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Conseil de discipline à l’université de Saint Etienne : des étudiant-e-s convoqué-e-s pour fait de grève.

Publie le jeudi 10 septembre 2009 par Open-Publishing
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Ce jeudi 10 Septembre, neuf étudiant-e-s de l’université de Saint
Etienne sont convoqué-e-s en conseil de discipline. Il leur est
reproché d’avoir participé à une action contre une cérémonie
d’ouverture d’un nouveau bâtiment universitaire ainsi que la
participation à une occupation illégale du campus en clôture d’une
université alternative mise en place lors de la grève du printemps
denier.

Ces accusations saugrenues – les étudiant-e-s stéphanois-e-s
convoqué-e-s en conseil de discipline participaient à des actions
regroupant plusieurs centaines de personnes, rien ne pouvaient donc
justifier qu’eux/elles seul-e-s soient convoqué-e-s en conseil de
discipline – reflètent en réalité les craintes de l’administration
de l’université de Jean Monnet de voir la contestation étudiante du
printemps dernier reprendre du souffle cette année. En effet, les neuf
étudiant-e-s convoqué-e-s étaient des participant-e-s actif/ves du
plus important mouvement de grève de l’histoire de l’université de
Saint Etienne.

L’administration de l’université a donc fait le choix politique de
s’attaquer aux fauteur/euses de troubles dans le milieu étudiant.
Cette convocation en conseil de discipline constitue la première
répression a posteriori du mouvement de grève qui a animé les
universités durant plusieurs mois ce printemps. Si les piquets de
grèves et manifestations ne sont plus en place dans les universités,
les causes de la colère étudiante, enseignante et Biatoss n’ont pas
pour autant disparues.

En effet, la loi d’autonomie est en train d’être appliquer dans un
nombre toujours plus grand d’universités, les suppressions de postes,
de filières, commencent aussi à montrer leurs effets. Et que dire de
la masterisation... Si les réformes votés sous le quinquennat de
Nicolas Sarkozy n’ont pas pu être retirées, elles ne sont pourtant
pas soutenues dans le monde universitaire qui s’oppose désormais
majoritairement à la loi LRU et à la masterisation.

C’est pourquoi, pour faire taire la contestation, la répression
devient une arme de plus en plus souvent utilisée. Le cas des
étudiant-e-s de Saint Etienne étant symptomatique de l’autoritarisme
affirmé de président-e-s d’universités.

En conséquence, la Fédération des Syndicats Sud Étudiant soutien les
étudiant-e-s de Jean Monnet convoqué-e-s en conseil de discipline.
Cette semaine, c’est le droit de grève qui est menacé, même si
l’université refuse de l’admettre."

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