjà, les appels à la grève dépassent le niveau du conflit sur les retraites de 2003".
Les transports promettent d’être perturbés mardi, avec des préavis déposés à la SNCF, la RATP et dans le secteur aérien. Dans les transports de province, des préavis de grève ont été déposés dans 71 villes. Quelque 135 manifestations sont prévus sur tout le territoire.
Avec AFP et Reuters