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DECLARATION COMMUNE SUR LA LUTTE DES SANS PAPIERS EN BELGIQUE et ...

Publie le mardi 30 mai 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

DECLARATION COMMUNE SUR LA LUTTE DES SANS PAPIERS EN BELGIQUE
DE ATRAIE (Espagne), CNSP (France) et UDEP(Belgique)

Au Roi et au gouvernement de Belgique
Nous prenons à témoin le peuple Belge

PAS DE BOBBY SANDS SANS PAPIERS EN BELGIQQUE :
REGULARISEZ !

Réunis ce jour à Bruxelles pour échanger et enclencher un processus de
coordination de nos luttes, l’ATRAIE d’Espagne, la CNSP de France et l’UDEP
de Belgique, association et mouvements de lutte sociale, citoyenne,
démocratique, anti-raciste et antifasciste des Sans Papiers et migrants pour
la régularisation de tous les Sans Papiers et pour des lois humaines et
progressistes dans nos pays d’accueil respectifs, déclarent après examen de
la situation d’une extrême gravité en Belgique :

 Considérant l’occupation de 35 Eglises en Belgique par les sans
papiers dans plusieurs villes de Belgique ;

 Considérant l’élaboration par l’UDEP, mouvement de lutte des sans
papiers de Belgique d’un projet de loi adopté en partie ou totalement par le
PS, le CDH et Ecolo ;

 Considérant que ces partis ont déposé au parlement belge des
projets de lois et que le gouvernement pour contrecarrer cette initiative a
lui aussi déposé un autre projet répressif, xénophobe et anti-social ;

 Considérant la responsabilité indéniable des politiques
anti-immigré(e)s dans la série noire macabre des assassinats racistes
successifs en Belgique, dont le crime commis à l’encontre d’un enfant de 2
ans, Luna et Oulématou la malienne ;

 Considérant que la grève de la faim des sans papiers du Petit
Château en est aujourd’hui à son 33éme jour et que les grévistes affiche
leur détermination par un écriteau sur lequel est inscrit : « Les papiers ou
les certificats de décès » ;

Nous Mouvements de sans papiers en lutte dans les différents pays européens
pour le droit à l’existence légale exigeons du Roi de Belgique et du
gouvernement belge :

 Pas de morts pour les papiers ;
 Régularisez ;
 Elaborez une nouvelle loi sur la base du projet loi proposé par
l’UDEP ;
 Saluons le courage exemplaire des occupants et grévistes de la
faim sans papiers des 35 sites occupés en Belgique.

A nos yeux la responsabilité du Roi de Belgique et du gouvernement Belge est
totalement engagée dans le drame qui se joue sur le territoire belge. Nous
revendiquons que les revendications légitimes de l’UDEP soient satisfaites.

Signataires : Coordination Nationale des Sans papiers de France (CNSP) - ATRAIE d’Espagne - UDEP de Belgique -

Fait à Bruxelles le 27 mai 2006

Messages

  • http://www.lesoir.be

    Hospitalisés de force

    lundi 29 mai 2006, 16:32

    71 sans-papiers grévistes de la faim du centre ouvert du Petit Château à
    Bruxelles, qui avaient entamé leur 35ème jour de grève, ont été évacués
    ce lundi en ambulances et par bus vers neuf hôpitaux bruxellois.
    Selon Fedasil, l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile
    en Belgique qui gère le centre du Petit Château, plus de la moitié de
    ces grévistes ont accepté volontairement d’être transférés vers des
    hôpitaux bruxellois. Une trentaine de grévistes qui s’opposaient à leurs
    évacuations, ont été conduits à l’hôpital dans un bus de la police sous
    escorte. Selon la police, il n’y a eu aucun incident lors des
    évacuations.

    Forces de persuasion

    Lundi matin, tous les grévistes de la faim ont suivi un examen médical
    au sein du Petit-Château et il leur a été conseillé d’accepter d’être
    transféré dans un hôpital afin d’y subir un examen médical approfondi,
    tant sur le point physique que psychologique. Une dizaine d’ambulances
    de la Croix-Rouge et un camion des pompiers de Bruxelles sont arrivés au
    Petit Château lundi vers 12h30. Une cinquantaine de policiers de la zone
    de Bruxelles Ixelles ont pénétré l’enceinte du centre ouvert tandis
    qu’une cinquantaine d’autres policiers locaux étaient prêts à intervenir
    de l’extérieur en cas de débordement.

    Les ambulances ont effectué des navettes entre les hôpitaux et le Petit
    Château. A la sortie du centre ouvert, une petite délégation qui
    soutient la cause des grévistes applaudissait le départ en ambulance des
    grévistes et certains sympathisants leur demandaient à travers les
    vitres de poursuivre leur grève.

    Vers 14h30, le bus affrété par la police a quitté le Petit Château, avec
    à bord une trentaine de grévistes. L’évacuation de la septantaine de
    grévistes aura duré près de trois heures. Les grévistes de la faim ont
    été conduits vers les hôpitaux militaire de Neder-Over-Heembeek,
    d’Ixelles, Brugmann, Saint-Jean, Saint-Pierre, de l’AZ-VUB, Paul Brien,
    Molière et Bracops.

    Pas d’autres moyens de faire pression

    Les grévistes qui soutiennent revenir au Petit Château après avoir été
    soignés, sont les bienvenus mais à condition qu’ils ne poursuivent plus
    leur grève de la faim, a indiqué Mieke Candaele, directrice de la
    communication à Fedasil. S’ils reviennent au Petit Château, ils doivent
    s’engager à reprendre une vie normale et à s’adapter au règlement
    intérieur du centre. Nous n’allons pas leur offrir de conditions
    spéciales ou mettre à leur disposition un local, a-t-elle dit.

    C’est le ministre de l’Intégration sociale en charge de l’accueil des
    demandeurs d’asile, Christian Dupont, qui a chargé Fedasil de mettre en
    place une procédure d’urgence pour transférer tous les grévistes de la
    faim dans des hôpitaux.

    Pour les comités de soutien des sans-papiers, cette évacuation des
    grévistes du Petit Château n’a pas été une surprise puisque mercredi
    dernier, le service médical du Petit-Château, relayé par Fedasil, avait
    indiqué dans un communiqué que la grève de la faim avait entraîné une
    situation médicale et sanitaire qui ne serait plus longtemps acceptable.
    Nous soutenons le dialogue plutôt que les grèves de la faim. Mais nous
    menons une lutte depuis neuf et n’avons obtenu aucun résultat. La grève
    de la faim semble le seul recours pour les sans-papiers. Aucun résultat
    n’a été obtenu avec le dialogue. On dénombre bientôt une quarantaine
    d’occupation, a encore expliqué Oscar Florès, le porte-parole du CRER,
    une coordination contre les rafles, les expulsions et pour la
    régularisation.

    (D’après Belga)

  • JE SUIS UNE JEUNE CAMEROUNAISE JENCOURAGE VOTRE MOUVEMENT ET JE VOUS SOUHAITE DALLER DE LAVANT Y SERAIS BIENTOT AVEC VOUS.