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Contribution pour le questionnaire « ouvrons le débat »
Publie le lundi 13 août 2007 par Open-Publishing9 commentaires
Thème 1- Dans quelle société vivons-nous ? Que faut-il y changer ?

A- Le capitalisme aujourd’hui :
1) Le capitalisme conserve son essence principale : la recherche du profit et la prédation.
cependant il est en constante mutation/adaptation, mutation non pas dans sa structure, mais dans sa tactique, il n’est plus le capitalisme des années 50.
Le capitalisme de nos 30 dernières années est « libéralisé » et « monétarisé », il a rompu complètement ses liens keynésiens hérités des « 30 glorieuses », le capitalisme reste cependant monopolistique ou oligopolistique sur une echelle globalisée (et non plus d’Etat).
Le capitalisme retrouve sa vocation « mondialiste » héritée du XIX° siècle (dite 2nde mondialisation victorienne) après sa crise mondiale lors de la décolonisation. Il s’appuie sur des institutions internationales remodelées comme le FMI ou OMC (ex GATT) pour s’affirmer comme la seule alternative économique mondiale.
Le capitalisme aujourd’hui reste « impérialiste », Lenine dans « l’impérialisme, stade suprême du capitalisme » montre bien que la baisse tendancielle du taux de profit, pousse le capitalisme de crise en crise, il trouve un palliatif par la conquête de nouveaux marchés pour absorber les surproductions. L’impérialisme militaire (conquête des nouveaux marchés) est aujourd’hui assez faible depuis la décolonisation, cela malgré les interventions militaires des USA en Afghanistan/Irak et de la France en Côte d’Ivoire. Cependant ces exemples sont un peu particulier, il s’agit de contrôler ni plus ni moins que des matières premières : le pétrole et le cacao disputé par plusieurs puissances capitalistes.
L’impérialisme suit aussi la voix de la mutation, en effet l’impérialisme est dans sa majorité financier et économique : pour cela il s’appuie essentiellement sur les Firmes Transnationales capablent de dominer des marchés entiers, en allant de la production à la commercialisation.
Mais on ne peut comprendre ce nouvel impérialisme sans tenir compte de la révolution technologique des moyens de communications, qui permet la dématérialisation des flux d’échanges de capitaux et de valeurs et la réduction des distances par l’accroissement de la vitesse des hommes grâce aux progrès techniques. Cette révolution permet au capitalisme via les FMN de dicter les prix mondiaux de toutes les productions mondiales et de dominer les économies des pays : dans l’agriculture les FMN via la bourse de Chicago fixe les prix du cacao en Côte d’Ivoire par exemple.
De plus les flux commerciaux sont tenus par des FMN : la conteneurisation des flux de marchandises sur des normes ISO permet l’uniformisation des flux et la création d’alliance commerciale importante du type Evergreeen, CGM-CMA etc. qui possèdent la flotte mondiale et donc le contrôle des flux.
A cette mutation du capitalisme apparaît un nouveau type de crise, le capitalisme traditionnel ou productif était marqué par des crises de « surproduction » (cf 1929) et par la baisse tendancielle du taux de profit. _ Aujourd’hui avec la financiarisation de l’économie, le capitalisme est victime de crash boursier, de perte de confiance, de bulle spéculative. La Crise financière est définie par la déréglementation du marché qui laisse libre court aux spéculateurs les plus vicieux, c’est la recherche du profit « sans coût » et « sans production » qui cause aujourd’hui ces remous. L’économie depuis plus de 30 ans est « financiarisée » c’est a dire qu’elle repose moins sur la production et plus sur les marchés de changes et de valeurs, ce qui a pour conséquence de provoquer des délocalisations d’activités, abandons d’outils productif sur des régions entières, externalisation de la production a des sous traitants, etc.
2) Le capitalisme maintient ses formes d’exploitations traditionnelles
le travailleur vend toujours sa force de travail. La finalité de son travail lui échappe complètement. En ce sens, le travail humain étant assimilable à celui de la machine, le risque est grand pour que le gestionnaire de la production considère l’homme comme un rouage parmi d’autres, comme une pièce interchangeable. En conséquence, il s’instaure un climat aliénant lorsqu’une activité humaine est dépossédée de sa finalité immédiate et que l’individu n’agit que sous les impératifs de lois (économiques) qui échappent à sa compréhension.
L’accumulation du capital est toujours une actualité du capitalisme. L’accumulation primitive du capital est définie comme le processus de création des conditions à la naissance du capitalisme. La production du capitalisme suppose deux conditions préalables. Il s’agit de l’existence d’une catégorie sociale, formée d’hommes dépourvus de moyens de production et contraints de vendre leur force de travail et de l’accumulation de richesses indispensables pour créer des entreprises de type capitaliste. Il faut donc que soient réunies les conditions nécessaires à la naissance de deux classes fondamentales de la société capitaliste.
Ce que vend l’ouvrier est sa force de travail. Sa rémunération s’établit à un niveau qui correspond aux dépenses socialement nécessaires pour assurer son renouvellement. C’est une marchandise comme une autre dont la valeur est déterminée par la quantité de travail social que demande la production. De la marchandise il faut distinguer la valeur d’usage (ce que représente l’objet pour celui qui s’en sert) de la valeur d’échange (ce que l’objet permet d’acquérir).
la force de travail a pour caractéristique de donner plus de travail que n’en nécessite son entretien. La plus-value est la valeur supplémentaire produite par le salarié que le capitaliste s’approprie gratuitement et légalement. L’augmentation de cette plus-value pour le capitaliste peut être obtenue par la prolongation de la journée de travail ou par l’augmentation de son intensité. La plus-value est la forme de la spoliation du prolétaire en régime capitaliste. Le profit est la forme modifiée de la plus-value qui se manifeste comme un excédent. C’est la recherche du profit qui constitue le mobile principal du capitalisme.
L’ accumulation du capital entraîne une baisse à long terme du taux de profit d’où une baisse tendancielle du taux de profit. C’est un indice des limites historiques du capitalisme. Si la modernisation a pour but explicite l’accroissement de la plus-value, il y a une substitution croissante entre le "travail mort" et le "travail vivant". Or il n’y a que le travail vivant qui soit créateur de valeur. Le travail mort étant le capital ne s’animant que par l’intermédiaire de la force de travail. De la sur-accumulation du capital (excès d’accumulation) découlera la paupérisation de la classe ouvrière. Le capitalisme est victime de sa propre logique. Il est de moins en moins capable de gérer ses contradictions et s’achemine vers une crise inéluctable.
Les formes d’exploitations que l’on redécouvre : avec la mondialisation on redécouvre les exploitations Nord/Sud, et au sein de ce que l’on appelle le « Quart-Monde » au sein des « PDEM » (pays développés a économie de marché »
Il existe un nouveau type d’exploitation, qui peut être ancien aussi, qui est liée a l’éclatement de la conscience de classe. Au sein du groupe ouvrier ou « travail » il y a des divisions entre les hommes et les femmes (sur les salaires, le temps de travail etc.) mais aussi avec le chômage de masse les travailleurs sont mis en concurrence avec des travailleurs privés d’emploi (armée industrielle de réserve) et nouveauté l’institutionnalisation de la division entre le travailleur « résident » et le travailleur « étranger » qui pousse a la getthoisation et a la monté des communautarisme ciment des racismes, bien utile pour le capitalisme.
3) Quelle approche pour le capitalisme ? Doit-on renouveller notre analyse ?
Le combat contre le capitalisme reste utile et nécéssaire, il faut prendre en compte ses évolutions pour mieux coller aux mutations du temps. Cette lutte reste d’actualité au vu des « révolutions » qui touchent l’Amérique Latine : Vénézuéla, Bolivie, Nicaragua etc.
Comme le capitalisme est mondialisé, il faut mondialiser la lutte pour donner aux travailleurs des outils aussi efficace que le capitalisme pour le battre, comme une « Internationale » garante d’une meilleur adhéquation aux évolutions du monde.
Faut-il renouveller notre analyse ? Oui, il faut retrouver nos racines et notre base idéologique pour s’appuyer sur une méthode d’analyse moderne du monde capitaliste, Marx, Engels et Lenine nous on donné les outils methodiques, pourquoi vouloir les abandonner ?
B- Une société en mouvement
1) La classe ouvrière est toujours là
La classe ouvrière est en crise, cependant elle existe encore, plus de 6 millions de salariés sont rattachés a elle. Cette classe a perdu sa "conscience de classe" qui faisait d’elle un moteur de la lutte sociale, pour construire des lendemains meilleurs. Aujourd’hui elle est très marquée par l’individualisme et par la recherche d’un lendemain stable face a la précarité, au chômage et a la mondialisation capitaliste qui la mets en pièce. La rupture des unités de production liées aux externalisations de production et aux délocatisations on profondement encré la classe ouvrière dans une crise materielle et de conscience, si la classe ouvrière reste « en soi » et n’est plus « pour soi ».
Pourquoi vote-elle à droite ? les ouvriers, les classes populaires recherchent "homme providentiel", ils sont généralement plus attentif au discours d’un caudillo, un démagogue. Le "chef" est leader dans cette classe déboussolée par les crises, le chômage et la précarité.
Les classes populaires prennent comme bouc émissaire les "nantis", ils mettent dans le même sac, le fonctionnaire de la SNCF, le chômeur/RMIste et le grand patron voyou du CAC40 car sont des privilégiés au même rang. Cette amalgame est, depuis de longue année, mis en avant pas les "bien-pensants" qui tentent d’appuyer leur pouvoir pour précariser davantage la société et permettre aux grands argentiers de faire plus de profit sur le dos des travailleurs. Une bataille idéologique a été mené et remporté par les forces conservatrices et les capitalistes.
On constat aussi un rejet de l’assistanat, basé sur une opposition entre les profiteurs et les travailleurs, opposition constamment renforcé par les médias qui parlent du chômeur fainéant qui refuse de travailler pour toucher son RMI (ils sont extrêmement minoritaire). Il faut savoir que l’assistanat mis en place par des gouvernements sociaux-démocrates n’avaient comme but que de garantir la paix sociale et non l’émancipation et épanouissement de l’homme. Là aussi une bataille idéologique doit être menée car la droite jouant sur ce point en profit pour casser la solidarité nationale au nom de la lutte contre "l’assistanat" (casse des retraites, de la sécurité sociale).
Sur la question de la sécurité, thème central de toute les campagnes, le PCF est en retard : que dit-il lorsque des voitures brûlent, lorsque les voitures des ouvriers, payés par leurs forces de travail sont détruites ? Rien. Les classes populaires en ont assez des incivilités du quotidien. Ils veulent vivre en paix. Le PCF hélas est trop floue dans ses propositions, et la droite joue sur les peurs pour faire passer ses lois liberticides au nom d’une pseudo sécurité dont on sait qu’elles sont inefficaces (cf les émeutes dans les banlieues).
L’immigration est aussi un thème central, le PCF ne prend plus le temps d’analyser en profondeur ce mouvement. Qui a besoin de l’immigration ? l’économie française, qui utilise l’immigration clandestine pour payer moins de salaires et moins de charges ? les patrons du BTP (Bouygues), les restaurateurs (Buffalo grill), les agricultures des grands groupes agro-alimentaires (voir dans la Crau). Pourquoi les populations émigrent-elles vers la France ? Parce que dans leurs pays règne la misère et la guerre, dut fait de la colonisation du XX° siècles et de la présence d’intérêt économiques de firmes multinationales (Bolloré, Total ... ) qui pour maintenir leurs privilèges financent des milices et des rebellions (Côte d’Ivoire).
2) Une société de classes antagonistes
Il faut revoir notre analyse sociétale, en finir une bonne fois pour toute avec la "classe moyenne" qui a cessé d’exister depuis plus de 20 ans. Aujourd’hui 3 grands ensembles sont a discerner :
– La Bourgeoisie toute puissante (allant des grands patrons du CAC40 aux petits bourgeois bien-pensants lecteurs du Monde), elle domine idéologiquement sur le pays, les médias. En regardant TF1, comme le JT de France 2 cette idéologie est partout.
– Le prolétariat, les ouvriers, les employés, les boutiquiers et de nombreux petits patrons, c’est un groupe social qui est en prise direct avec le chômage, la précarité et la mondialisation capitaliste qui les plongent dans la peur du lendemain. Cette classe vote à droite et hier une grande partie votait pour le FN et jadis au PCF.
Pourtant cette classe est l’ennemi de la Bourgeoisie, elles s’affrontent violemment sur des questions liées au travail : refus des heures supplémentaires au vu des conditions dégradés dans le processus de production (stress, cadences infernales, peur du lendemain et du chômage), refus des privatisations notamment d’EDF et de GDF, refus de la casse des acquis sociaux comme les retraites, lutte pour de meilleurs salaires, luttes pour l’avenir de leurs enfants... Il y a une grande proximité avec les idées du PCF (normal puisque ce fut la base politique du PCF) pourtant qu’est ce qui coince ? notre manque réactivité face aux enjeux sociétaux, notre dérive gaucho-social démocrate (cf les collectifs antilibéraux), notre intellectualisme élitiste, notre absence d’idéologie marqué par la mutation du PCF qui a fait du PCF, parti de la classe ouvrière, un parti à 1,93%.
– Le sous prolétariat, un groupe social extrêmement précaire, et maintenu dans l’assistanat et la précarité, ce groupe vote essentiellement pour les sociaux-démocrates ou s’abstient. Ce groupe est apparut avec les années Mitterrand et avec les années précaires et ghettos. La droite a recueilli le vote du prolétariat en jouant sur les oppositions avec le sous prolétariat (généralement sans conscience politique). Il faut faire un gros travail d’éducation populaire pour que les enjeux sociétaux soit connus de tous pour comprendre que l’ennemi n’est pas le prolétariat ou le sous prolétariat mais la Bourgeoisie.
3) Une société qui a glissé à droite ?
En France la droite est décomplexée, idéologiquement puissante, elle est fédérée autour d’un chef populiste qui sait plaire aux masses sans jouer sur la peur comme Le Pen, mais sur les capacités personnelles et le mérite. La droite est décomplexée sur son passé colonialiste et vichyste. De plus nous observons une droite militante qui ose entrer dans les quartiers qui traditionnellement sont des bastions de la gauche.
Il n’y a pas d’adhésion au programme mais au discours ferme et direct de la droite.
Parallèlement la gauche est en crise, c’est une crise d’identité, le glissement du PS à droite avec Ségolène Royal, Strauss Kahn au FMI et Lang avec l’Elysée perturbe notre conception de la gauche. Le PCF est aussi victime de cette crise, il a perdu son idéologie et il est donc incapable de proposer quelque chose de crédible. Son programme est complètement social-démocrate. Il faut redécouvrir Marx et Lenine.
C- Quelles luttes pour une autre société ?
1) les espaces de résistance au capitalisme
-Sur un plan international :
S’appuyer sur les « pays socialistes » non dévoyé au capitalisme frénétique (exit la Chine), qui sont resté fidèles aux idéaux d’un socialisme humain comme Cuba dont le rôle fut important pour la libération des peuples et leurs développements (échanges médicaux contre de la matière première etc.)
Il faut s’appuyer sur les nouveaux pays socialistes comme le Vénézuéla, la Bolivie etc. qui sont aujourd’hui porteur d’une véritable alternative au capitalisme ou a son accompagnement (comme le font les sociaux-démocrates).
Il faut s’appuyer sur les mouvements de libérations qui portent les valeurs du socialisme comme l’EZLN, le Sinn Féin, etc. Mais surtout recréer une internationale des partis communistes et ouvriers du monde entier pour mieux s’adapter aux enjeux internationaux. Il faut rétablir les liens avec les PC (KKE, KSCM etc.)
-Sur un plan national :
Le PCF a accumuler un retard idéologique important lié a l’abandon de son essence communiste, il n’arrive plus a prouver son utilité car le programme est ni plus ni moins que social-démocratisé (absence de références aux nationalisations des moyens de production, à la lutte des classes, et au socialisme) depuis des années le PCF cesse de travailler dans la proximité, il faut reprendre notre place dans les luttes et dans les quartiers. Ou sont nos cellules de quartiers ou d’entreprises ? Ou sont les CDH qui vendent l’Huma ? Pourquoi un permanent a t-il plus de poids qu’un adhérent ?
Il y a un grand besoin de travail de formation des militants et des quartiers populaires pour casser les clichés du type « fonctionnaire = branleur ». Il faut relancer la bataille idéologique contre les « nantis » et l’idéologie capitaliste.
2) Il faut redonner confiance aux communistes et redonner du communisme pour la France.
-Lutter contre l’opportunisme et les dérives sectaires, le combat idéologique et politique pour la liquidation des groupes fractionnels contribue au renforcement de l’unité du PC sur la base du respect absolu de la démocratie collective, cela contribue a l’efficacité des luttes contre l’opportunisme et le sectarisme. Il faut prendre des mesures décisives contre ces groupes.
-Retrouver l’utilité d’un Parti Communiste qui ne se tourne plus vers son héritage (et encore il a été brandé) ou vers sa manie d’autoflagélation dès qu’on parle de l’URSS, mais vers les lendemains, une société sans classe, libre, égalitaire et socialiste
-Affirmer haut et fort que la socialisation des moyens de production est l’alternative du futur face a une économie de marché qui ravage la planète et les hommmes et non s’ensevelir dans des combats isolés pour lutter avec des « anti-machin » sans idéologie.
Nicolas Maury PCF Istres
– http://www.wmaker.net/editoweb/nico...
Messages
1. Contribution pour le questionnaire « ouvrons le débat » , 13 août 2007, 15:38
POUR DES ASSISES DU COMMUNISME .
DES COMMUNISTES S’ADRESSENT A D’AUTRES
COMMUNISTES .
Il faut se rendre à l’évidence : les forces qui se réclament du communisme
apparaissent éclatées, désillusionnées, découragées, traumatisées… Certains se
prononcent même pour leur disparition. Or, plus que jamais, il est indispensable
d’offrir une perspective à l’espoir que l’on sent poindre dans les multiples
échanges qu’entretiennent les militants communistes avec la population dans
leurs villes et leurs villages , avec les salariés sur leurs lieux de travail .
Ils sont en effet de plus en plus nombreux ceux qui considèrent le capitalisme
comme néfaste. Les récents résultats électoraux n’effacent pas cette donnée
primordiale confirmée par la victoire au référendum de 2005, les mouvements
sociaux dont celui du CPE, les différentes enquêtes d’opinion…
Dans son évolution financière, le capitalisme est de plus en plus exploiteur,
parasitaire, prédateur, de plus en plus porteur d’aliénations et de dominations.
Des masses énormes d’argent s’accumulent entre les mains d’un nombre
toujours plus réduit de personnes, tandis que s’accroissent les inégalités et que
d’immenses besoins restent insatisfaits.
A l’échelle de l’humanité, l’essentiel des richesses continuent à être concentrées
dans quelques pays et les inégalités de développement augmentent sans cesse.
Des moyens énormes sont stérilisés dans une spéculation financière à grande
échelle.
Dans ces conditions, la démocratie affichée est de plus en plus surfaite et
l’idéologie libérale traverse désormais toutes les sphères de notre société au
point que la quasi-totalité des médias en sont aujourd’hui les véhicules. Les
assemblées élues ont de moins en moins de pouvoirs, lesquels se concentrent
entre les mains des détenteurs des moyens de production et d’échange, des
acteurs des marchés financiers.
Pour autant, tout nous conduit à considérer que le système capitaliste a fait son
temps et qu’il doit laisser la place à une autre société. Des expériences
malheureuses, parfois tragiques, ont eu lieu au nom du communisme. Elles ont
pris fin par hypertrophie étatique, confiscation des souverainetés et négation de
la démocratie qu’elles prétendaient pourtant vouloir établir.
C’est pourquoi nous souhaitons que soit reposée la question de l’actualité du
communisme, d’un communisme qui soit de notre temps.
Pour cela, les grandes lignes d’un projet de société doivent être redéfinies ou
réaffirmées :
1) Si le pouvoir capitaliste réside dans l’appropriation privée, à l’inverse le
pouvoir du peuple, celui de la société dans son ensemble, ne doit-il pas consister
avant tout en l’appropriation sociale des grands moyens de production et
d’échange, des établissements bancaires et financiers, dans des formes qui sont à
réinventer ?
2) Le pouvoir des citoyens ne devrait-il pas être renforcé dans les institutions
politiques, afin de dessiner les contours d’une véritable nouvelle république au
sein de laquelle le triptyque « liberté égalité fraternité » pourra prendre tout son
sens, mais aussi sur les lieux de travail, sans quoi la démocratie demeurerait
bancale, amputée ?
3) Cette même démocratie ne peut-elle pas mettre fin à un capitalisme grand
pollueur et grand gaspilleur des ressources naturelles ? L’appropriation sociale
apparaît en effet comme la condition de véritables politiques de développement
durable, en pleine connaissance des apports que la science et les technologies
doivent mettre à la disposition de tous.
4) Le travail ne doit-il pas être débarrassé de l’aliénation qui lui est attaché et ne
peut-on imaginer une nouvelle forme de travail assurant un revenu social à tous,
motivant et responsable, un travail n’ayant plus rien de commun avec le salariat
et l’exploitation qu’il implique ?
5) Tous les peuples ne doivent-ils pas être souverains pour déterminer leur
avenir et quelle articulation doit-il y avoir entre eux et l’Europe, l’échelon
mondial ? Par quel moyen parvenir à des rapports de paix, d’égalité de tous les
Etats, à des coopérations élargies et profitables à tous, notamment par
l’intermédiaire d’une ONU réformée et démocratisée ?
Toutes ces données nous interpellent et doivent être débattues sur le sens que
nous devons donner à la place de l’Europe, de la nation, des collectivités et des
citoyens dans notre projet de société. C’est cette voie vers un communisme
renouvelé que nous devons co-élaborer, construire avec l’ensemble du peuple.
C’est pourquoi nous vous proposons que soit examinée lors du prochain congrès
du PCF la tenue d’Assises du communisme au cours de l’année 2008.
Ces journées de réflexion auraient pour vocation de reposer les questions
essentielles de l’évolution de la société dans laquelle nous vivons et de jeter les
bases d’un projet de changement de société pour le 21ème siècle.
Nous suggérons que ces rencontres rassemblent, dans une libre confrontation et
sans exclusive, un maximum de militants et de citoyens de diverses sensibilités,
aux côtés d’intellectuels, de scientifiques, d’élus et de représentants du
mouvement social et associatif.
Tous ceux qui se réclament ou non du communisme y seraient les bienvenus car
la diversité des approches est autant de possibilités d’enrichissement, aucun
tabou ne devant constituer un préalable à ce vaste échange.
La société évolue. Le capitalisme se transforme. Sans être pour autant une
« avant-garde éclairée », les communistes ne peuvent demeurer à la traîne de
cette gigantesque mutation. Nous espérons donc que notre proposition soit
examinée et discutée par tous les communistes afin que les enjeux
fondamentaux auxquels nous sommes confrontés ne soient pas écartés au nom
de considérations plus immédiates.
Noms , prénoms et qualités :
Appel à faire circuler et signer , à retourner à :
– Michel Peyret , m.peyret@cegetel.net
1. Contribution pour le questionnaire « ouvrons le débat » , 13 août 2007, 17:33
Votre analyse à tous les deux est excellente mais elle se heurte et se heurtera à une direction non-démissionnaire qui a conduit le PCF dans la marginalité sur le plan électoral .L’union de tous les communistes et des analyses communistes est absolument nécessaire,débarassés des sociaux-démocrates qui encombrent les rangs de notre parti par une alliance inefficace avec le PS depuis de longues années,héritier d’une politique d’union de la gauche depuis Thorez.Il faut couper le cordon ombilical avec le PS si nous voulons retrouver une crédibilité dans les masses,Sarko en ce sens nous aide par son débauchage.La réalité "électorale" démontre que nous ne parviendrons pas au pouvoir par une victoire de ce type,surtout sous la 5ème république.Il nous faut mettre en mouvement les salariès et les pauvres pour qu’ils prennent eux-même la direction de la socièté pour aller vers la construction du socialisme et du communisme.Elections après élections nous nous épuisons sans résultats si ce n’est d’aider le PS à truster tous les postes électoraux.Cette démocratie "bidon",vantée par la bourgeoisie et les sociaux-démocrates,marginalise les meilleurs militants du peuple qui ne peuvent ainsi faire la démonstration de leur valeur révolutionnaire.Ce n’est pas quelques municipalités gérées avec les socialistes qui améliorent la situation sociale des citoyens,alors qu’elles ne font que gérer les affaires de la bourgeoisie sur le plan local ou territorial comme nous le voyons avec les régions et départements .Alors notre stratégie est complètement à réinventer en liaison étroite avec les salariés et les pauvres exclus du travail.La crise actuelle du capitalisme mondialisé peut nous y aider si nous voulons vraiment en finir avec ce système économique....Cela suppose la prise de contrôle de la gestion des entreprises par différents moyens à imaginer sur la base de l’autogestion,cela suppose des luttes tout azimut pour fragiliser l’adversaire de classe,cela suppose un parti de lutte organisé digne de ce qu’ont fait nos camarades dans la résistance.Il faut s’affranchir des règles du jeu de la démocratie bourgeoise d’une manière intelligente pour une efficacité rentable sur le plan politique dans les masses populaires .Certains diront que c’est de "l’aventurisme",alors camarades restons sagement dans nos cellules à "disserter" sur la situation politique et la préparation de l’éléction suivante où nous ferons entre 2 et 5 %,fiers de nos convictions communistes contre vents et marées ,ce qui ne gêne en rien notre grande bourgeoisie et son système capitalistique .
Le débat qui s’enclenche dans nos rangs sera sûrement fraternel mais sans concessions.Certains camarades des diffèrentes directions seront amenés à rendre leur "tablier" pour inefficacité politique,d’autres surgiront pour remettre le Parti sur de bonnes rails au profit des exploités.J’espère,après cette déshérence depuis les années 70 de compagnonnage avec le PS qui nous a amené à la situation actuelle,que nous réussirons à sortir le pays du système capitaliste comme essayent de le faire nos camarades du continent sud-amèricain ....
Les évènements dramatiques à venir seront peut-être une source de revitalisation des idées communistes face à un capitalisme sans foi ni loi...
Bernard SARTON,section d’Aubagne
2. Contribution pour le questionnaire « ouvrons le débat » , 13 août 2007, 18:51
Je suis d’accord ! Front Unique pour expulser cette direction sociale démocrate !!
Radicalité mêlée avec l’unité des forces luttant pour le socialisme, voilà ce qu’il nous faut !!
3. Contribution pour le questionnaire « ouvrons le débat » , 13 août 2007, 20:54
"Il faut couper le cordon ombilical avec le PS si nous voulons retrouver une crédibilité dans les masses"....Mais pourquoi donc les "masses" votent plutôt Ségo, ou Sarko, que MGB ou OB ou JB ou AL ?
CN46400
4. Contribution pour le questionnaire « ouvrons le débat » , 14 août 2007, 17:39
Pourquoi les masses voteraient pour nous puisque nous les avons habituées à voter PS depuis Mitterrand en 1965.Ce compagnonnage au fil des élections nous a marginalisés par le vote dit "utile" .Nous critiquons les socialistes mais nous allons au gouvernement pour pratiquer une politique social-démocrate.Les travailleurs votent Sarko parce que nous ne parlons plus du travail et de classe ouvrière,d’autres votent Ségo parce que notre candidate MGB annonce à l’avance qu’elle se désistera pour elle en mettant le drapeau "communiste" dans la poche.Bien sûr il faut ajouter la pression des médias pour parachever le constat d’un électorat qui ne sait plus à quel saint se vouer pour changer sa vie paupèrisée à la vitesse du TGV .Le soutien aux idées communistes ne peut que se renforcer et se redévelopper si nous nous battons sans compromis aux côtés de tous les salariés et de tous les chômeurs et marginaux contre le capitalisme et ses agents.Notre cible doit être ces 350000 familles qui pillent la France et les Français.La bourgeoisie Arabe et Noire ne doit pas être non plus épargnée puisqu’elle organise les réseaux d’immigration clandestine,de même les maffias de toutes sortes ne doivent trouver auprès de nous aucune excuse sous prétexte de couleur de peau ou de pauvreté(ex:les voitures incendiés dans les quartiers ouvriers) .Retrouver cette proximité avec les masses exige une franchise politique et sociale débarassée du verbiage professoral si cher à certains de nos dirigeants .Attaquer les grands groupes capitalistes tout en défendant les PME-PMI spoliées,les artisans et commerçants c’est contribuer à une union du peuple qui travaille en France contre l’europe des marchands et les spéculateurs de tous poils de la mondialisation .Vraiment nous avons du boulot devant nous .................
bernard SARTON,section d’Aubagne
5. Contribution pour le questionnaire « ouvrons le débat » , 15 août 2007, 17:32
Tous ensemble, tous ensemble ! ouais ! ouais !
On l’a assez répété, ce slogan pour enfin vouloir le voir se réaliser ! Mais enfin, qu’avons-nous fait ? on a écharpé les écolos qui nous méprisent, détesté les trotskystes qui nous insultent, léché les bottes des socio-démocrates pour nous faire toiser, rigolé de Bové qui ne peut plus nous voir et surtout ... désespéré nos électeurs qui ont couru aprés Le Pen et sa rhétorique fasciste elle même récupérée par notre Sarko 1°.
Ce qu’il nous faut, c’est oublier une fois pour toutes nos divergences, cesser de couper les cheveux en quatre et savoir ce qui nous rassemble : la lutte. La lutte contre le capitalisme sauvage (et celui qui voudrait se faire doux), la lutte contre l’impérialisme, la lutte contre le mépris de la classe ouvrière et des pauvres.
Ce qui nous rassemble, communistes, trotstkystes, radicaux, écolos, chrétiens (et oui, on semble les oublier eux, en ce moment)c’est notre conception de l’Autre. L’autre est quelqu’un, pas un rouage dans une machine, pas une machine à faire du fric, l’autre est quelqu’un qui pense, fait, réfléchit (quand on lui en donne le temps et les clefs).
Sauf que nous sommes tous trop attachés à notre lutte, notre histoire pour voir la lutte des autres et surtout que nous sommes toujours ensemble (même si ce n’est pas derrière le même drapeau) pour les luttes importantes.
Alors, il y a une possibilité : construire un autre parti : oublier la ligue, le PC, les verts et les autres et nous reconstruire ensemble. Mais est-ce que nous ne sommes pas trop peureux pour faire ça ?
Malgré mes responsabilités, j’envisage sérieusement de quitter le PCF pour adhérer à un nouveau parti unitaire (celui de Krivine ou un autre) mais sera-t-il unitaire ou pas ? Viendrez-vous ou pas ? Est-ce que ce sera un nouveau groupuscule ou pas ?
Je suis comme vous, camarades, j’ai peur. Et ce n’est pas normal.
6. Contribution pour le questionnaire « ouvrons le débat » , 16 août 2007, 02:32
Pour ma part, je vais répondre au questionnaire qui laisse à chacun toute latitude pour s’exprimer complètement et même pour rajouter d’autres questions que nous aimerions voir soulever.
Ensuite je vais voir ce qui se passe déjà à la rentrée et puis, au delà jusqu’en 2008 le Congrès, sauf attitude suicidaire de la direction (pour le PCF et ses fondamentaux)
Il me semble que c’est aussi de notre responsabilité que le PCF retrouve toute son efficacité et sache mettre à plat ce qui doit l’être en clarifiant ce qui n’a pas marché et en innovant sur sa stratégie nationale et internationale, son fonctionnement interne réellement démocratique et en proposant une visée claire et actualisée dont les objectifs apparaissent aux yeux de tous comme possibles tout en rompant avec le capitalisme prédateur. C’est vague sans doute, mais c’est juste pour dire :
que notre attitude, nos idées et notre détermination peuvent aussi aider les camarades de la direction :
1)-à garder confiance dans nos capacités de militants dans la mesure où nous aurons un bon projet politique que nous saurons maîtriser grâce à des efforts internes de formation et d’éducation,
2)-à choisir de garder le cap révolutionnaire en évitant la dérive socio-démocrate que souhaite le PS et à opter pour un renouvellement des membres de l’actuelle direction pour démontrer la volonté des militants d’actualiser et redynamiser un PCF d’aujourd’hui. J’ai envie de voir ce qui se passe et je souhaite contribuer à ce que ça ce passe le mieux possible c’est à dire :
ni dépérissement sous la forme sectaire, ni dérive vers un Gd parti de gauche "progressiste" ou social démocrate. Après on verra.
L’existence d’un parti communiste n’empêchera pas des actions unitaires ponctuelles, les plus larges possibles, dans la mesure où la stratégie et le but seront clairement préparés et définis non pas au sommet des appareils politiques mais dans l’action commune et les débats, au plus près de l’ensemble de l’électorat de gauche donc des masses populaires.
Maguy
2. Contribution pour le questionnaire « ouvrons le débat » , 14 août 2007, 11:59
que le pcf redevienne franchement communiste . et pose clairement le socialisme comme alternative au capitalisme . tout a fait d’accord .evidemment cela remet en cause 30 ans de dérive social démocrate accentuée par la mutation . effectivement la politique idéologique du pcf est a repenser a partir des socles fondamentaux que sont le marxisme léninisme ; en intégrant ce qui se passe en amérique latine ; et bien sur approfondir notre réfléxion sur l’évolution du cpitalisme . je pense pour ma part qu’actuellement la ligne de partage entre la conception social démocrate de la société et sa conception révolutinnaire se situe au sein du parti . vaste débat en vue du congrès . sam 82
1. Contribution pour le questionnaire « ouvrons le débat » , 14 août 2007, 23:22
voir ma reponse , a nose de champagne sur le pc et la gauche , jf dieux