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Contre le puritanisme, la pudibonderie et l’ordre moral
Publie le samedi 7 juillet 2007 par Open-Publishing9 commentaires
CONTRE LE PURITANISME, LA PUDIBONDERIE ET L’ORDRE MORAL.
– La police du string ostensible et la chasse aux nombrils visibles...
...font dans de nombreux pays les beaux jours de l’ordre moral qui combine l’alliance de la police, des religieux et des esprits étroits. Ce n’est pas un sujet secondaire car il n’y aura pas d’émancipation de tous et toutes sans avancées sur cette question !
Le reproche de "l’allumeuse" irresponsable est récurrent et inadmissible . Il procède par inversion, celle qui consiste à faire porter sur les femmes "sexy" la responsabilité du harcèlement et des violences "sexuelles" qu’elles peuvent subir de la part de certains hommes . Cette logique est sexiste et profondément réactionnaire mais elle fonctionne y compris chez les femmes. Elle traverse toutes les couches sociales tant chez les "élites" que chez les jeunes des banlieues.
Et ce qui est arrivé au Congo peut arriver ailleurs pour peu qu’il n’y ait pas d’opposition.
– Par ailleurs, il ne faut pas confondre liberté de s’habiller sexy (sans remarque dégradante des hommes et... des femmes) et acceptation des publicités sexistes.
Ici, par exemple, le conseil général des Yvelines ne fait guère preuve d’imagination pour donner du département une image moins sexiste et ringarde que cette « technolologie ». Voir le slogan sur la poitrine de la jeune femme - une femme ordinaire mais en tronc sans tête - sur le site
http://www.yvelines.fr/actu2007/i_love_techno/
Il y a bien pire que ce slogan signalé par "La Meute". On trouve toujours trop de photos de femmes nues sans rapport avec le produit. Pour vendre des sous-vêtements çà se comprends encore, pour vendre des biscuits c’est franchement du sexisme.
Christian DELARUE
La police du string
Les Congolaises ne doivent plus laisser dépasser ce sous-vêtement par Habibou Bangré *
Certains agents de police congolais arrêtent les jeunes femmes qui laissent leur string dépasser de leur pantalon. Une mode, inspirée des Etats-Unis et jugée indécente par Brazzaville. Les policiers qui interpellent les « contrevenantes » utilisent tous les moyens pour les décourager de recommencer. Des plus pédagogues aux plus violents.
http://www.afrik.com/article7101.html
Cachez ce string que je ne saurais voir. Depuis plusieurs mois, des agents de police du Congo Brazzaville interpellent les jeunes femmes qui laissent dépasser de leur pantalon ce sous-vêtement sexy. Cette mode n’est pas du goût des autorités, qui la jugent malsaine et potentiellement dangereuse pour l’ordre public. Sans l’interdire légalement, ils s’emploient à chasser cette coquetterie brocardée comme « déplacée ». Tous les moyens sont bons pour dissuader les contrevenantes : des cours d’instruction civique, aux insultes, en passant par les violences physiques.
– C’est la faute aux Etats-Unis
Ceux qui s’opposent au port du string ostensible accusent les vedettes américaines de détourner du droit chemin les Congolaises. « Des jeunes filles de 13 à 18 ans se lancent dans cette mode. Mais pas seulement : des femmes d’une trentaine d’années la suivent aussi », certifie Béatrice, 40 ans. Comme la majorité des parents, elle est scandalisée par la visibilité que prend ce sous-vêtement et n’autoriserait jamais sa fille de 13 ans à adopter un tel style vestimentaire. Toutefois, elle considère que « cela constitue surtout un problème lorsque la fille est majeure. Dans ce cas, c’est un vrai manque de pudeur ».
Problème moral, donc, mais aussi social. La population estime qu’il y a deux types de femmes qui portent le string de cette façon. D’une part, les jeunes Congolaises qui veulent s’identifier aux chanteuses américaines, comme « Janet Jackson ou Madonna ». Dans ce cas, elles portent surtout la tenue incriminée pour sortir en boite de nuit. L’autre catégorie est celle des prostituées. « Elles rôdent autour des hôtels et des boites de nuits pour attirer et séduire les hommes », explique Célestine Kouakoua, maire de Moungali, quatrième arrondissement de Brazzaville. Et d’ajouter que « les filles de bonne famille ne s’habillent pas de cette façon ».
– Opération Espoir
Afin d’encadrer cette mode jugée indécente, les autorités ont pris les devants. Des agents de police de l’Opération Espoir, lancée il y a quelques mois pour en priorité lutter contre le grand banditisme, peuvent interpeller les Congolaises « en infraction ». Bien que médiatisée, cette nouvelle fonction policière ne semble pas avoir fait grand bruit dans les plus hautes sphères politiques. Au cabinet du ministère de la Sécurité et de la Police, l’une des administrations en charge de l’Opération, on assure ne pas être au courant de ce que des agents de police arrêtent des jeunes filles pour ce motif. Mais on n’exclut pas qu’il puisse exister des cas isolés.
Des cas isolés, mais qui alimentent certaines conversations dans la rue congolaise. « Depuis que l’Opération espoir est entrée en vigueur, les filles qui portent des strings qui dépassent du pantalon sont parfois sévèrement punies. Elles peuvent être envoyées en prison ou frappées. Les policiers se montrent parfois vraiment méchants et brutaux si les filles protestent contre leur interpellation », commente Rosalie, 41 ans.
– Retour au « civisme »
Célestine Kouakoua n’a pas connaissance de ces méthodes violentes. « Dans mon arrondissement, il n’y a pas beaucoup de jeunes filles qui s’habillent de la sorte. Elles sont surtout aux frontières de ma circonscription. Mais quand les agents de police interviennent, c’est surtout pour les rappeler à l’ordre », explique-t-elle. Un rappel à l’ordre qui peut prendre plusieurs formes. Un simple avertissement verbal, un détour par le commissariat, en passant par une amende ou l’obligation de suivre des cours d’instruction civique.
Les églises se sont jointes aux efforts des autorités. « Elles refoulent les femmes qui ne sont pas habillées comme il faut », explique Béatrice. Ces mesures semblent être efficaces. « Je vois de moins en moins de filles qui portent le string dépassant de leur pantalon dans la rue », assure Rosalie. A la chasse aux strings ostensibles, pourrait bientôt s’ajouter la chasse aux nombrils visibles. Les ventres trop dénudés sont également perçus comme indécents.
Messages
1. Contre le puritanisme, la pudibonderie et l’ordre moral, 8 juillet 2007, 10:14
Une initiative remarquée :
LA MINI JUPE CONTRE LES PREJUGES
mardi 21 mars 2006, 10h58
Un lycée lance une "Journée de la jupe" pour lutter contre les préjugés
VITRE (AFP) - Un lycée rural vient de lancer en Bretagne la "Journée de la jupe" pour soutenir les jeunes filles qui n’en portent pas par crainte de remarques déplacées de la part des garçons ou des autres adolescentes, et lutter ainsi contre les préjugés."Se mettre en jupe, c’était un défi à relever. Il y a les remarques négatives, les sifflets, les regards qui font mal, voire les insultes", raconte Tifenn, une élève de la classe de 1ère à l’origine de cette initiative.
La "Journée de la jupe" est programmée pour jeudi dans son établissement, l’institut privé secondaire, supérieur et agricole (Ipssa) d’Etrelles à une
quarantaine de km à l’est de Rennes. L’idée a déjà fait des émules en Ille-et-Vilaine : le lycée public de Saint-Aubin-du-Cormier prend le relais vendredi, tandis que l’opération a fait ses preuves jeudi dernier à quelques kilomètres de là dans les Ipssa de Vitré et de La Guerche. Quelques garçons s’y sont même mis.
Environ la moitié des filles avait troqué le pantalon pour la jupe à La Guerche et un tiers à Vitré, alors que les volants se comptent habituellement sur les doigts de la main dans ces deux établissements.
"C’est beau une fille en jupe. C’est vraiment bête de leur faire des remarques. C’est galère pour elles", lancent à l’unisson les garçons de 1ère d’Etrelles qui travaillent depuis plusieurs semaines sur le projet. "L’idée est née lors d’ateliers sur la sexualité, au cours desquels les filles ont expliqué qu’il était impensable de mettre une jupe", explique Thomas Guiheneuc, de l’association Liberté Couleur qui encadre l’opération.
Les organisateurs de la Journée espèrent convaincre des établissements plus urbains. Car les préjugés de type "jupe égale fille facile" ne sont pas propres aux lycées de campagne, assure M. Guiheneuc qui a travaillé depuis six ans avec plusieurs établissements de Rennes.
"La jupe est un symbole. La journée de la jupe, c’est l’occasion d’instaurer une discussion avec et entre les adolescents dont le vocabulaire est de plus en plus cru et influencé par le porno et qui ne se rendent pas compte à quel point ils blessent", explique M. Guiheneuc.
Le problème ne se limite pas aux sections où les garçons sont majoritaires. "Les filles sont très dures entre elles. Elles se traitent souvent de prostituées", relève Monique Vivien, directrice de l’Ipssa de La Guerche.
Mais la peur des insultes ne suffit pas à expliquer que la jupe ait déserté les salles de classe."C’est aussi une question de mode, de confort ou de complexes", rappelle une professeur, observant que les jeunes filles sont beaucoup moins hésitantes sur les décolletés, plus à la mode.
Gardant en mémoire la bataille menée par les femmes il y a quelque quarante ans pour avoir le droit de porter un pantalon, certaines enseignantes ne cachent pas qu’elles auraient préféré un autre vêtement que la jupe pour symbole.
2. Contre le puritanisme, la pudibonderie et l’ordre moral, 8 juillet 2007, 20:31
Le port du pantalon, vêtement d’homme, était interdit aux femmes par le clergé sous prétexte que c’était un péché car une femme devait porter la jupe pour pouvoir se faire violer au gré des fantaisies de ses seigneurs et maîtres, volonté divine .
Jeanne d’Arc s’est fait accuser de sorcellerie pour avoir porté l’habit d’homme .
Je n’aurais pas choisi la jupe comme un symbole d’émancipation .
Par contre, interdire aux messieurs le port du jean moulant sexuellement suggestif partout où le string , le short, les bras nus ou les cheveux non couverts sont interdits aux femmes pour montrer aux machos la bêtise de la pudibonderie imposée aux femmes , coller des affiches représentant un slip masculin bien rempli sur celles qui montrent un soutien-gorge débordant ou une femme dénudée pour vendre une automobile , ce serait une façon de faire tomber ces stupidités .
1. Contre le puritanisme, la pudibonderie et l’ordre moral, 8 juillet 2007, 22:03
Le communisme ne saurait abolir la séduction et l’érotisation.
L’histoire patriarcale pèse lourd sur le comportement des femmes. Les prescriptions hygiénistes, qui ont complété celles des religieux, et des esprits « coincés », s’adressaient surtout aux femmes qui devaient se montrer discrètes, afin d’éviter l’érotisation. Un certain féminisme a aussi milité en faveur de l’indifférenciation : le pantalon pour toutes, aujourd’hui sorte de voile laïc même si hier il était réservé aux hommes.
Il ne faudrait pas croire que la publicité débridée actuelle a changé profondément cela. La séduction est certes admise et même encouragée par les marchands mais pas l’érotisme. Là le mépris règne, le respect de l’altérité est oublié. Du coup c’est dans la publicité que la séduction érotique apparaît.
Le communisme devrait inverser les choses. La séduction et l’érotisme devront quitter l’affiche pour passer dans la réalité de la vie. Si l’érotisme et le plaisir qui lui est lié ne semble pas (1) aller sans contrainte et sans rituel , du moins ces codes sont librement adoptés, du moins devrait l’être . Il en va différemment de la prostitution et de la pornographie que le communisme devra éradiquer.
chrismondial blog
(1) A lire Jean-Claude KAUFMANNN dans Corps de femmes, regard d’hommes. Nathan 1995
2. Contre le puritanisme, la pudibonderie et l’ordre moral, 9 juillet 2007, 19:50
LE COMMUNISME NE SAURAIT ABOLIR LA SEDUCTION ET L’EROTISATION...
... mais POUR AUTANT IL DOIT DONNER DU SENS A L’ACTION COLLECTIVE QUI COMPENSE UN TROP FORT SOUCI DE L’APPARENCE
Voici un extrait de texte d’Alain BHIR : il a développé ce thème dans plusieurs textes sur le communisme et pour la premier fois me semble-t-il dans son ouvrage "Du Grand Soir à l’Alternative". Ed Ouvrière 1991
Christian DELARUE
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LA TRIPLE ALIENATION
au sein des sociétés capitalistes développées d’après Alain BHIR
Les différents processus précédents se conjuguent donc pour plonger les sociétés capitalistes développées dans une crise chronique du sens : pour les priver d’un habitat imaginaire commun, d’un ensemble repérable, structuré et crédible de référentiels donnant sens à l’existence. On devine tout de suite qu’une pareille crise du sens ne va pas sans retentir profondément sur l’organisation psychique (affective et imaginaire autant qu’intellectuelle) des individus qui la vivent. Plus précisément, le défaut d’ordre symbolique collectif perturbe simultanément le rapport à soi, le rapport aux autres, enfin le rapport au monde.
A) LE RAPPORT A SOI.
La crise symbolique provoque en fait des effets contradictoires quant à la manière dont le sujet (le sujet individuel) se rapporte à lui-même, quant à la manière dont il s’appréhende lui-même. D’une part, elle favorise un surinvestissement narcissique, une survalorisation du moi ; d’autre part et inversement, elle crée les conditions d’une profonde crise d’identité, d’une dépression du moi.
– SURVALORISATION DU MOI tout d’abord.
Car, quand plus rien autour de soi n’offre un cadre de référence stable, quand il n’y a plus de monde que l’on puisse habiter imaginairement avec les autres, chacun tend à se replier sur soi et à faire de soi-même un monde. Alors le moi (plus exactement le moi idéal) devient, par substitution, l’objet privilégié des investissements libidinaux et fantasmatiques qui ne trouvent plus à fixer (se projeter) dans des objets sociaux, du fait de leur déficit de valorisation symbolique. Ainsi s’explique le développement de cette culture du narcissisme qui caractérise si fortement les sociétés capitalistes contemporaines. Chacun devient à soi-même son objet électif d’amour (d’investissent libidinal), d’occupation et de préoccupation. Les manifestations de cette culture sont aujourd’hui innombrables. Ce sont les soins attentifs et jaloux portés au corps (cf. l’engouement pour les pratiques corporelles : marche, jogging, gym tonic, yoga, etc., mais aussi l’augmentation de la consommation des produits et services médicaux). C’est la survalorisation du fameux "look", autrement dit de l’apparence corporelle et vestimentaire. C’est le succès de différentes pratiques "psy" dont le commun dénominateur est la réalisation émotionnelle de soi.
– DEPRESSION DU MOI - CRISE DE L’IDENTITE, DE L’INDIVIDUALITE ensuite
Mais le déficit chronique du sens qui sévit dans les sociétés capitalistes contemporaines crée tout aussi bien les conditions d’une crise majeure de l’individualité. Car l’individualité qui en émerge est en fait extrêmement fragile sous les couverts chatoyants et chaleureux de sa façade narcissique. D’une part, le déficit d’ordre symbolique va se traduire par l’absence ou du moins l’inconsistance de schèmes collectifs capables de servir de matériaux et supports de la construction de l’identité individuelle. A quoi s’ajoute, d’autre part, l’effet déstabilisateur de la profusion quasi infinie des sens offerts au choix de chacun, comme autant de vêtements identificatoires qu’il peut successivement ou même simultanément endossés, pour les quitter aussitôt, au gré de sa fantaisie. Notre société organise ainsi en permanence une sorte de "foire aux sens", dans laquelle chacun peut "choisir" entre une multiplicité indéfinie d’identités, d’appartenances symboliques ou imaginaires, de référentiels, de valeurs, de modes d’existence, etc. Mais, précisément, perdu dans cette "foire", chacun va se trouver à la fois étourdi, déboussolé, en définitive hébété, ne sachant plus (c’est le cas de le dire) à quel sens se vouer. Quand plus aucun sens global n’est proposé ou imposé par la société, quand chacun est abandonné à lui-même pour donner (en fait bricoler) un sens à son existence, et se trouve "libre" de lui donner le sens qu’il veut, la quête du sens a toute les chances d’être éperdue et de se solder par un échec. Autrement dit, chacun a toutes les chances (si l’on peut dire) de se retrouver en définitive nu, c’est-à-dire incapable de trouver un sens à son existence et, par conséquent, d’assurer son identité.
B) LE RAPPORT AUX AUTRES.
De la même manière, la crise symbolique ne peut que perturber le rapport que chacun entretient aux autres. Plus précisément, elle va rendre ce rapport éminemment problématique : incertain, difficile, conflictuel. Entendons qu’elle va aggraver la part d’incertitude, de difficulté, de conflit que comprend nécessairement tout rapport interindividuel.
– LA COMMUNICATION DIFFICILE
En premier lieu, en effet, c’est la possibilité même de communiquer avec autrui qui se trouve ici rendue problématique. Car, quel que soit le canal ou le support qu’elle emprunte, la communication entre individus présuppose toujours un sens commun : un ensemble structuré de signifiants fondamentaux (de référentiels, de symboles, de valeurs) sur lesquels les individus s’accordent, par delà ou plutôt en deçà même de leurs éventuels différences et différends. Or le défaut d’ordre symbolique signifie précisément aussi l’absence ou du moins la faiblesse (le vague, le flou, l’inconsistance) d’un tel sens commun. En éprouvant ainsi de plus en plus de difficulté à communiquer avec autrui, chacun se trouve ainsi isolé, prisonnier de/en lui-même.
– SOLITUDE ACCRUE...
La solitude est aujourd’hui sans doute la chose la mieux partagée dans les sociétés capitalistes développées, au delà de l’inflation "communicationnelle" qui lui sert de masque et d’alibi, dans laquelle chacun est tenu de communiquer en permanence pour être (cf. la diffusion fulgurante des téléphones portables et de l’Internet). Une solitude que, dans le cadre de ce que j’ai appelé précédemment la culture narcissique, les individus tendent à transformer en art de vivre, métamorphosant en quelque sorte la nécessité en vertu. Car, dans le cadre de la crise du sens, l’autre n’est pas seulement celui avec qui il m’est de plus en plus difficile de communiquer, dont j’ai de plus en plus de mal à me rapprocher.
– ...ET MALAISE DANS LA RENCONTRE
Il est aussi, en second lieu, celui dont, contradictoirement, je désire de moins en moins me rapprocher, celui dont la présence même est pour moi de plus en plus une source de malaise, voire tout simplement une menace. M’ouvrir à l’autre, c’est en effet m’exposer à affronter son altérité, c’est confronter ma propre identité à son altérité. Expérience toujours éprouvante au sens propre, puisqu’elle met à l’épreuve ma propre identité. Epreuve qui sera donc d’autant plus redoutée et par conséquent fuie que mon identité est faible, incertaine, mal assurée d’elle-même, qu’elle s’accompagne d’une crispation fétichiste sur les moindres éléments d’une identité résiduelle.
– in fine, UNE HETEROPHOBIE DIFFUSE
Le défaut d’ordre symbolique crée donc les conditions d’une sorte d’hétérophobie diffuse : de peur, de haine, de rejet plus ou moins violent de tout ce qui, du fait de son altérité, est perçu comme déstabilisant ou menaçant le reliquat ou résidu d’identité de chacun. En le privant de repères collectifs, en menaçant par conséquent son identité individuelle mais aussi en l’amenant par réaction à la fétichiser, la crise symbolique abaisse donc le "seuil de tolérance" de l’individu à l’égard de l’altérité.
C) LE RAPPORT AU MONDE.
– SOUS LE SIGNE DE L’ETRANGETE...
Et c’est, enfin, la diffusion dans la population d’un sentiment général d’étrangeté à l’égard du monde. Dépourvu de tout ordre symbolique unitaire capable de lui donner sens et d’y fournir des repères, le monde n’est plus alors vécu comme ce lieu familier que l’on connaît et que l’on maîtrise, dans la mesure même où on y habite et qu’on contribue à le créer. Privé de tout ordre symbolique, le monde apparaît alors tout à la fois comme irréel (inconsistant et évanescent) et surréel (opaque et impénétrable), dans les deux cas comme une réalité indéchiffrable et inquiétante. Ainsi, en l’absence de tout ordre symbolique stable, l’individu devient-il étranger simultanément au monde, aux autres et à soi-même.
– ... ET DE L’IMPUISSANCE
Et cette triple étrangeté vécue ne peut que générer une situation et un sentiment d’impuissance : impuissance à avoir prise sur le cours du monde, et a fortiori à prendre part à sa production, donc aussi à le comprendre ; impuissance à communiquer avec autrui, à trouver un sens commun, à construire une communauté à la fois pratique et symbolique avec les autres ; impuissance à se réaliser, à inscrire ses actes dans la réalité, voire à construire des projets.
Conclusion.
Ainsi, de quelque côté que l’on se tourne, le capitalisme semble bien génère un monde de plus en plus invivable, aussi bien subjectivement qu’objectivement, pour une majorité de nos contemporains. Dès lors, l’objection d’utopisme communément adressée au projet communiste est bien mal venue. En fait, la pire des utopies qui soit aujourd’hui, utopie conservatrice, réactionnaire même, utopie proprement illusoire en tout cas, est de croire que le monde pourra longtemps encore continuer à être gouverné pour l’essentiel par les exigences de la reproduction du capital, sans courir au devant de multiples catastrophes. Plus exactement : sans que les catastrophes qu’il a déjà déclenchées ne le rendent définitivement et absolument invivable.
3. Contre le puritanisme, la pudibonderie et l’ordre moral, 11 juillet 2007, 01:54
La formule "belles plantes" est allusive mais lourde . Le reste est inadmissible.
mardi 10 juillet 2007 à 18:02 : : Football : : #238 : : rss
Une arbitre sexy : pas question !
http://www.lesdessousdusport.fr/index.php/?2007/07/10/238-une-arbitre-sexy-pas-question
Brésil, très réputé pour ses belles plantes, comptait dans ses rangs une arbitre de foot particulièrement charmante. Celle-ci a décidé de jouer de ses atouts, ça n’a pas plu à tout le monde...
La belle Ana Paula De Oliveira vient d’être exclue de la liste des arbitres de la Fifa. Elle n’a pourtant pas commis de faute d’arbitrage majeure, elle n’a pas été corrompue, ni été injuste envers une équipe. Cette jeune arbitre, qui évolue au plus haut niveau depuis trois ans, a tout simplement fait l’erreur de poser quelque peu dénudée dans l’édition Brésilienne de Playboy. Cela n’a pas du tout été apprécié par la commission arbitrale de Sao Paolo qui vient purement et simplement de la limoger.
Peut-être ont-ils eu peur que la Brésilienne détourne trop l’attention des joueurs au détriment du jeu ? Une chose est sûre, le jugement est un peu sévère pour cette jeune arbitre dont le seul tort est d’avoir été gâtée par la nature.
4. Contre le puritanisme, la pudibonderie et l’ordre moral, 19 juillet 2007, 18:53
Pour l’érotisme et Mai 68 !
Oui il faut continuer de vouloir s’admirer, s’embasser, se caresser et tout le reste comme on peut et comme on veut et ce contre "tous les coincés" de droite ou de gauche. Cela ne signifie pas absence de responsabilité ou mépris de l’autre. Il faut être clair sur ces points : L’érotisme ne va pas sans gentillesse et sensibilité.
En fait il faut ici défendre le chaud contre le froid. En clair défendre l’érotisme plus coincé que jamais entre l’ordre moral (religieux ou laïc) et la pornographie ou la prostitution, entre l’injonction de la pureté et celle de l’accouplement sans affect et sans parole. L’ordre moral se souffre pas l’érotisme, la pornographie non plus. Malgré leur opposition l’un et l’autre font jeu commun et se complètent pour séparer les êtres et les corps.
La pornographie est beaucoup plus connue que jadis car en quelques années elle s’est diffusée dans les foyers via le net. Il est très aisé d’y avoir accès. Le marché du sexe livre tous les types de corps, de toutes formes, de tous âges, de tout types de sexualité (hétéro ou homo) et avec tous les types de phantasmes . Chacun peut y reconnaitre les siens... et en découvrir d’autres.
Problème : cela n’a rien à voir avec l’érotisme, avec la chaleur affective d’une étreinte réelle. Le sexe marchandisé produit comme tous les pudibonds de l’ordre moral de l’isolement, de la séparation d’avec l’autre. L’un et l’autre refusent le contact réel. Ils militent pour la distance entre les corps et les êtres, notamment pour les jeunes.
Contre l’ordre moral religieux ou pseudo-scientifique (psychologues préconisant l’abstinence) il faut réhabiliter la pleine rencontre de l’autre. Car le contact commence par un regard, une parole, un échange avant de consentir à s’embrasser, se toucher, se donner du plaisir.
chrismondial blog
5. Contre le puritanisme, la pudibonderie et l’ordre moral, 24 septembre 2007, 23:04
on t’a reconnu Daniel Cohn bendit...sacré néolibéral du string !
3. Contre le puritanisme, la pudibonderie et l’ordre moral, 19 octobre 2007, 17:21
Alors les filles vous n’avez rien à dire ?
C’EST ENCORE DES EXPERTS QUI PARLENT DE VOUS ?
Il n’y a pas de machos chez les cocos ?
S’il y a des discriminations dans la sphère privée, c’est la faute du capitalisme ?
Si une femme prend des responsabilités, les copains vont lui garder ses mômes ?
Une jolie fille qui le montre, c’est agréable à regarder et puis c’est gratos, mais comme personne pense à mal bien sur, ce n’est pas une proie ?
De ce point de vue, je n’ai rien vécu de révolutionnaire au PC, chacune sent bien qu’elle doit rester à sa place.
CELO
1. Contre le puritanisme, la pudibonderie et l’ordre moral, 3 novembre 2007, 11:07
CELO
Tu te trompes : il n’y a point d’expert ici. Ni même de carte PCF obligée . Et comme tu le dis, interviens qui veut ; librement mais sur la base du respect et des arguments.
CD