Accueil > CR de la réunion FSE St Denis du jeudi 15 janvier 2003
CR de la réunion FSE St Denis du jeudi 15 janvier 2003
Publie le lundi 28 avril 2003 par Open-PublishingRéunion de 17h30 à 20h30.
50 à 60 participants.
Médiateur : Jean Michel.
Un " brouillon " dactylographié photocopié en dernière minute faisait une synthèse de la dernière réunion. Ce document énumérait sans hiérarchie ni véritable ordonnancement les sujets qui pourraient être traités sous trois items : 1) une Europe pour la paix et la solidarité (ou pour une Europe pacifique, démilitarisée et solidaire [ou altermondialiste]) ; 2) pour une Europe sociale, démocratique et solidaire ; 3) pour une Europe du développement durable, partagé et solidaire. Un quatrième item, Une Europe du droit à l¹information et à la culture (et des moyens de l¹exercer), ne comportait pas de chapitres.
Le débat qui a suivi a été constructif, chacun des nombreux intervenants (à part quelques-uns) s¹attachant à ne pas " vendre " son association mais s¹appliquant à essayer soit de reclasser les thèmes proposés ou d¹en ajouter, soit de trouver une tonalité politique, soit de discuter du format du programme.
Ainsi, le thème de la culture et de l¹information qui semblait être le parent pauvre du listing a repris des lettres de noblesse. A la fin de la réunion il paraissait même le ciment de la transversalité et la liaison entre programme et organisation. Les questions de culture seront non seulement traitées comme thème, mais il y aura accueil d¹artistes de toute l¹Europe, un spectacle d¹ouverture, un spectacle final, probablement un concert, etc. Des mois de préparation seront nécessaires et des associations culturelles et artistiques s¹y attèlent. L¹équation capitaliste (et communiste d¹ailleurs, marchandisation en moins) culture/ information = idéologie = marchandisation semble maintenant bien comprise de tous.
D¹une manière générale l¹ordonnancement des thèmes n¹a pas paru important pour le moment. Il sera de toutes façons modifié au cours des mois à venir. Il a par contre paru essentiel de trouver des points qui " font bouger les choses ". L¹aspect contre-pouvoir a été mis en exergue à condition qu¹il soit assorti d¹ouverture, de " fantaisie ", de pas trop d¹académisme et de réactivité à l¹actualité ( " il faut une certaine souplesse dans le canevas car les priorités ne dépendent pas de nous " ; " qui sait, il y aura peut-être une guerre contre la Corée du Nord en novembre 2003 ? " ). Le rôle de l¹Europe dans le monde a été senti comme une Europe qui ne soit pas en retrait mais une Europe active. Le développement durable a été stigmatisé par un intervenant comme étant " une tarte à la crème [et il faudrait penser] à un autre concept que celui de développement durable qui est supporté par les multinationales, le concept de la Œdécroissance soutenable¹ avec les thématiques de l¹eau, de l¹air et de l¹énergie ".
La question démocratique a traversé tous les items. La convention européenne en préparation (dont les conclusions sont pour juin et l¹adoption pour décembre ‹ soit de part et d¹autre du forum) nous réserve une nouvelle définition de l¹Etat sur laquelle nous pourrons nous exprimer : " la démocratie est en danger mais elle peut également être en devenir ". Le mouvement social n¹en est qu¹à son début et reste à construire. Les FSE doivent se coordonner pour être un outil efficace à cette fin. Mais la question " le FSE est-il un grand congrès ou un grand moment populaire ? " reste posée : la rencontre et l¹articulation des combats sociaux et populaires est difficile. Composer un programme passe forcément, ponctuellement, par des discours politiques. Accentuer le caractère alternatif est un grand enjeu. Il a été précisé qu¹il " ne fallait pas donner l¹impression [dans le mouvement social] qu¹il y a les syndicats d¹un côté et les altermondialistes de l¹autre, [qu¹il fallait] un débat constructif " sur le sujet.
La forme du programme du FSE a aussi été discutée. " les conférences nous emmerdent, c¹est la partie académique, [nos relents] de territoires et rivalités. Ne parlons plus de conférences mais de plénières ". La proposition fut de partir d¹ateliers où seraient dégagés des thèmes repris par des séminaires qui, à leur tour, permettraient une construction automatique des plénières. Il faudrait, de plus, " faire un déplacement des compétences " du bas vers le haut. Exemple : faire intervenir des " vrais Œsans¹ " puis de demander à des " institutionnels non spécialistes " de la question (ex : des syndicats) de donner leur avis. Ces procédures ont semblé intéressantes mais difficiles à mettre en ¦uvre et n¹a été retenu que le changement du terme conférence en plénière. Pour le moment nous disposons de 6 grandes salles (capacité 1000 à 2000 personnes) ce qui permet pour 2 jours et demi (il faut prévoir l¹éventualité d¹une grande manif le dernier après-midi) de forum 18 plénières le matin et 12 plénières le soir. Les items et thèmes seront traités indifféremment le matin et le soir.
La prochaine réunion aura lieu le 5 février à 18h30 au SNUIPP : y seront adoptés les résultats des travaux des groupes programme et organisation qui seront présentés aux Européens les 8 et 9 février.