Caméra en "live" de Gaza.

http://switch3.castup.net/cunet/gm....

Ici pas d’images spectaculaires. Des caméras qui filment en continu comme dans les villes de france et qui sont connéctées au Web mondial.

Mais des vues d’un ville qui pourrait être Marseille ou n’importe quelle ville du Sud.

Dans la journée on voit quelques rares véhicules, les panaches de fumée, quelques sirènes des ambulances, on entend quelques déflagrations dont celle des bombes air-burst destinées à "choquer" la population civile.

De nuit ce sont les traits de lumière des missiles air-sol ou sol-sol et les lueurs d’incendies.

Et par dessus tout le vrombrissement des drônes israéliens équipés de caméras infra-rouge, qui ne sont activés que la nuit. Le jour la surveillance et le repérage se font par satellite.

La nuit dernière nuit j’étais devant mon écran, vers 3 heures, bien après la manif et je "ressentais" l’ambiance comme si j’avais été un Gazaoui. On sentait la menace permanente dans ces ténèbres traversées par de rares lueurs et quelques phares signalant des bâtiments administratifs. L’aéroport, etc...

Puis le coq a chanté, GMT +4, (Toutes les villes arabes ont des coqs qui chantent à l’aube), et la prière du matin est montée dans la nuit finissante.

Je me revoyais à Amman ou Akaba, en 2000, sur le balcon de mon hôtel ou dans les villes du Mahgreb ou je vais assez souvent. Elles se ressemblent toutes avec leurs immeubles jamais finis, leur désordre pittoresque, leurs rumeurs vivantes, et leurs mouvements colorés.

Mais là, les bruits, en dehors du coq et du muezzin, n’existaient plus. Il n’y avait rien de vivant.

C’étaient les drônes, les F16 israéliens qui "commençaient " leur journée de mort, quelques rafales d’arme lourde, et des explosions de ci de là et leur cortège d’incendies.

Et toujours ces caméras immobiles.

Et j’ai décidé qu’un jour, quand justice sera faite, je ne sais pas quand, j’irais à Gaza.

Comme ils disent là-bas : "Si Dieu veut".

G.L.