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Castro : "S’ils me trouvent un compte à l’étranger, je démissionne"
Publie le mardi 16 mai 2006 par Open-Publishing7 commentaires
En direct à la télévision, le président Fidel Castro, touché au vif par les allégations du magazine américain Forbes sur la fortune personnelle de 900 millions de dollars qu’il détiendrait, a offert aux Etats-Unis de démissionner s’ils amenaient la preuve de ce pactole ou même d’un compte en banque à l’étranger.
»S’ils prouvent que j’ai un compte à l’étranger, je renonce à ma charge, aux fonctions que j’exerce », a déclaré le président cubain au terme d’une émission spéciale de près de 4H30 consacrée à répondre aux allégations du magazine américain, qualifiées d’ »infâmes calomnies » dès le matin par toute la presse officielle.
»Je les mets tous au défi, en premier lieu le président Bush, ce filou, la CIA, les 33 organes de renseignement des Etats-Unis, les milliers de banques qu’il y a dans le monde. Je les mets au défi. On va voir s’ils se taisent, maintenant », a lancé le président cubain, visiblement en colère.
Selon le palmares 2006 de Forbes, la fortune de Fidel Castro, la première des chefs d’Etat en exercice hormis celle des monarques, et la septième en incluant ces derniers, est évaluée à 900 millions de dollars.
Elle s’appuierait sur un réseau formé d’institutions comme le Palais des conventions, la corporation d’Etat CIMEX, qui a le monopole des importations et exportations, et Medicuba, qui vend les vaccins et d’autres produits pharmaceutiques cubains.
»Ils croient que je suis (l’ex-président du Zaïre) Mobutu ou l’un de ces milliardaires, voleurs, pillards à qui l’empire a donné le sein et protégés », a-t-il déclaré, ajoutant que l’affaire lui avait »donné la nausée » à devoir »se défendre de ces ordures ».
»Je leur offre, je leur fait cadeau de tout ce qu’ils ont recherché. Ils ont voulu m’éliminer, ils n’ont pas pu, ils ont voulu me faire abandonner la révolution, je les mets au défi de prouver ce qu’ils ont dit. Et s’ils le prouvent, pas besoin qu’ils préparent plus de plans, ni de transition ni de bêtises de ce genre », a-t-il ajouté.
Pour répondre à ce qu’il a qualifié de »manoeuvre américaine », le chef de l’Etat avait convoqué une émission spéciale en soirée à laquelle ont participé le président de la Banque centrale (BCC) Francisco Soberon, le ministre de la Culture Abel Prieto et d’autres responsables cubains, qui ont assuré tour à tour sa défense après lui.
Fidel Castro a salué la présence parmi les invités de »personnages aussi illustres » que le directeur du mensuel français Le Monde diplomatique, M. Ignacio Ramonet, proche du président cubain.
»Une fois de plus a été commise l’infâmie de parler de la fortune de Castro, où l’on me situe même au-dessus de la reine d’Angleterre », avait déclaré le dirigeant en préambule.
»Je ne suis pas né totalement pauvre. Mon père possédait des milliers d’hectares de terre. A la victoire de la révolution, toutes ces terres ont été remises aux paysans », a-t-il rappelé, avant de reprendre une formule qu’il avait déjà lancée en juin 2002 : »Toute ma fortune, M. (George W.) Bush tient dans la poche de votre chemise ! »
Pour sa part, le président de la Banque centrale, évoquant »une action des services de renseignements américain », a déclaré : »Avec une autorité morale absolue et en regardant en face notre peuple et l’opinion publique, nous affirmons que son plus haut dirigeant constitue un exemple de dignité et de netteté ».
»Dans notre économie planifiée centralement et avec le système bancaire central qui gère la totalité des devises, il est totalement impossible que quelqu’un de la plus haute direction puisse disposer de comptes à l’étranger », a encore assuré le président de la BCC.
Fidel Castro s’était déclaré tenu de répondre au magazine américain, car il citait des institutions et des entreprises cubaines.
L’an dernier, Forbes avait estimé sa fortune personnelle à 550 millions de dollars, et à 150 millions en 2004.
Messages
1. > Castro : "S’ils me trouvent un compte à l’étranger, je démissionne", 16 mai 2006, 14:59
Quelle que soit l’opinion qu’on peut avoir de Castro (moi j’en ai une exellente) il faut etre limité intellectuellement pour croire aux balivernes américaines sur la "fortune" de castro !
Se prélasse t’il dans les palaces ? a t’il un château à cuba ? ou alors à l’étranger ? Qu’en fait il alors de ses milliards ?
C’est incroyable que de telle inepties puisse etre répétées en france où pourtant les jounalistes aurait de quoi faire avec le président en place !
Alors que toutes les terres de la familles castro ont été redistribuées au moment de la réforme agraire c’est lui le milliardaire !
Les journalistes américains peuvent enqueter sur la fortune de la famille Bush (et il y a de quoi faire du grand-père entrenant de fructueuses relations commerciales avec les nazis au petit fils s’enrichissant entre autre grace aux marchés de reconstruction suivants les guerres qu’il déclenche), mais non, c’est castro le voleur ....
Jips
2. > Castro : "S’ils me trouvent un compte à l’étranger, je démissionne", 16 mai 2006, 15:34
Voir le Figaro de la semaine dernière ou Mr stéphane Bern sans aucunes preuves recopie l’article du magazine Forbes au sujet de la fortune de Mr Castro est ce cela la désinformation ? Il risque quoi le royaliste de service ? et le redacteur du figaro il verifie les sources, on peut vraiment dire n’importe quoi dans les journaux français ? J’espère que Mr Bern apportera la preuve de son article j’attends avec impatience. ALAIN
3. > Castro : "S’ils me trouvent un compte à l’étranger, je démissionne", 16 mai 2006, 15:35
ET BIEN VOILA FORBES EST PRIS AU MOT !!
Que le magazine publie les informations que fidel CASTRO lui demande de publier et ""l’affreux dictateur cubain"" rend son tablier !
Vous en connaissez beaucoup de chefs d’etat qui tiendraient ce pari ?
vive fidel et vive la revolution cubaine .
claude de Toulouse .
au cas ou toutes les officines etats uniennes n’y arriveraient pas , est ce que la redaction de la revue torchon donne sa demission ?
4. > Castro : "S’ils me trouvent un compte à l’étranger, je démissionne", 16 mai 2006, 17:02
On est vraiment sali que par la boue.
Je ne sais pas comment envoyer un message d’amitié à Fidel Castro, ces journalistes droitiers me font gerber.
JP
1. > Castro : "S’ils me trouvent un compte à l’étranger, je démissionne", 16 mai 2006, 18:57
De toute façon il se peut très bien que la réponse américaine soit positive et ait l’AIR d’être étayée. Soit que Castro mente, soit plutôt qu’il s’agisse d’un coup monté pour le faire démissionner ou le forcer à se dédire. Et alors, bien sûr, s’il ment il accuse les Américains de mentir, et s’il est victime d’un montage médiatique il accuse aussi les Américains de mentir.
Dans tous les cas, si Forbes apporte des preuves ou des pseudo-preuves, la presse aura une bonne raison ou un bon prétexte de faire du tapage anti-Cuba.
Konrad
(pour les polémistes : je ne mets pas en doute la sincérité de Castro ni de Forbes, ce sont justes des hypothèses car il y a un menteur mais lequel ?)
2. > Castro : "S’ils me trouvent un compte à l’étranger, je démissionne", 16 mai 2006, 20:37
Ami Konrad, je connais et ne partage pas ton opinion vis à vis de Fidel Castro.
Je ne chercherai pas à te convaincre et te demanderai juste de te souvenir que Fidel est issu d’une des familles dominantes de Cuba et que s’il était intéressé par le fric, il n’avait qu’à .. ne rien faire. Il a préfèré se rebeller contre sa propre caste et partager les richesses de l’ile.
Je ne vais pas plus loin, tu as l’air trop convaincu pour qu’une malheureuse intervention puisse te faire douter -un peu. Non tout le monde "il est pas pourri" ; Y’a des gens vraiment bien (même si la perfection n’est pas de ce monde).
A+
JP
5. > Castro : "S’ils me trouvent un compte à l’étranger, je démissionne", 16 mai 2006, 20:46
Castro : "S’ils me trouvent un compte à l’étranger, je démissionne"
Ah là là , qu’est ce qu’on aimerait que Sarko, Villepin et Chirac disent la même chose :
"S’ils me trouvent un compte à l’étranger, je démissionne !"