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Cuba , le cigare et la Révolution

Publie le jeudi 13 mars 2008 par Open-Publishing

Quand la Révolutiuon s’enflamme...

L’imaginaire collectif associe Cuba et le cigare. Le havane représente du point de vue unanime des amateurs le summum. Le terroir allié à un savoir-faire pluriséculaire génère ce qui se fait de mieux en la matière.
Avec grande intelligence, la Révolution a su préserver l’acquis historique en y adjoignant la rationalité du socialisme dans le respect du temps, de l’homme et de la nature. Tout au long du processus de gestation de ce qui deviendra un objet de contemplation et de plaisir, de la semence à la mise en boîte, l’attention des hommes reste la pierre angulaire.

A l’anarchie des marques et de la concurrence débridée entre les flibustiers capitalistes, la Révolution a substitué l’harmonie dans la diversité.
Che Guevara, en qualité de ministre de l’industrie, avait compris que ce produit de niche méritait un traitement de faveur. On ne pouvait pas faire table rase du passé et annihiler d’un trait le patrimoine historique sans endommager l’essence du cigare. La qualité dans ce secteur, c’est la variété des arômes et des modules. Le havane, à l’image de tout produit exclusif, alimente l’imaginaire ; il stimule les papilles gustatives en même temps que les souvenirs et les désirs. Chaque cigare est un pan d’histoire qui se dissipe dans l’air et se reconstruit dans l’esprit. Il invite au voyage dans l’intimité des fabriques, dans leur ambiance moite, au front des luttes des tabaqueros pour l’indépendance.

Pour fabriquer un cigare, il faut du temps et du cœur. Ce sont pas moins de 150 manipulations sous la bienveillance des vegueros et au moins 3 ans qui s’écoulent avant qu’un cigare ne se retrouve entre les lèvres du fumeur. Seul le socialisme est apte à respecter ces phases (piquage, récolte, fermentation, maturation, roulage) incontournables à la magie du havane. La rentabilité et la productivité chères aux capitalistes n’auraient pu qu’entamer l’équilibre cosmique entre l’homme et la nature.

Saluons l’ingéniosité et le dynamisme de Cuba qui parvient à innover dans la continuité en proposant un éventail élargi et cohérent. Le havane est né de la conjonction de circonstances géographiques et historiques singulières et sa merveilleuse histoire se poursuit grâce à des circonstances politiques et sociales exceptionnelles.

Cette année encore, Habanos S.A. sera attiser l’intérêt des fins connaisseurs en leur offrant trois nouvelles vitoles en édition limité (Cuaba piramides, Montecristo sublimes, Partagas série D n°5), une panoplie d’éditions régionales ainsi que des éditions spéciales.

Emrah KAYNAK