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Culture : partage ou marchandisation ?

Publie le dimanche 3 juin 2007 par Open-Publishing
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À quoi ça sert la culture ? La réponse de la droite est sans équivoque : à faire de l’argent ! La preuve : notre nouvelle ministre de la culture est l’ancienne responsable des grandes eaux de Versailles… Comment rentabiliser la culture ? Nicolas Sarkozy et le gouvernement Fillon ont plus d’une mesure à proposer. La réforme du statut des intermittents, contre laquelle artistes et techniciens luttent depuis bientôt quatre ans, a permis de faire des économies sur le dos de la création. La transformation des musées en grandes marques va bientôt permettre de les exporter : c’est la politique du Louvre à Dubaï. Et bientôt, ce seront les universités qui devront se soumettre à ces critères de rentabilité ! La marque « Sorbonne » se vend déjà très bien auprès des grandes entreprises ou des émirats arabes avides de caution culturelle…

Le rapport Jouyet sur l’économie immatérielle a défini les grandes lignes de ce nouvel impérialisme économique. Le capitalisme, pour se développer, a besoin de nouveaux marchés. L’art, la culture, le savoir, peuvent être transformés en autant de « biens immatériels », commercialisables sur le modèle de la marque ou de la publicité. Alors que l’école et l’université n’auront plus pour fonction que de délivrer à la masse des futurs salariés des « compétences » minimales – le fameux socle commun – le savoir deviendra un produit de luxe, réservé à une minorité. Voilà qui laissera le champ libre au gouvernement pour fabriquer une pensée aliénante destinée à la consommation de masse. Nicolas Sarkozy a montré déjà sa volonté de contrôler les médias. La création d’un ministère de l’identité nationale et la démission des historiens de la Cité pour l’histoire de l’immigration ont dévoilé sa volonté de contrôler des champs bien plus larges de la pensée.

Et pourtant… Artistes, enseignants, lecteurs, spectateurs, nous travaillons au quotidien pour une autre culture. Une culture fondée sur le partage, et qui se donne pour mission l’émancipation de tous et de chacun. Cette culture-là n’est pas une marchandise, mais un bien commun. C’est au nom de cette conception de la culture et des savoirs que les communistes résisteront aux projets de la droite, pour construire, demain, avec vous, une société qui partage les richesses, les pouvoirs et les savoirs.

Tout cela sera au coeur du dernier débat de la campagne dans la deuxième circonscription de Paris, le vendredi 8 juin à 19h30, 42 rue Madame, dans le sixième arrondissement.

Pour en savoir plus : http://marineroussillon.fr

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