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Colombie : Mobilisation de la Grande Coalition Démocratique contre le TLC

Publie le lundi 14 février 2005 par Open-Publishing

Des milliers de Colombiens manifestent contre le Traité de libre-commerce (TLC) avec les Etats-Unis

Agencia de Noticias Nueva Colombia

Des milliers de Colombiens étaient dans les rues des principales villes de cette nation pour exprimer leur rejet du TLC qui est actuellement en négociation entre le gouvernement colombien et les Etats-Unis.

En raison de la répression policière, lors de la manifestation de l’Université d’Antioquia, dans le département du même nom, il y a eu un accident, 18 étudiants ont été blessés, dont 4 gravement.

Les blessures sont dues à une explosion dans le bloc 1, où se trouve la faculté Chimie-Pharmaceutique, a révélé à la presse le vice-recteur du centre universitaire, Martiniano Jaime Contreras.

Par ailleurs, à Carthagène, où se déroulait depuis lundi 7 février la 7ème Etape des négociations du TLC de la Colombie, de l’Equateur et du Pérou avec les Etats-Unis, des centaines de manifestants se sont concentrés dans l’Eglise María Auxiliadora.

Egalement dans les villes de Calí et de Pasto, capitales des départements du sud-ouest de Valle del Cauca et de Nariño respectivement, des centaines de travailleurs et d’étudiants, de mères de famille, de chômeurs et le peuple en général ont exprimé leur opposition au TLC.

De plus, à Bogotá des milliers de personnes ont parcouru différentes avenues pour finir par se concentrer sur la Place Bolívar portant des banderoles et exclamant des consignes contre le gouvernement d’Álvaro Uribe Vélez et contre l’accord avec les Etats-Unis.

Les organisations sociales, syndicales et populaires conformant la Grande Coalition Démocratique avaient appelé aux manifestations, considérant que le TLC avec les Etats-Unis signifie abandonner la souveraineté nationale aux entreprises transnationales.

Un communiqué du la Central Unitaire des Travailleurs (CUT) affirme que le TLC représente plus qu’un simple accord commercial, puisqu’il contient une série de mécanismes destinés à imposer des interdictions aux gouvernements.

Par contre, continue le communiqué, il concède des privilèges aux entreprises étrangères pour les investissements, le traitement non-discriminatoire, les droits de propriété intellectuelle, l’accès aux marchés, l’agrément public et la flexibilisation des services.

L’approbation du TLC par les organes législatifs le transforme en loi, ce qui lui donne en termes juridiques une autorité supérieure à toute la législation des pays de la région andine, indique la CUT.

Elle ajoute que si on analyse ce qui est arrivé dans d’autres pays avec des traités similaires les impacts négatifs dans l’agriculture et l’environnement sont évidents, tout comme la détérioration des conditions de travail.

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