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Claude NOUGARO : Paris Mai (video 1968)
Publie le lundi 7 avril 2008 par Open-Publishing1 commentaire

Une fantastique chanson de Claude NOUGARO sur Mai 1968 à voir absolument :
Paris Mai
PARIS MAI Claude Nougaro
Mai, mai, mai, Paris mai, mai, mai, mai, ParisMai, mai, mai, Paris mai, mai, mai, mai, ParisMai, mai, mai, Paris mai, mai, mai, mai, ParisLe casque des pavés ne bouge plus d’un cilLa Seine de nouveau ruisselle d’eau béniteLe vent a dispersé les cendres de BenditEt chacun est rentré chez son automobileJ’ai retrouvé mon pas sur le glabre bitumeMon pas d’oiseau forçat enchaîné à sa plumeEt piochant l’évasion d’un rossignol titanCapable d’assurer le sacre du printempsMai, mai, mai, Paris mai, mai, mai, mai, ParisCes temps-ci je l’avoue j’ai la gorge un peu acreLe sacre du printemps sonne comme un massacreMais chaque jour qui vient embellira mon criIl se peut que je couve un Igor StravinskiMai, mai, mai, Paris mai, mai, mai, mai, ParisMai, mai, mai, Paris mai, mai, mai, mai, ParisEt je te prends Paris dans mes bras pleins de zèleSur ma poitrine je presse tes pierreriesJe dépose l’aurore sur tes tuileriesComme roses sur le lit d’une demoiselleJe survole à midi tes six millions de typesTa vie à ras-le-bol me file au ras des tripesJ’avale tes quartiers aux couleurs de pigeonIntelligence blanche et grise religionMai, mai, mai, Paris mai, mai, mai, mai, ParisJe repère en passant Hugo dans la SorbonneEt l’odeur d’eau-de-vie de la vieille bonbonneAux lisières du soir, mi-manne, mi-mendiantJe plonge vers un pont où penche un étudiantMai, mai, mai, Paris mai, mai, mai, mai, ParisMai, ParisLe jeune homme harassé déchirait ses cheveuxLe jeune homme hérissé arrachait sa chemiseCamarade ma peau est-elle encore de miseEt dedans, mon coeur seul, ne fait-il pas vieux jeuAvec ma belle amie quand nous dansons ensembleEst-ce nous qui dansons ou la terre qui tremble ?Je ne veux plus cracher dans la gueule à papaJe voudrais savoir si l’homme a raison ou pasSi je dois endosser cette guérite étroiteAvec sa manche gauche, avec sa manche droiteSes pâles oraisons, ses hymnes cramoisisLa passion du futur, sa chronique amnésieMai, mai, mai, Paris mai, mai, mai, mai, ParisMai, ParisC’est ainsi que parlait sans un mot ce jeune hommeEntre le fleuve ancien et le fleuve nouveauOù les hommes noyés nagent dans leurs autosC’est ainsi, sans un mot, que parlait ce jeune hommeEt moi l’oiseau forçat casseur d’amère croûteVers mon ciel du dedans j’ai replongé ma routeLe long tunnel grondant sur le dos de ses mursAspiré tout au bout par un goulot d’azurLà-bas brillent la paix, la rencontre des pôlesEt l’épée du printemps qui sacre notre épauleGazouillez les pinsons à soulever le jourEt nous autres grinçons, pont-levis de l’amourMai, mai, mai, Paris mai, mai, mai, mai, ParisMai, mai, mai, Paris mai, mai, mai, mai, ParisMai, mai, mai, Paris mai, mai, mai, mai, Paris
http://internationalnews.over-blog.com/article-18516808.html
Messages
1. Claude NOUGARO : Paris Mai (video 1968), 7 avril 2008, 21:52
Il nous manque le toulousain avec un ampli dans la gueule.
Ses mots, ses musiques, ses fureurs et ses prophéties. Putain con, il nous manque !...
Soleil Sombre