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Contre la xénophobie d’Etat en Italie, peu de voix

Publie le mercredi 7 novembre 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

de Serge Quadruppani

"Personne pour élever la voix, en Italie contre le déchaînement de la xénophobie d’Etat sous la direction de l’immonde Veltroni" ? A cette question, j’ai reçu diverses réponses de mes amis italiens, dont celle de Giuseppe Genna, qui me signale ce qu’il a écrit sur son site ( http://www.giugenna.com ) et que je traduis si après.

On lira aussi bientôt sur http://www.carmillaonline.com un texte de Valerio Evangelisti, che je m’empresserai de faire connaître. Notons tout de même qu’au moins le Manifesto a sauvé l’honneur, bien que je trouve ses critiques à l’encore du gouvernement centre-gauche bien modérées.
Voici ce qu’écrit Genna :

"Ce qui est en train de ce passer en ce moment en Italie est scandaleux.

Non contents d’être allés, il y a quelques millénaires, casser les burnes à la Roumanie avec des légions armées, transformant ce territoire en colonie, massacrant et soumettant des gens qui vivaient en paix sur leurs terres, non contents encore d’avoir assisté en spectateurs , en des temps bien plus récents, à une dictature vexatoire, à une révolution qui a eu un apogée cruel carrément télévisé et puis à l’écroulement d’un peuple qui, dans sa capitale compte des centaines d’enfants qui vivent dans les égouts, tandis que nous allons là-bas sous-payer chez eux les ouvriers de ce peuple, pour produire à bas coût des chaussures qui permettent ensuite des quotations à la bourse de Milan ;

non contents d’avoir imposé à ces personnes le mirage économique et puis le joug économique occidental ; oublieux du fait que nous avons exporté à l’étrangers des mafias des crimes, la saleté des miséreux et des déshérités, en nous foutant des lois des autres et puis en nous foutant de notre langue d’origine et de nos coutumes (il en reste : les spaghetti, le café, Pavarotti, Arbore et Rai international) ; ayant effacé le fait que le fascisme, c’est nous qui l’avons inventé et métastatsé en d’autres pays (Roumanie comprise), avec une réussite telle qu’elle a fasciné un homme qui gardait dans son bureau le buste d’un italien et qui a exterminé 6 millions de juifs, non contents de tout cela, nous montrons du doigt un groupe ethnique, c’est à dire les roumains, nous en changeons le nom (les “rumeni” en italien sont devenus d’un coup “romeni”, pour les rapprocher des Rom, avec lesquels ils n’ont aucun rapport), nous oublions que ce peupple a donné au Xxe sièce des sommets culturels impressionnants auxquels franchement nous ne sommes pas arrivés et, déclenchant une propagande anti-ethnique et bureaucratique (binôme qui devrait rappeler quelque chose…), nous nous permettons d’appliquer non pas la pitié de l’asile et les instruments de prévention en faveur de gens qui, pour des raisons non génétiques mais historiques et environnementales, se trouvent en condition de commettre des délits, non contents de tout cela, nous allons au-delà : nous désirons la déportation de gens innocents avec ce qu’il faut de justifications léguistes (imaginons les Italiens à New York qui arrivant à travers l’Océan et disposant tout de suite d’une maison et d’un travail : immaginons-les… Ou à Sidney. Ou à Berlin. Ou à Paris). (…)

Quant à aujourd’hui, disons-le en toutes lettres : l’Italie est un pays de merde dans lequel j’ai honte de vivre et j’en ai d’autant plus honte que l’immense majorité de mes co-nationaux n’ont pas honte de vivre dans un semblable fatras d’apocalypse humaine."

Messages

  • Comme le disait résigné un des personnages de "Venga a prendere il caffé da noi" (roman de Piero Chiara, film d’Alberto Lattuada, tous deux excellents) :

    "SONO TUTTI PAESI DI MERDA..."

     :)

    Brunz

  • La question de ce magnifique parti démocrate, du prodisme , qui fait baver la gauche européenne ultra-libérale montre toute son âme : Rouler des patins au berlusconisme, dériver vers la saloperie anti-déhérités, et bout du bout, symbole d’une satrapie ouistre de l’UE qui spame d’anti-démocratie l’Union Européenne et pue d’autoritarisme.

    Plusieurs fois, ces derniers temps, des membres éminents de la gauche française, en s’exprimant dans leur charabia nov-langue, ont montré leur très fort intérêt envers le batard post-prodisme née de la fusion de la majo de DS et des lointains débris de la DC , en portant puissante espérance sur cette expérience.... Leur paradis basculait ainsi du naufrage blairiste vers une autre terre. Comme de petits enfants ils aimaient bien la bonne bouille de Prodi (moi aussi mais je ne recherche pas de papa), ça les rassurait.

    Ils n’ont pas bien attendu longtemps avant d’être confronté à la lourde charge de devoir galoper derrière une onda nera , orientation qui semble être inexorable pour les ex-social-démocraties européennes quand elles ont rompu leurs attachements envers les travailleurs.

    Il va falloir agrandir le lit où les amants de l’onda nera s’agitent, de telle façon d’en porter d’autres acteurs, berlu et les racistes de la ligue du Nord, les néo-fascistes italiens.

    La plume prodiste se trempait dans un encrier lepenien....

    Copas

  • ce n’est pas l’Italie qui est un pays de merde (ou en tout cas pas plus que la France), c’est le gouvernement Prodi qui est un gouvernement de merde !

    Et que fait Rifondazione dans ce gouvernement de merde ?