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CPE or not CPE in Orléans et autour ..... intéressant ca se discute !
Publie le lundi 3 avril 2006 par Open-PublishingLe débat sur le CPE agite au niveau national, mais à Orléans, il vient se heurter directement aux projets de la région Centre. Au menu des votes et délibérations du conseil régional de fin mars, figurait une mesure qui devrait faire débat : le contrat d’appui aux projets ou « Cap’emploi Centre ». Un dispositif d’aide aux entreprises tout simplement conditionné par un refus implicite des nouvelles mesures gouvernementales, au premier rang desquelles le Contrat première embauche (CPE) et le Contrat nouvel embauche (CNE). « C’est une mesure de fond et non un gadget politique, se défend Marie-Madeleine Mialot, vice-présidente du Conseil régional en charge de l’emploi et du développement économique. Nous nous engageons à ne soutenir que les emplois pérennes. C’est un choix qui me semble cohérent. »
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Emmanuel Vasseneix est patron d’une laiterie à Saint-Denis-de-l’Hôtel (Loiret) qui emploie 360 salariés. Pour lui, le CPE et le CNE constituent des « non événements ». Que la région n’en veuille pas, il le comprend : « Si la région fournit des aides aux entreprises, il est normal qu’il y ait des contreparties. Je n’ai pas attendu le CPE pour embaucher et former des jeunes. Et de toute façon, on ne décide pas d’un investissement au regard des aides institutionnelles. Ça doit rester un coup de pouce à un projet déjà ficelé. » Un avis que partage, en partie, Yves Clément, ancien président du Centre régional des jeunes dirigeants d’entreprise et actuel responsable UDF du Loiret : « Je regrette que le gouvernement ajoute un nouveau contrat de travail qui permette, de surcroît, un licenciement sans motivation et qui contienne cette période d’essai interminable. Pour autant, j’analyse la démarche de la Région comme une réponse politicienne à une position elle-même politicienne ».
Serguey, étudiant en DUT et porteur d’un projet de création d’entreprise, n’en a cure. Lui préférera recrutera en CPE. Au risque de se priver des aides de la région : « Le CPE est une possibilité de prendre une personne pour deux ou trois mois maximum sans payer d’indemnités de licenciement exorbitantes. Le jeune sera averti dès le départ de la durée de son contrat. Je préfère cela à des aides insuffisantes. » Il justifie ainsi sa position : « Si ma boîte ne marche pas, j’ai tout à perdre. Le salarié, lui, ne risque que son salaire. »
Les lycéens, eux, ne semblent pas concernés par cette mesure. Il est vrai qu’elle se heurte à un sérieux problème de lisibilité : « C’est quoi la Région ? » Une difficulté qui oblige les régions déjà entrées dans la danse (Poitou-Charente, Pays-de-Loire, Midi-Pyrénées, Paca) à communiquer plus vigoureusement. « C’est aussi le contexte politique qui nous incite à prendre position face au CPE », explique Marie-Madeleine Mialot.