Cote d’ivoire-Bouaké : les prefets etatiques aux commanded dans les zones assiégées

ORGANISATION DE LA FETE NATIONALE DANS LES ZONES FORCES NOUVELLES
LES PREFETS ET SOUS PREFETS AUX COMMANDES

Avec la partition de la cote d’ivoire suite à la guerre déclenchée depuis le 22 septembre 2002, les autorités administratives et militaires de l’ex-rébellion ont toujours été les initiateurs et les principaux maitres de cérémonie de la commémoration de la fête nationale de l’indépendance.

Cette mainmise sur ces festivités a été également constatée l’an dernier malgré la présence des préfets et sous-préfets dans leur circonscription administrative dans le cadre du processus de rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national recommandé par les accords politiques de Ouagadougou. Le 48ème anniversaire de l’indépendance nationale célébré dans les différentes zones des forces nouvelles a été l’occasion véritable pour les représentants de l’Etat d’affirmer leur autorité à travers l’exclusivité de prononcer les discours, signe déterminant de l’unification réelle du pays. A Bouaké la capitale de l’ex-rébellion, après le défilé des différents détachements militaires des forces nouvelles et ce en présence du commandant de zone chérif Ousmane, c’est le préfet de région Aka Konin qui a eu droit à la parole.

Situant d’abord l’importance de cette commémoration, il a fait savoir que « 48 ans dans la vie d’une nation, c’est beaucoup au regard des acquis indéniables accumulés au fil des années et qui ont fait de ce pays un havre de paix, de concorde et de fraternité et un modèle de réussite socio-économique » avant de reconnaitre la reconstitution progressive du tissu social et économique de la ville de Bouaké malgré le processus de sortie de crise qui est « jalonné d’épines et d’obstacles aux ramifications variés et divers . » Néanmoins il a reconnu que l’espoir est permis et que « lentement mais surement, les mesures préconisées par les APO se mettent en place à travers divers programmes en cours et à venir ». Cette autorité, le commandant de la zone 2 de Katiola, Touré Hervé dit « Vetcho », l’a reconnue au préfet de cette localité M. Bamba Souleymane qui a eu l’honneur de prononcer le seul discours à travers lequel il a exhorté les acteurs politiques ivoiriens à faire les leur les APO afin que les élections se tiennent à la date du 30 novembre 2008.

A Diabo, localité située à une quinzaine de Kms de Bouaké, le sous-préfet Tuo Kolotioloma, empêché, a été représenté par le secrétaire général de la préfecture de Bouaké qui a assisté aux danses et défilés des associations féminines savamment encouragées par le maire Yao Jules dont l’implication est saluée par ses administrés. Un autre lieu Botro et même ambiance. Le maire Yao Koffi Moise a été au coté du sous-préfet Kakou Bredoumou Christophe qui a fait savoir que les autorités sont là grâce aux APO qui conduisent les ivoiriens vers la paix avant de révéler que « sans paix rien ne peut se faire et qu’avec la paix, tous les problèmes existentiels peuvent trouver une solution. »

La célébration du 48ième anniversaire de l’indépendance de la cote d’ivoire a été marquée dans les zones ex-assiégées par la prééminence des autorités Etatiques redéployées qui ont exercé la plénitude de leur pouvoir régalien. C’est le signe de l’avancée vers la normalité qui sera consacrée par l’organisation des élections présidentielles en novembre 2008.

N’goran Francis
(Région de la vallée du Bandama )

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