Accueil > Comment les jeunes voient la politique
Comment les jeunes voient la politique
Publie le jeudi 28 décembre 2006 par Open-Publishing6 commentaires
Une récente enquête réalisée par l’institut IPSOS pour le compte de “Graine de Citoyens”, une association qui veut promouvoir un réel accès au Droit des Enfants et des Jeunes, et qui a pour objectif d’inciter les jeunes, lycéens ou étudiants, à la lecture de la presse quotidienne, association qui réunit tous les quotidiens nationaux d’information générale : “Aujourd’hui en France / Le Parisien”, “La Croix”, “Les Echos”, “Le Figaro”, “France Soir”, “L’Humanité”, “Le Journal du Dimanche”, “Libération”, “Métro”, “Le Monde”, “La Tribune et “20 minutes”.
LE sondage, qui a été réalisé auprès des 18-24 ans, montre à quel point les jeunes sont éloignés des schémas politiques traditionnels. Ils se déclarent majoritairement proches « d’aucun parti », ont une mauvaise image des responsables politiques, qu’ils considèrent comme peu représentatifs de la société actuelle et sourds à leurs préoccupations. La majorité déclare pourtant s’intéresser à la politique, et presque tous disent qu’ils iront voter.
Les principaux enseignements de l’enquête
• Les jeunes ont une piètre image des hommes politiques et ont le sentiment de ne pas être suffisamment écoutés par ces derniers.
79% des jeunes âgés de 18 à 25 ans ont une mauvaise image des hommes et femmes politiques, contre seulement 21% qui en ont une bonne image. Ce sentiment est partagé par l’ensemble des jeunes, quels que soient leur sexe, leur âge, leur niveau d’étude ou leur origine sociale. Ce déficit d’image s’accompagne d’un manque de légitimité. En effet, les jeunes se révèlent également très critiques à l’égard du système représentatif actuel et considèrent largement (79%) que « les personnes qui sont élues pour représenter les Français ne sont pas à l’image de la société actuelle ».
Les jeunes demandent à être entendus
Jugés peu représentatifs de la société, les hommes et femmes politiques sont également massivement perçus (87%) par les 18-25 ans comme sourds à leurs préoccupations. Un jeune sur 3 (32%) l’affirme avec certitude. Le sentiment d’être tenu à l’écart du débat occasionné par l’élection présidentielle est également très prégnant au sein de la jeune génération. Ainsi, les trois quarts d’entre eux (73%) estiment que la place accordée aux jeunes dans les programmes et prises de position des candidats potentiels n’est « pas assez importante », contre seulement 26% qui la jugent suffisante ou trop importante.
Dans ce contexte et parmi les personnalités potentiellement candidates à l’élection présidentielle, les personnalités politiques qui leur semblent les plus à même de répondre à leurs préoccupations sont Ségolène Royal (56%) et dans une moindre mesure Nicolas Sarkozy (44%), mais on soulignera que dans cette enquête, les jeunes se sont déclarés plus à gauche qu’à droite. (...) En dehors de Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, Olivier Besancenot apparaît comme la personnalité la plus à l’écoute de leurs préoccupations (34%).
• Un intérêt modéré pour la politique et un scepticisme sur l’impact réel de la future élection présidentielle
Une majorité de jeunes dit s’intéresser à la politique (57%), mais sans grand enthousiasme : seuls 16% s’y intéressent « tout à fait ». A l’inverse, 43% des 18-25 ans avouent ne pas s’y intéresser, dont 9% « pas du tout ». Notons que l’intérêt pour la politique croît avec l’âge (seuls 50% des 18-20 ans sont intéressés par ce sujet contre 62% des 24-25 ans) et le niveau d’études (41% des jeunes ayant atteint un niveau d’étude d’enseignement technique ou professionnel, contre 73% de ceux qui ont un diplôme universitaire de 2ème ou 3ème cycle).
« Les partis politiques sont indispensables dans une démocratie » pour 79% des jeunes
Certes, les jeunes sont largement dépassionnés à l’égard de la politique, mais ils ne s’en sont néanmoins pas détachés de manière absolue, et s’ils se montrent critiques à l’égard du système, ils ne le rejettent pas en bloc. Ainsi, même si près d’un jeune sur 2 ne se dit proche d’aucun parti (42%), une grande majorité d’entre eux (79%) estime que « les partis politiques sont indispensables dans une démocratie », dont 26% qui sont « tout à fait d’accord » avec cette assertion. Là encore, cette opinion est plus affirmée auprès des plus âgés et des plus diplômés, mais s’avère majoritairement admise par toutes les catégories de jeunes.
75% des jeunes inscrits sur les listes électorales ou ayant l’intention de s’inscrire d’ici le 31 décembre sont « tout à fait certains » d’aller voter
Par ailleurs, 75% des jeunes inscrits sur les listes électorales ou ayant l’intention de s’inscrire d’ici le 31 décembre affirment être tout à fait certains d’aller voter à l’élection présidentielle de 2007. (...)
S’ils expriment, au moins dans leur discours, leur ferme intention d’aller voter, ils demeurent néanmoins assez sceptiques sur l’impact réel de l’élection présidentielle. Ainsi, ils sont très largement convaincus qu’aujourd’hui, « les responsables économiques ont plus de pouvoir que les responsables politiques dans notre société » (75% dont 21% qui sont « tout à fait d’accord »). Et ils sont très partagés sur la question de savoir si le résultat de l’élection changera réellement quelque chose : 50% estiment que « le résultat de l’élection sera déterminant pour l’avenir, et selon la personne qui sera élue, les choses n’évolueront pas de la même manière en France », mais 50% pensent à l’inverse que « quel que soit le résultat de l’élection, les choses ne changeront pas vraiment en France ».
Quoi qu’il en soit, le souvenir du 21 avril est peut-être encore dans les esprits et ils semblent se méfier du Front national. Ainsi, une grande majorité de jeunes estime que le Front national représente un danger pour la démocratie (72%), mais une minorité non négligeable considère toutefois que ce n’est pas un danger (28%). Les hommes (34% contre 21% des femmes), les ouvriers (36%) et les jeunes dont le niveau d’étude est l’enseignement professionnel ou technique (33%) sont plus nombreux à affirmer que le FN ne représente pas un danger pour la démocratie.
• Un président au profil « atypique » ne serait pas sans susciter une certaine gêne chez les jeunes
Interrogés sur le profil du prochain président de la République, les jeunes se montrent assez réservés sur certaines caractéristiques. Ainsi, ils seraient massivement gênés (80%) que le futur président n’ait pas d’expérience gouvernementale, ce qui tend à montrer que les jeunes s’inscrivent dans un schéma de carrière classique dans leur manière d’appréhender la fonction présidentielle. En revanche, ils ne seraient majoritairement (62%) « pas du tout » gênés si le président n’était pas désigné par un parti politique. Concernant des caractéristiques plus personnelles, si le fait d’être une femme ne suscite plus guère de gêne (14%), le fait que le président soit juif (29%), homosexuel (30%), d’origine immigrée (44%) susciterait les réticences d’une minorité non négligeable de jeunes, voire d’une majorité s’il était musulman (51%).
Quel que soit son profil, le prochain président devra, du point de vue des jeunes, s’atteler en priorité à lutter contre le chômage (45%) et à augmenter le niveau de vie (36%), ce en quoi ils se distinguent peu du reste de la population. La sécurité des biens et des personnes (19%) ne leur apparaît pas comme un domaine prioritaire (alors qu’il s’agit traditionnellement de la principale préoccupation des Français avec le chômage), du moins pas autant que la défense de l’environnement (31%), la lutte contre la précarité (28%) ou l’avenir.
Ce sondage a été effectué du 23 au 30 novembre 2006, auprès d’un échantillon de 800 jeunes âgés de 18 à 25 ans, constituant un échantillon représentatif de la population française de cette classe d’âge. Méthode : Questionnaire auto-administré par Internet (Panel Ipsos)
. Méthode des quotas : sexe, âge, profession du chef de famille, catégorie d’agglomération et région.
Cette enquête a été réalisée en prévision des 4èmes Assises de la presse écrite et de la jeunesse qui auront lieu à Lyon le mercredi 7 mars 2007, avec le soutien du Progrès et du Dauphiné libéré.
Comment les jeunes voient la politique
Article paru dans Témoignages le jeudi 28 décembre 2006
Messages
1. Comment les jeunes voient la politique , 28 décembre 2006, 13:28
18/25 ans, les plus vieux d’entre eux sont donc nés en 1981. Sans etre excessivement dialecticien, il faut reconnaitre que ce que nous sommes se comprend en grande partie en fonction du cade social de notre enfance. Ainsi, nous avons passé la notre auprès d’anciens déportés, encadrés de syndicalistes, et alors que la rue était massivement à gauche. Nous portons en nous ce souvenir qui structure notre jugement. Qu’en est il de ces jeunes ? Ils sont nés dans la faillite du parti socialiste mais également dans le reflux du PCF qui, tant pour des raisons internes qu’en raison d’une attaque d’une virulence sans précedent fut assimilé au "totalitarisme soviétique". Même nos propres enfants se détournèrent de nous pour se fondre dans ce que l’organisation objective de la société leur proposait alors. L’Etat occidental retrouva sa virginité, auréolé du prestige de la démocratie, il ne fit plus l’objet de critiques politiques ; dés lors la question politique se transforma pour devenir une affaire de personnels interchangeables, des bureaucraties de rechange. On en est là
1. Comment les jeunes voient la politique , 28 décembre 2006, 16:38
79 % JOLI SCORE !
Aindi 79% des jeunes considèrent que les partis politiques sont indispensables à la vie démocratique.
Ce score est à remarquer dans un contexte où certains pronent un "mouvementisme" hors de tout parti comme le nec plus ultra ou bien s’opposent à toute candidature émanant d’un parti...au prétexte que celà correspondrait à une attente et une aspiration majoritaire chez les gens et plus particulièrement les jeunes.
En fait ce qui est contesté ce n’est pas la forme "parti" mais la façon dont de nombreux partis politiques pratiquent : promesses non tenues,alliances nouées dans l’opacité,rapports avec les forces économiques,esquive sur des problèmes de fond,etc...
Préferer des partis qui ne s’exposent pas à ces critiques peut se comprendre...à condidtion que les partis en question ne campent pas dans une posture uniquement protestataire et par leur faible audience rendent stériles politiquement (c’est à dire sans aucun effet concret sur les politiques menées par les partis au pouvoir) les voix recueillies lors des élections.
Si l’on examine les résultats de l’élection présidentielle depuis la création de la cinquième république,on constate que ce phénomène perdure et même s’amplifie (si l’on aditionne LO et LCR) sans qu’en aucun cas les politiques menées aient été infléchies en matière économique et sociale.
D’où la nécessité de rassembler les gens sur un projet politique de la gauche transformatrice dans l’objectif de participer à un gouvernement mettant en oeuvre une politique de transformation radicale sur des questions clés qui correspondent aux aspirations majoritaires des jeunes apparaissant dans le sondage (emploi..).
Le programme "Ce que nous voulons" proposé par les collectifs pour une gauche alternative correspond à cette attente des jeunes et d’une majorité de la population,reste à le faire connaitre et partager.
JL GREGOIRE
2. Comment les jeunes voient la politique , 28 décembre 2006, 18:09
La vraie question : c’est quoi la plolitique ? Est ce épisodiquement venir faire un tour, parader sur des slogans racoleurs, séduire le temps d’une élection en jouant les donneurs de leçons et, l’election passée retourner en hibernation en attendant la prochaine ; ou bien est-ce se coltiner la vie de la cité, de la plus petite à la plus grande, se farcir mille démarches, mille réunions pour faire avancer un projet souvent modeste ; le plus souvent par des élus bénévoles obscurs ouvriers de la démocratie qui doublent facilement leur temps de travail dans la gestion de la cité. Ce n’est évidemment pas un militantisme "d’aristocrate", de ceux qui ne s’interessent qu’au haut de la pyramide. C’est un militantisme authentique, celui qui permet de dessiner la base de la pyramide qui peut conduire au sommet de l’Etat en traversant les filtres démocratiques de chaque étage. Et c’est par cette organisation que chaque parti, ambitionnant d’avoir un candidat à la présidence, n’a pas besoin de faire la manche pour obtenir des parainages. Il les trouve en son sein. Cetains préfèrent jouer les chevaliers blancs. Plus blanc que blanc même. Jamais les mains dans le cambouis, donneur de leçons malheureusement pas gratuites pour les plus humbles. Le bulletin de vote qu’ils leur escroquent finit à la poubelle. Voter Arlette ou Olivier, c’est le vote de l’ inutile qui ne sert même pas à rêver. ILS NE VEULENT PAS GOUVERNER. N’est ce pas escroquerie que de quémander des votes dont on ne fait aucun usage ? Et pour faire bonne mesure, on insulte ceux qui (PCF) malgré la faiblesse de leur score, tentent d’influencer la politique dans le bon sens. Autrement dit, ceux qui foutent rien insultent ceux qui essayent de travailler et font tout pour leur mettre de bâtons dans les roues !
Roland
2. Comment les jeunes voient la politique , 28 décembre 2006, 21:42
Ce que je trouve curieux, c’est cette façon de parler des jeunes comme d’une race à part.
Il y a eu modification génétique d’une génération à l’autre ?
D’une façon bizarre, l’analyse du vote "jeune" est plus crucial que les autres ?
D’autre part, jetons un oeil sur la pyramide des ages.
http://www.ined.fr/fr/pop_chiffres/france/structure_population/pyramide_ages/
Nous remarquons :
– Une grosse bosse pour les dates de naissance de 1945 à 1970
Soit une majorité de votants entre 35 et 60 ans
– Un creux évident après 1975, baisse notable de la natalité.
déficit démographique donc de jeunes de 18 à 30 ans.
– La pyramide ne s’élargit qu’à partir de 2000.
– de 1945 à 1925, on a les séniors qui représentent plus que les jeunes
de moins de 30 ans en age de voter.
Alors moi je pose la question autrement :
Comment les vieux voient la politique, les jeunes étant une espèce minoritaire ?
Ils n’interessent pas les médias, on est sûr de leur vote ?
ou plutot, ma théorie ; il faut FAIRE jeune pour faire oublier que la politique est une affaire d’hommes murs de plus de 50 ans...
jyd (ancien jeune)
1. Comment les jeunes voient la politique , 28 décembre 2006, 21:54
La vérité c’est que le choix des jeunes se fera majoritairement à
gauche, qu’ils voteront en fonction des programmes des uns et
des autres et à mon avis, comme en majorité ils sont responsables,
ils attendent des candidats qu’ils assument des responsabilités d’état,
ce que refuse de faire besancenot, protester ne suffit pas il faut avoir
des députés pour voter des lois qui nous soient favorables.
Emilion93
2. Comment les jeunes voient la politique , 29 décembre 2006, 04:41
Je cite :"Ce que nous voulons" proposé par les collectifs pour une gauche alternative correspond à cette attente des jeunes et d’une majorité de la population,reste à le faire connaitre et partager. JL GREGOIRE
blablabla.Je vote pour la premiere fois cette année,et si je vois que la gauche LA VRAIE n,est pas fichu de s’entendre entre ses divers options je voterais a droite,y en a marre des partis¸de gauches incapable de s’entendre,quand a votre Olivier un vrai clown celui la il vous laisse faire la job de réunification de la gauche en esperant ramasser le fruit mur sans trop se mouiller,il avait d’ailleur un bon prof du genre son ex bosse le Alain k.seul une bonne droite vous referait redescendre sur terre.Plut tard ca sera a nous les jeunes de prendre les choses en main,puis ce que vous en etes incapable.Je ne fait pas de belles phrases mais suis sûr de ce que je veux,et ca n’est pas de vous ,la gauche tranquil.Quand a vos restes a nous faire connaitre et partager ,non merci les restes nous n’en voulons plus.