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Cri d’alarme du Secours populaire français

Publie le jeudi 25 mars 2004 par Open-Publishing

L’opinion publique connaît insuffisamment le drame de la mal nutrition dans notre pays et en Europe.Jusqu’à aujourd’hui, lorsque l’on évoquait la faim dans le monde, nos regards se tournaient loin de chez nous.

Aujourd’hui le Secours populaire français lance un cri d’alarme.

2 600 000 personnes en France vivent de l’aide alimentaire distribuée par les grandes associations humanitaires. Les inquiétudes de nos animateurs se sont renforcées à l’annonce de la fin, en 2005, du Plan d’aide aux plus démunis de l’Union européenne. Ce Plan, permettait de répondre aux besoins alimentaires essentiels de 800 000 personnes, bénéficiaires au Secours populaire en produits de première nécessité, depuis de nombreuses années. Il représentait 50 % de l’aide alimentaire distribuée par notre association.

Le Secours populaire français s’est adressé aux députés français siégeant à Strasbourg en ces termes : « Considérant les nouvelles orientations de la P.A.C., nous vous demandons de bien vouloir nous aider dans notre démarche auprès de la Commission et du Conseil de l’Union européenne, afin de leur permettre de mesurer l’importance du nombre de personnes victimes de sous nutrition et d’affirmer la nécessité :

 de pérenniser, sous une forme financière, le Programme européen d’aide alimentaire,- de procéder aux modifications réglementaires permettant d’étendre la distribution de matières premières à des produits transformés (plats cuisinés, beurre, fromage...),

 d’inclure dans ce Programme européen d’aide alimentaire les mesures innovantes ayant pour objectif la distribution de rations alimentaires équilibrées,- d’ouvrir cette mesure à de nouveaux secteurs comme les fruits et légumes, le poisson (voire le porc, la volaille),

 de considérer que l’aide alimentaire participe à un ensemble de dispositions intégrées dont l’objectif est la réduction de la pauvreté.
Dans le même temps, une démarche similaire est entreprise auprès de tous les élus européens.

De plus, sur une page spéciale des cahiers « Le Dire pour Agir » dans les 1200 permanences d’accueil et de solidarité du Secours populaire français, nos bénévoles vont recueillir des dizaines de milliers de témoignages répondant à cette question : « Pour moi, voici les conséquences de la mesure qui me priverait de la fourniture de produits de base (viande, céréales, produits laitiers... ».

La situation est suffisamment grave pour que le Secours populaire français dise publiquement combien l’avenir est sombre si son cri n’est pas entendu.

Julien Lauprêtre Président du Secours populaire français

Le site : http://www.secourspopulaire.asso.fr/