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Chomeurs précaires intermittents action le 19 avril

Publie le vendredi 15 avril 2005 par Open-Publishing

Mardi 19 avril rassemblement à 13 h 00
place de la République (à côté du manège)
pour un départ en action

Nous sommes nombreux(ses) et la rue est plus vaste maintenant

Depuis bientôt 2 ans, nous sommes en lutte contre le protocole UNEDIC du 26 juin 2003.

Nous avons multiplié les actions depuis ce jour, nous avons investi les rues, nous avons fait la grève, interrompu des spectacles et des tournages, occupé des lieux symboliques et marchands, nous sommes intervenus sur des plateaux télé, sur les ondes radios.

Le 31 décembre 2003, le protocole inique était appliqué dans sa première phase.

Nous avons continué à résister, nous avons échangé sur nos pratiques et sur nos besoins, nous avons étudié le protocole, nous avons fait des propositions pour un nouveau modèle d’assurance-chômage pour les intermittents et pour les salariés à l’emploi discontinu.

Nous avons participé à la mise en place du Comité de suivi, regroupant sur le dossier de l’intermittence les organisations concernées et des parlementaires de tous bords pour réunir toutes les énergies contre ce nouveau protocole et agir au niveau institutionnel.

Nous avons mis en place une expertise du régime des annexes 8 et 10 pour faire une photographie de l’intermittence aujourd’hui, de ses pratiques et de ses besoins, pour évaluer les différents modèles d’indemnisation proposés et le cadre dans lequel ces modèles pourraient s’inscrire (financement de l’assurance-chômage). Cette expertise s’appuie sur une enquête sociologique réalisée par et auprès des intermittents indemnisés et non-indemnisés que nous avons mise en place en collaboration avec un laboratoire du CNRS,

Le 1er Janvier 2005, le protocole rentrait totalement en application.

Nous avons continué à résister. Depuis un an, une permanence travaille sur les Conséquences d’Application du Protocole (CAP), pour réunir les témoignages sur les effets du protocole, pour continuer à étudier ensemble les textes d’applications, pour être informés, pour agir collectivement,

Avec le Comité de suivi, nous soutenons la proposition de projet de loi (PPL) qui rétablit la date anniversaire et une indemnisation sur 12 mois, cette loi obligerait les partenaires sociaux à revenir autour de la table de négociation. Afin qu’elle soit adoptée dans les meilleurs délais, nous rencontrons l’ensemble des parlementaires pour qu’ils signent cette proposition (ont déjà signé l’ensemble des groupes PS, verts, PC, UDF à l’Assemblée nationale et 80 députés UMP).

Il est encore temps.

Aujourd’hui la mise en place totale du protocole confirme ce que notre colère et notre analyse annonçaient : exclusion, aléatoire, inégalité, fragilisation, gestion de nos vies, contrôle, sélection, isolement. Nous sommes tous touchés, les uns après les autres, ceux qui étaient sur les bords, ceux qui pensaient ne rien risquer.

Nous refusons toujours ce protocole scandaleux. Les mesures d’urgences gagnées par le maintien de la lutte, l’allocation de fond transitoire, toutes les propositions du Ministre de La Culture et de la Communication n’entament en rien la logique implacable de ce protocole et de ces effets dévastateurs sur nos pratiques d’emploi, sur notre rapport au travail, sur nos choix de vie. Le Ministre veut gagner du temps et promet tous les 3 mois un règlement de la crise. Nous avons pris le temps dans l’urgence et nous ne faiblirons pas aujourd’hui.

Nous refusons d’avoir peur, de continuer à nous voir les uns après les autres abandonner la partie.

Le jeu n’est pas fini. La convention UNEDIC de l’ensemble de l’assurance-chômage sera renégociée fin 2005. Vidées de leur contenu, les annexes 8 et 10 subiront alors le dernier coup. Si l’on se réfère aux déclarations des partenaires sociaux, du MEDEF et de la CFDT (« Alors que nous nous apprêtons à réduire de nouveau le montant des allocations des chômeurs du régime général, comment voulez-vous qu’un nouvel accord soit favorable aux intermittents », Danièle Rived, CNPS, le 29 mars) rien ne présage le mieux, tout annonce le pire pour l’année prochaine. Le gouvernement Raffarin ne maîtrise plus rien.Nous devons agir collectivement, forts de nos expériences, forts de ce que nous avons gagné en maintenant un rapport de force pendant ces 2 ans. Restons solidaires, cassons l’isolement et ne les laissons pas tranquilles ! Agissons collectivement, maintenant