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Crise immobilière américaine : Pas de fatalité !

Publie le mercredi 15 août 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

Il est un pays des merveilles où chacun et chacune pouvait devenir propriétaire de sa maison, même avec un salaire de misère, même avec un salaire suffisamment bas pour ne pas gêner la course à la rentabilité de son patron...

Mais le tour de magie était trop beau. Le résultat de cette promesse, c’est la panique qui s’empare des marchés financiers. Ce sont des banques fragilisées par leur politiques spéculatives. Ce sont des banques centrales injectant des sommes colossales pour éviter l’écroulement des marchés financiers. Ce sont surtout des millions d’Américains dont le rêve d’accéder à la propriété se transforme en cauchemar et qui se trouvent aujourd’hui ruinés et condamnés à vivre dans la plus grande misère.

La crise immobilière aux Etats-Unis est lourde de menaces pour l’économie mondiale. Elle est une nouvelle preuve de l’incapacité des marchés financiers à s’autoréguler. Elle est une nouvelle manifestation des gâchis immenses suscités par les politiques spéculatives des banques et des institutions financières, malheureusement soutenues par les politiques monétaires des grandes banques centrales.

Malgré la gravité de la situation, force est de constater l’absence de toute réaction du gouvernement comme du président de la République. Peut-être parce qu’avec cette crise immobilière, c’est aussi la promesse du président Nicolas Sarkozy d’une « France de propriétaires » qui tombe à l’eau : on voit bien que rien ne sera possible sans enfin s’engager à augmenter les salaires et le pouvoir d’achat des Françaises et des Français. Mais plus sûrement, doit-on comprendre dans ce silence que la politique serait impuissante sitôt qu’il s’agit de remettre en cause les pleins pouvoirs des marchés financiers ? Doit-on comprendre que plus rien ne serait possible dès lors que la situation impose la refonte de tout le système financier international ?

Ce silence n’est pas acceptable. Rien n’empêche les Etats comme la France, rien n’empêche l’Union européenne d’imposer d’autres règles du jeu ! Mais tel n’est pas leur choix. Ils n’ont pas la volonté de transformer le statut et les missions de la Banque centrale européenne pour la mettre au service du développement de l’emploi, des salaires et de la recherche. Ils n’ont pas la volonté d’imposer d’autres logiques économiques aux banques, de faire primer le développement durable de l’économie sur celui des profits et de la spéculation.

C’est pourtant de tels choix dont l’on a besoin. Ce sont ceux du Parti communiste français.

Parti communiste français

Paris, le 14 août 2007.

Messages

  • Constat déclamatoire très intéressant et permanent depuis très longtemps pour ce qui concerne le PCF.(j’en suis !)

    Certes l’idée à très fort contenu d’inverser les valeurs qui font que les capitalisations et l’aliénation des peuples se poursuit et s’accélère par crises (volontaires) successives nécessitent pour les communistes français en particulier d’informer très largement.

    Le manque de diffusion de nos analyses "basiques" de ce capitalisme là, depuis très longtemps, sur des bases marxistes, ne contribue pas à notre rayonnement et à l’intérêt bien compris d’une autre alternative que celle qui irait encore plus à droite ou sociale-démocrate.

    Nous sommes une nouvelle fois engagé dans une sorte d’introspection psychanalytique sur les perspectives que l’on doit se donner, regardons d’abord si ce capitalisme là diffère dans son évolution de celui d’hier, hier, époque où les révolutionnaires de tous les pays étaient appelés à s’unir !

    Certes, il n’y a pas de fatalité, tous les communistes bien informés de la terre entière le savent, encore faut-il qu’à notre humble niveau il puisse y avoir un travail concret d’explications pour qu’une prise de conscience durable vienne en opposition frontale au système en place et puisse construire une alternative.

    Nous avons l’expérience de ces mouvements et actions, coordonnons-nous, ne laissons pas au gouvernement le temps de réagir et faisons des propositions.Une fois de plus on demande à SARKO d’être le maître du jeu, on n’en viendra pas à une transformation du système de cette manière !!!

    Nous risquons simplement d’être totalement débordé par le mouvement, une fois de plus !!!

    Maigre consolation,nous ne serons pas les seuls !!!

    Propos volontairement iconoclastes d’une actualité qui ne cède rien à l’orthodoxie !!

    Quid hominem ?

    JN55

    • Maigre consolation,nous ne serons pas les seuls !!!

      à être in the caca ;) merci pour l’analyse JN55 expurger de tout un fatra de raisonnements stériles
      à l’emphase ridicule, je critique la forme pas le fond et blabla bla…
      vous comprenez vite les gars…

      Constat déclamatoire très intéressant et permanent depuis très longtemps pour ce qui concerne le PCF.(j’en suis !)

      me voilà rassuré…

      Propos volontairement iconoclastes d’une actualité qui ne cède rien à l’orthodoxie !!

      une sorte d’introspection psychanalytique sur les perspectives que l’on doit se donner

      Le manque de diffusion de nos analyses "basiques" de ce capitalisme là

      ect ect

      il vaut mieux en rire
      lol

      au demeurant soilidaire

      JLY

  • Ce n’est pas seulement la crise immobiliere
    americaine,c’est d’abord la crise financiere mondiale et celle des ”magiciens” de l’economie :

    ECB chief fails to reassure markets

    By Ralph Atkins in Frankfurt, Michael Mackenzie in New York and Paul J Davies in London

    Financial Times

    Updated : 2:41 a.m. ET Aug. 15, 2007

    Renewed turmoil in global money markets sent stock prices falling around the world on Tuesday as traders ignored a declaration by Jean-Claude Trichet, European Central Bank president, that conditions were returning to normal.

    Traders were particularly alarmed by signs that the market for asset-backed commercial paper – which provides $1,500bn in short-term borrowings for big companies – was drying up.

    The anxieties were exacerbated by dismal pronouncements from a variety of financial companies. UBS, the giant Swiss bank, issued a profit warning. Sentinel, a little-known US money manager with $1.5bn in assets, told the Commodity Futures Trading Commission it would halt redemptions. Thornburg Mortgage, a US home lender that focuses on wealthy home buyers, delayed payment of its dividend, triggering a 47 per cent plunge in its share price.

    Drew Matus, economist at Lehman Brothers, said : "We are in a minefield. No one knows where the mines are planted and we are just trying to stumble through it."

    ..........

    Additional reporting by Chris Flood in London and John Authers in New York

    http://www.msnbc.msn.com/id/20269723/

  • cela ne prouve t il pas que la croissance économique
    actuelle ne se fait pas sur des bases saines
    et qu’elle est le fruit de la spéculation financière

    Pourtant nous dit on les "fondamentaux" sont bons
    c’est à dire ?

    Il faut une croissance qui repose sur un développement
    économique reposant sur la satisfaction des besoins
    des populations .

    La BCE qui refuse d’ouvrir sa cassette lorsqu’il s ’agit de
    financer des équipements publics , n’hésite pas à verser des
    milliards d’euros pour que les marchés financiers ne s’effondrent pas .

    Cela n’est il pas la preuve que le capitalisme c’est ringard et ne
    correspond pas à la société du 21è siècle ?

  • Les établissements de crédit ont mis sur pied un véritable système d’escroquerie.

    A Washington, ils ont « délibérément ciblé les minorités, généralement pauvres » : hispaniques, noires ou asiatiques.

    Souvent en leur proposant de refinancer l’emprunt initial de leur maison à des taux beaucoup plus élevés, en offrant un bonus de 10 000 dollars par exemple - tandis que le courtier empochait, sans en informer le client qu’il venait d’arnaquer, la même somme.
    Ce système, rendu possible par l’assouplissement des critères des organismes de prêt, « ne peut fonctionner qu’à condition que les prix de l’immobilier augmentent », note Siegel.
    Aujourd’hui, les prix de l’immobilier chutent et le marché des prêts immobiliers avec surprime, qui représente 13 % des crédits immobiliers, est en train de s’effondrer.
    Nombre des courtiers indélicats ont falsifié les documents qu’ils remettaient aux organismes de prêts pour s’assurer de leur approbation, souvent avec la connivence des clients.
    « Les revenus des emprunteurs étaient couramment surévalués, ou une personne fictive était rajoutée comme garante », rapporte Theresa Hill de SCL.

    « Tout le monde prenait sa part du gâteau. Beaucoup de courtiers avaient mis en place des officines bidon, que les organismes de prêts appelaient en croyant tomber sur un employeur du client, pour confirmer les salaires surévalués de ceux-ci. »