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Chez CMD, les grévistes revendiquent une hausse des salaires de 2 %
Publie le jeudi 1er avril 2010 par Open-Publishing« Le PDG va changer d’avis ! » Hier, les ouvriers grévistes de CMD, société cambrésienne fabriquant des engrenages et réducteurs pour l’industrie, étaient certains de faire plier leur direction. Les deux heures de débrayage effectuées ce mercredi matin devaient - c’était en tout cas l’intention du syndicat CGT à l’origine de cette grève temporaire - inciter la direction à accorder les 2 % d’augmentation de salaire demandés (soit 30 E minimum). ...
« C’est un débrayage temporaire, souligne Michel Mourant, délégué du personnel.
Cela ne pénalise pas trop les salariés » et contribue à faire « pression sur la direction », la production étant ralentie. Mais hier matin, le responsable des ressources humaines, Michel Caillaux, était catégorique : « Nous ne sommes pas en état de négocier une augmentation supérieure à 1 % », du moins, pas avant le mois d’octobre où une close de « revoyure » est prévue.
« Revoyure »
Mais qu’est-ce qu’une close de « revoyure » ? Il s’agit d’une rencontre entre les différentes parties destinée à étudier la faisabilité de cette revalorisation salariale de 2 %. En octobre, donc, l’entreprise - au regard de son activité et de ses commandes - accordera ou pas cette augmentation. Laquelle, selon le DRH, est difficilement envisageable pour le moment compte tenu du carnet de commandes de la société. « Si l’on compare 2009 à 2008, nous avons perdu 30 % de commandes. Et le début de l’année n’est pas souriant non plus ».
En face, les ouvriers - une soixantaine- arguent que l’entreprise ne connaît pas la crise, puisqu’elle a investi. « Il ne faut pas tout mélanger, clame le DRH. L’investissement est indispensable pour être compétitif. » Jacky Lenne, délégué CGT, pointe du doigt certaines acquisitions. La direction elle, parle « d’investissements déjà engagés ». Hier, en tout cas, les salariés n’avaient toujours que leur 1 % de revalorisation salariale actée. Laquelle, « supérieure à l’inflation », dixit la direction, a été validée par les autres syndicats de la société.
M. R.