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CR de la réunion FSE St Denis du jeudi 9 janvier 2003
Publie le lundi 28 avril 2003 par Open-PublishingCR de la réunion FSE St Denis du jeudi 9 janvier 2003
Groupe programme
Alain Saumon
Réunion de 17h30 à 20h30.
Les prochaines réunions actuellement prévues sont :
– Comité d¹Initiative Français (CIF) :
15 janvier au SNUIPP (à partir de 17h30) ;
5-6 février pour la définition de la structure, de la méthodologie et des thématiques qui seront proposées par les Français aux Européens.
– Europe :
8-9 février à Bruxelles ;
5-6 avril (les thématiques y seront arrêtées) ;
5-6 juillet (grandes lignes du programme) ;
septembre (bouclage final).
Environ 80 personnes étaient présentes à la réunion. Deux groupes se sont constitués dans deux salles : un groupe sur l¹organisation du forum (30 personnes) ; un groupe sur le programme (50 personnes).
Rappel : à Florence la structure générale comportait des plénières le matin, des séminaires et des ateliers (espaces libres laissés aux organisations) l¹après-midi et, le soir, des discussions spécifiques au cours de " fenêtres sur le monde ".
Modérateur : Pierre Barges
Pierre Khalfa a introduit la réunion en rappelant qu¹à la réunion de St Denis (7-8 décembre) les Européens avaient quasi unanimement souhaités que le deuxième forum européen se fasse selon les modalités du premier et que, dans cet esprit, il proposait une structure identique (conférences, séminaires, etc) selon un nombre restreint de thématiques : 1) une Europe pour la paix et la solidarité, 2) une Europe démocratique pour les droits des peuples et des citoyens et 3) une Europe pour le développement durable et solidaire.
Le reste de la réunion a suivi deux axes :
Le premier, introduit par Patrick Viveret tout de suite après Pierre Khalfa, concernant une nouvelle approche sur les points communs à construire entre les commissions programme et organisation (logistique), n¹a été que peu relayé mais a marqué les esprits.
Le second, qui a occupé la majeure partie de la soirée, a consisté en des tentatives de remodelage des grandes thématiques proposées et une énumération des thèmes transversaux à aborder. En fait, malgré notre slogan " le monde n¹est pas une marchandise ", nous reproduisons tous la marchandisation en tentant, à qui mieux-mieux, de vendre le " produit " de nos associations, ONG et syndicats respectifs. Comme l¹a souligné Patrick au cours du débat, " notre problème c¹est que nous avons le capitalisme ancré dans nos têtes : nous avons beaucoup de mal à sortir de nos logiques de territoire et nous transportons les rivalités en notre sein ".
L¹idée de Patrick est qu¹à Florence l¹organisation des conférences et des séminaires était trop verrouillée et que si nous voulons démontrer nos capacités d¹imagination et de propositions nous devons construire des passerelles entre organisation et programme de façon à ce que soient réalisées une " autre " façon de manger, une " autre " façon de concevoir les transports, une " autre " interactivité et transversalité dans les conférences et séminaires, etc. Par exemple faire venir et agir des enfants.
Quelques personnes au cours de la soirée ont repris cet axe en proposant par exemple que dans un thème qui serait l¹Europe vue du Sud, des gens du Sud soient les principaux intervenants et acteurs plutôt qu¹une énième succession d¹experts européens au micro. Il a aussi été proposé, mais sans écho, de composer un groupe de travail pour étudier les passerelles possibles entre les commissions programme et organisation.
Si cette façon de voir a eu peu de rebondissements elle était l¹_expression d¹une recherche véritable sur ce que nous voudrions entendre dans " alter " de alter-mondialisation, Annie Pourre précisant que pour ne pas enfermer le forum dans l¹européocentrisme il fallait aussi se poser la question " suis-je altermondialiste avant d¹être européenne ? " et que pour que les thèmes ne soient pas formatés de façon réductrice il nous faut faire des efforts intellectuels collectifs importants.
Il a tout de suite été répondu à Patrick ‹ et la grande majorité des interventions suivantes a suivi cet axe ‹ que la structure proposée était bonne et que de tout vouloir restructurer nous perdrait. De grandes modifications sont certes à envisager comme par exemple vivifier le débat dans les conférences en ne mettant que 1 ou 2 experts pour introduire le thème pendant vingt minutes chacun, suivis d¹une vingtaine d¹intervenants (5 minutes chacun), ou encore de faire en sorte que les séminaires ne soient pas des duplicata des conférences mais des lieux d¹échanges européens, etc., mais l¹architecture d¹ensemble serait bonne. Faire participer la population de la ville de St Denis serait déjà un bond en avant.
Les thèmes proposés ont été nombreux. Les transversalités ont été abordées mais pas encore délimitées. Liste non exhaustive : Quel avenir pur nos enfants ; conquête du plein emploi, droits transnationaux des salariés, formation sociale et continue, chômage, précarité, " sans ", revenu de citoyenneté et, pratiques démocratique (selon des " questions soulevées par les intéressés eux-mêmes, pas des experts ") ; biens publics globaux ; désarmement des marchés financiers ; évolution entre pays européens, élargissement à l¹est, évolution entre Europe et reste du monde ; culture (_expression française, réduction et récupération par le monde de l¹argentŠ) et information ; mise en place d¹un dispositif de plus en plus répressif ; production et consommation, économie solidaire, redistribution, développement durable (soutenable), services publics, biens publics globaux, multinationales ; femmes, la question du genre ; citoyenneté, libertés, justice ; souveraineté alimentaire ; etc.
D¹une manière générale les participants à la réunion ont reconnu qu¹il fallait aborder les thèmes d¹une façon plus précise pour approfondir les choses et que " les initiatives citoyennes ne devaient pas être la voiture balai du capitalisme ". Sophie Zafari a déclaré que le mot méthodologie " n¹a pas le même sens pour tous et décliner les thèmes par mots clé n¹est pas forcément valable ". Une autre " le FSE ne doit pas se banaliser et s¹éroder dans une institutionnalisation des pratiques ". Si la transversalité est difficile et que nous devons au moins nous y essayer Monique se pose la question " comment faire avec les autres ? comment avoir des confrontations plurielles à partir de nos bilans et pratiques ? ". Claude a affirmé que le FSE doit être un moment de revendication et Oméga se demande ce que nous voulons mettre en évidence.
Enfin, Sophie a rappelé qu¹il y avait encore beaucoup de travail pour présenter un projet structuré à la réunion européenne de Bruxelles, tout en sachant que l¹assemblée européenne préparatoire bouleversera à nouveau l¹architecture proposée.
Pierre K, Sophie, Jean-Michel et Patrick doivent préparer une synthèse pour la réunion du 15 janvier.