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Cuba leader de l’Éducation Primaire en Amérique Latine
Publie le vendredi 3 mars 2006 par Open-Publishing2 commentaires
Par Christopher Marquis, de Cubarte
Cuba, une nation d’économie marxiste, avec de grandes difficultés économiques, conduit l’Amérique Latine en éducation primaire, selon des études faites dans la région par les fonctionnaires de l’UNESCO.
Selon les résultats d’examens, les chercheurs ont reporté que les étudiants de primaire à Cuba sont dans la limite ou près de la liste de des autres pays, quant aux niveaux de compléter leurs études dans ce niveau d’éducation.
Conformément au coordinateur de ces études, l’exercice des enfants cubains de troisième et quatrième grade, en mathématiques et langage, fut dramatiquement supérieur, comparé avec le reste des autres nations, que l’agence des Nations Unies qui administrait cet examen, est retourné à Cuba et a examiné les étudiants de nouveau.
« Ils sont retournés à Cuba et ont réexaminé les étudiants, parce qu’il y avait quelque chose d’anormal », dit Jeff Puryear, le codirecteur de l’Association pour la Revitalisation Éducationnelle aux Amériques, laquelle a aidé à organiser cette étude.
« Cette étude a donné de bons et solides résultats pour pouvoir arriver à des comparaisons », annota Mr. Puryear.
L’étude souligna les résultats de la première analyse d’étudiants de primaire de la région faite par l’UNESCO.
« Cuba obtint largement la première place dans des réalisations de troisième et quatrième grade de mathématiques et de langages de la région », dit le panel d’étude. « Même les plus faibles étudiants cubains obtinrent un indice supérieur à la moyenne de la région ».
Le système d’éducation cubain, comme le système de santé, ont été les priorités du gouvernement cubain depuis les premiers jours de la révolution, il y a plus de quatre décennies. Les résultats sont spécialement remarquables, parce que l’île a vécu sous un embargo économique des USA durant toutes ces décennies et malgré la perte de l’aide soviétique avec le commerce.
Les résultats pour le reste de l’Amérique Latine furent sinistres. L’étude, laquelle fut récemment présenté par le président de la Banque de Développement Interaméricain, reporta que pour le reste de l’Amérique Latine, la qualité reste faible, la haute inégalité continue et l’existence de responsabilité adéquate envers les parents et leurs communautés locales est notoire.
Sources Journalistiques
Selon les résultats de la première recherche internationale réalisée par le Laboratoire latino-américain d’Évaluation de la Qualité de l’Enseignement (ORGANZACION de l’UNESCO) :
Les élèves cubains ont obtenu des résultats qui sont presque le double des pays qui se sont le plus rapprochés, dans les épreuves Mathématiques et Langage, appliquées par le Laboratoire Latino américain d’Évaluation de la Qualité de l’Enseignement.
L’étude s’effectua entre mai et décembre 2004 avec 4000 étudiants de troisièmes et quatrièmes grades d’une centaine d’écoles, choisies de manière aléatoire dans chacun des pays participant. Une échelle de 400 ponts fut constituée, dans laquelle la moyenne régionale fut de 250 points. Cuba fut le seul pays à obtenir des résultats très supérieur à cette moyenne, dans toutes les couches ; grande ville, urbaine et rurale.
Il s’avère également significatif que l’île dépasse largement les indices atteints par les écoles privées de toutes les nations latino américaines, dans lesquelles se concentrent d’importantes ressources matérielles.
L’UNESCO a réalisé des efforts pour obtenir une éducation d’une meilleure qualité et avec équité, c’est donc ainsi, en coordination avec son bureau régional pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (OREALC), que se constitua, en novembre 1994, le LLECE (Évaluation de la Qualité d’Enseignement), auquel Cuba s’incorpora en août 1995.
Aujourd’hui 14 pays latino-américains intègrent le Laboratoire, les autres sollicitent leur incorporation. Les objectifs de ce laboratoire sont de produire des standards régionaux, de développer un programme de recherches sur l’éducation de base et de fortifier la capacité technique des ministères de l’Éducation sur le terrain de l’évaluation de la qualité.
Messages
1. > Cuba leader de l’Éducation Primaire en Amérique Latine, 3 mars 2006, 19:55
l’education , la sante , la nutrition , c’est pas trop mal pour un pays qui pour certains est l’enfer meme . QUANT A LA DEMOCRATIE , CELLE QUE L’ON TROUVE AUX ETATS UNIS N’A PAS TROP DE LECON A DONNER A CUBA !
2. > Cuba leader de l’Éducation Primaire en Amérique Latine, 4 mars 2006, 10:49
AVIS D’UN VOYAGEUR
Pour ceux qui ont lu mon dernier avis, je reviens d’un séjour de 2 semaines à Cuba qui m’a réellement bouleversé pour plein de raisons. Je ne vais pas faire un résumé ici, pour ceux que ça intéresse, je vous invite cordialement à aller lire cet avis.
Mais un des aspects de ce pays qui m’a vraiment touché c’est justement le dévouement total du peuple à cette révolution.
Avant de partir, je ne m’étais jamais vraiment posé de questions à ce sujet. Oh oui, comme tout le monde, je fête le 14 juillet, anniversaire de "notre" révolution, synonyme de prise de la bastille et de renversement de la monarchie mais depuis 1789, quelles sont les valeurs que nous avons conservées de cette époque ? Pourquoi tant de gens ont donné leur vie pour cette cause ? Le roi était "méchant", donc il fallait éliminé le roi.... Non, je ne suis pas certain, mais c’est ce que nos livres d’histoire nous enseignent : il y avait des pauvres et quelques riches. Ils ont renversés le pouvoir. Je schématise mais on n’est pas très loin de la vérité. En même temps, ça ne m’a jamais empêché de vivre jusqu’à présent. Je ne suis pas révolutionnaire dans l’âme et je ne le suis pas devenu mais j’ai compris ce que ça voulait dire....depuis ce séjour.
Car quand on débarque à Cuba, un des thèmes récurrents est la révolution...bon, nous aussi on a notre 14 juillet et on n’en parle pas à longueur d’année alors je me pose la question : qu’est-ce qu’ils ont avec leur révolution ?
Il faut savoir que dans chaque quartier, il y a des CDR : Comité de Défense de la Révolution où la quasi-totalité des habitants adhère. Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Serait-ce une nation de belligérants ? On associe souvent la révolution à une guerre civile.
Et bien non, il y a eu des combats pour renverser l’ancien gouvernement dirigé par Batista, en 1953 puis en 1958 jusqu’au 1er janvier 1959, année de l’avènement de la révolution.
Donc pour moi, pauvre ignorant, la révolution s’arrête ici, le gouvernement est renversé, fin de l’histoire.
C’est là ma plus grosse erreur, la révolution n’est pas le renversement d’un gouvernement dans l’unique but de prendre le pouvoir (comme on peut voir malheureusement dans la plupart des pays africains). Non, le but est beaucoup plus idéaliste : donner au peuple la santé, la culture, l’éducation, le logement, abollir les privilèges et ce sans discernement. Et c’est là qu’intervient la défense de la révolution car si aujourd’hui on peut considérer comme acquis tous ces idéaux, ils peuvent disparaître du jour au lendemain (il suffit de regarder chez nous, il y a longtemps que les privilièges sont de retour et on est loin d’une école et de conditions sanitaires égales pour tous).
C’est donc là, qu’intervient cette volonté de poursuivre la révolution, à la différence que ce n’est pas par les armes qu’ils se battent mais par la culture. Et tant qu’il y aura des enfants qui auront besoin d’apprendre, des malades qui devront être soignés, des gens qui auront besoin d’un toit, la révolution continuera et tant que la révolution sera en marche, il y aura des hommes prêts à se sacrifier pour cette cause.
Et j’ai eu l’occasion de rencontrer par deux fois des "révolutionnaires". Une fois dans un CDR autour d’un "pot de l’amitié".
Et bien les combattants que j’ai vu, c’était un groupe de personnes composé de petits enfants, d’hommes, de femmes ou de personnes âgées et qui essayent par leur moyen de préserver et disperser la culture en s’occupant d’une bibliothèque, en écrivant des poèmes, en jouant de la musique,...ça paraît si simple et tellement compliqué à la fois. Car il ne s’agit pas seulement d’encadrer quelques personnes pour dessiner, chanter ou danser mais surtout de croire en ces idéaux et de les dispenser. Il n’y a pas de place pour l’hypocrisie, l’égoïsme ou l’individualisme. On doit penser et vivre pour une communauté. Avouez qu’aujourd’hui, ces idéaux nous apparaissent vraiment utopiques !!!
Et la deuxième fois où j’ai eu l’occasion de rencontrer des "révolutionnaires", ça a été un putain de choc (il n’y a pas d’autres mots).
C’était dans une communauté : Korimakao (au sens propre du terme) près de la baie des cochons, un peu au milieu de nulle part, une cinquantaine de personnes vivaient là dirigée, non menée est le mot exact par Manuel Porto. Pour situer le personnage, on peut dire que c’est un peu le Depardieu cubain, un des acteurs les plus connu et réputé du pays qui pourrait avoir une carrière internationale et être multi-millionnaire aujourd’hui. Au lieu de ça, il a choisi il y a une quinzaine d’années avec quelques "doux" rêveurs de fonder cette communauté.
Ils sont parti de rien, pas d’argent, aucun moyen, juste quelques rêves. Ils se sont installés dans les ruines d’un vieux bâtiment et ont commencé leurs activités culturelles (danse, théâtre, musique...). Et avec chaque sou récolté, ils ont construit d’autres "cabanes" pour se développer ; Leur idée révolutionnaire : la Culture avec un grand C pour tous. Et cette communauté a petit à petit évolué, recolté des financements à travers tout le pays.
Manuel Porto a même eu un entretien privé avec Fidel Castro impressionné par la motivation de cette troupe.
Et il nous a raconté tout ça dans les batiments abritant l’ancienne école. Pendant presque deux heures, il nous a expliqué l’histoire de Korimakao, ses motivations, ses travaux, ses spectacles jusqu’à nous montrer un des aboutissements de 15 ans d’abnégation, d’entêtement, de combat révolutionnaire. En effet, à 100 m derrière ces batiments en désuétude, on a découvert une école primaire flambant neuve équipée de tous les dernièrs équipements technologiques (réseau, PC, internet, video,...).
En écrivant ces lignes, je me rappelle encore le sentiment qui m’a frappé quand j’ai vu ça. J’en ai encore des frissons.
Voilà ce qu’est la révolution au XXIè siècle. Et dire qu’elle vient d’un pays qui a été tiraillé pendant 4 siècles par des guerres, des massacres, l’esclavage ; théâtre de ce qui a failli être la 3ème guerre mondiale en 1962.
La révolution cubaine : une sacré leçon d’espoir et d’humilité.
On a encore tellement à apprendre