DISCOURS DE LA SERVITUDE VOLONTAIRE

LA BOETIE, ami de Montaigne, "parce que c’était lui, parce que c’était moi", écrit un petit essai ô combien actuel "DISCOURS DE LA SERVITUDE VOLONTAIRE".

Dans ce petit livre, il y dénonce les rapports de domination que les hommes entretiennent avec le pouvoir tyrannique.

Catégorie politique mais aussi mentale voire métaphysique.

En ces temps troublés d’une France en proie aux guerres de religions, il force l’admiration et le courage en dénonçant la vilénie des puissants et des oppresseurs.

Je veux citer un texte qui lui vaudrait en ces temps d’obscurantisme et de lâcheté l’exclusion pure et simple de la sphère intellectuelle.

Qu’on en juge.

"Je poserai cette question : si par hasard, il naissait aujourd’hui quelques hommes tout neuf, ni accoutumés à la sujétion, ni affriandés à la liberté, ignorant jusqu’au nom de l’une et de l’autre, et qu’on leur proposât d’être sujet ou de vivre libre, quel serait leur choix ? Ils leur préfereraient d’obéir à la seule raison que de servir un homme, à moins qu’ils ne soient comme ces gens d’Israêl qui, sans besoin ni contrainte, se donnèrent un tyran. Je ne lis jamais leur histoire sans un éprouver un dépit extrême qui me porterait presque à être inhumain, jusqu’à me réjouir de les maux qui leur advinrent. Car pour que les hommes, se laissent assujettir, il faut de deux l’une : ou qu’ils soient contraints ou qu’ils soient trompés. Contraints par les armées étrangèrent..."

Il va sans dire, cet homme de qualité, serait victime de Messieurs Val, BHL, Askolovitch, Joffrin, SOS RACISME, le Crif, la Licra et que sais-je encore.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Nous sommes en 2008, La Boétie écrivait en 1576.

La Boétie, homme de raison et de reflexion combattit au cours de sa trop courte vie la tyrannie de la pensée et les persécutions contre les protestants bien que catholique lui-même.

Homme d’exception, je crains qu’il ne se reconnaîtrait pas dans cette France des maîtres censeurs du XXIème siècle intellectuellement policé par une presse à la solde des tyrans de la servitude volontaire et acoquinés aux puissants de ce monde, du meilleur des mondes.