Ce 24 juin a deux ennemis, pour la suite : la fébrilité incantatoire ou le pessimisme hors de saison

Verre à moitié vide, verre à moitié plein

Oui, deux millions ou plus, oui la combativité, oui la jeunesse, l’enthousiasme, une sacrée journée de 3tous ensemble " qui réchauffe

OUI.., la démonstration nécessaire dont nous avions besoin pour nous dire" C’est pas joué du tout du tout, quoi qu’en pensent les rouleurs de mécaniques du Capital..l, les tricoteurs de "moindre mal".., les bureaux "syndicaux" ou l’on se demande comment conclure un espèce d’armistice" honorable".. ..aussi désastreux .que ne le fut juin 40 à la "drôle de guerre".

Oui nous sommes en guerre de classe.

En même temps, personne ne soutiendra que cette journée est au "top" du besoin de résistance !

Personne non plus -sauf pour se faire plaisir- n’avancera l’idée ridicule que les masses ont majoritairement lancé aux leaders syndicaux : un ultimatum du genre "Demain faut continuer..ou sinon..cassez vous pov..etc"...

Ce n’est pas être défaitiste que de tenter de réfléchir à ce qui manque pour porter la vague de la colère assez fort, assez loin, pour un tsunami de classe contre le Capitalisme.

Nous avons , grâce à un Appel de sommet bidouillé sur du plus petit commun dénominateur..transformé , dans une autogestion collective , cette journée planifiée de"promenade- défouloir - pré-vacances..en un grand moment de"POSSIBLE".

Ne nous cachons rien des réalités

Dans Libé.fr édition de Bordeaux, le journaliste note, tout en donnant de façon correcte l’ambiance de ce cortège de 60 à 70000 participants, avec beaucoup de jeunes , cette réaction d’une grêviste..
Je cite :

"Chloé, enseignante, estime pourtant qu’il "faudra allonger le temps de travail, puisqu’on ne peut pas faire autrement. Le problème, c’est qu’une fois qu’on met le doigts dans l’engrenage, c’est sans fin, et que nous on se demande bien où est-ce qu’on va puiser l’énergie pour aller jusqu’au bout".
(fin de citation)

Ce"on ne peut pas faire autrement" est terrible, même si nous savons que 70pour cent des Français sont hostiles aux projets du patranat et de la droite.!

Si j’osais je dirais que certains , sans le dire, espèrent ..un peu moins d’injustice dans ce qui n’est pas juste...

Cela, Sarko, Parisot le savent.

Mais pas qu’eux !....

y compris on le sait...chez pas mal de "cadres"..parmi ceux qui nous ont" permis" (objectivement)..aujourd’hui de scander des slogans..qui ne sont pas communs à la CFDT, la CGT, UNSA ? et autres !..
Qui ne sont pas de cahier revendicatif écrit entre un Congrès CFDT...et une rencontre unitaire.

Qui ne sont même plus ceux de la CGT Montreuil..

A savoir ce qui, moi, m’a fait savourer le défilé , genre :

" Régime pourri, ça va péter," rien n’est à eux TOUT est à nous" .etc.

C’est normal que ces contradictions soient au coeur du mouvement social ;

Comment mettre de façon massive la barre au niveau des enjeux sans perspective globale de processus émancipateur ?

IMPOSSIBLE, IMPOSSIBLE..du moins selon moi.

Disant cela je sais déplaire à mes amis du NPA qui font des luttes le creuset de solutions révolutionnaires, en "saucissonnant ce que peut porter la RUE..et qui serait prioritaire sur ce que porte le projet politique, les prises de pouvoir..

TOUT EST POSSIBLE....mais hélas..dans les deux sens !

Ou bien ce mouvement servira de simple pression pour permettre une nouvelle journée en septembre ; puis à la mi- octobre ou la veille de Nôel ...pour que les compromis de compromission avec le Capitalisme , sur fond de résignation entretenue par TOUS les partisans de la pérennité du Capitalisme, aboutissent à un dernier round ou nos "leaders " joueront à qui sera celui que les autres pourront désigner comme ayant brisé l’ UNITE..et donc responsable d’un coup de sifflet pour fin de récré ..de la "classe..!
Un round final.. ou nous aurons mis genoux à terre.

Bien entendu , une main sur leur coeur et l’autre sur leur front’"de gauche, " populairedu 21° siècle".." ou rose FMI", "notre" relève de Gôôche 2012 , (une fois Sarko -grillé renvoyé blin-blinguer.. sur un yacht ), nous promettra que dès qu’elle sera en place., elle défera par la loi ce que la loi aura détruit de nos acquis.

Juré, promis !

Comme ils ont failli le faire en 97..Quand ils avaient le POUVOIR de foutre en l’air la réforme Balladur.

.......
Ou bien, nous nous servirons y compris de de ces "appareils " pour les subvertir, mais en investissant le terrain des DECISIONS..

Nous pouvons, avec courage certes, tenter d’ autogérer le combat de classe

De l’usine au quartier, du bureau à la fac..

Comment ?

Ben.......proposons !

Peu importe les mots :" comités d’union populaire", "Résistance et Alternative"..même pas la peine de les baptiser "révolutionnaires et/ou Communistes" .

ILS LE SERONT

Permettez moi , pour ce qui sera un dernier "papier" avant que je prenne un peu de repos et que je vous retrouve plus assidumment à la mi juillet , une de ces "chancogneries" qui énervent certains.

Plutôt que " ça va péter.en regardant le postérieur des autres " .. ;bougeons NOS culs , chacun le sien et tous ensemble..

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C’est dans cette intervention autrement plus dangereuse pour l’adversaire de classe que l’appel inaudible de "Grêve générale ",ou du fatalisme de" c’est foutu" que , pour moi , réside la clé de ce moment de l’histoire..

C’est ce vers de l’Internationale qui me vient à l’esprit

" NOUS ne sommes RIEN..

Soyons TOUT"

Rien si nous nous en tenons à nous auto-féliciter de but décisif marqué aujourd’hui en oubliant que le match sera encore RUDE..!

Rien si nous tapons du pied rageusement parce que nous avons des mauvais coachs de Gôche ou de la branche française unitaire..de la CES !

TOUT si nous devenons REVOLUTIONNAIRES.

C’est à dire de ceux qui font bouger le curseur Capital-Travail, avec patience fraternelle et courage de dire ce que nous pensons juste.

Sans condescendance, fébrilité, arrogance , mépris.

Sans non plus flatter l’insuffisante conscience de classe qui traverse pour X raisons, le mouvement populaire.

Ce n’est pas simple. ?

Si cela l’était , ce ne serait ni Révolutionnaire, ni enthousiasmant.

SI ?

AC