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DE L’ESCLAVAGE : PLAIDOYER POUR JOHN BROWN
par Ernest London
Publie le lundi 19 février 2018 par Ernest London - Open-PublishingAlors que l’État du Massachusetts vient de condamner Anthony Burns, esclave en fuite, à être restitué à son maître en Virginie, Henry David Thoreau ne mâche pas ses mots. Il accuse le gouverneur et la Cour d’être du côté de l’injustice et de n’avoir pas préféré démissionner, les soldats de n’avoir été entraînés « que pour voler le Mexique er ramener des esclaves en fuite à leurs maîtres », l’auteur de la loi le permettant, d’en être « aussi indissociable que le bousier de sa boule d’excréments », la presse d’être « sans aucune exception ou presque, corrompue » et les gens qui la lisent « pareils au chien qui retourne à son vomi ».
Tout aussi péremptoire, il s’insurge : « Je souhaiterais rappeler à mes compatriotes qu’il sont avant tout des hommes, et qu’ils ne sont des Américains qu’en second lieu. Qu’importe une loi qui protège vos biens et qui préserve votre âme et votre corps, si elle ne vous maintient pas dans les rangs du genre humain. » Il appelle « que chaque homme rompe son union avec l’État aussi longtemps que ce dernier surseoit à faire son devoir ». Voilà qui semble on ne peut plus d’actualité n’est-ce pas ?
Suite de l’article sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451 : https://bibliothequefahrenheit.blogspot.fr/2018/02/de-lesclavage-plaidoyer-pour-john-brown.html#more
DE L’ESCLAVAGE : PLAIDOYER POUR JOHN BROWN
Henry David Thoreau
Traduit de l’anglais (États-Unis), notes et postface par Thierry Gillyboeuf
130 pages – 3,50 euros
Éditions Mille et une nuits – Paris – Septembre 2006
