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DROIT DE REPONSE AU TOUBIB PRO NUCLEAIRE

Publie le lundi 5 mai 2008 par Open-Publishing

Salut à tous ! Cela faisait longtemps !

LE DEBAT SUR LE NUCLEAIRE N’A JAMAIS EU LIEU !

Légende photo : En tous les cas pas ici à Brennilis ......

photo : ELD 4 Brennilis , à l’heure et au jour des fiancées à fées ...
à suivre 15 pages d’un P P I à "FEE"

KOUCHNER FAIT DU REVISIONNISME ! DANS D’AUTRES CIRCONSTANCES, CETTE IRRESPONSABILITE DE TRANSFORMER L’HISTOIRE AURAIT ETE JUGEE PUIS SANCTIONNEE........

MAIS PAS ICI DANS LE PAYS DES DROITS DE L’HOMME SANS ATOME * !

Tout ça pour le "Toubib" .........Skapad

A bientot pour une vidéo ; Le livret à "Fée" le Bouc et le bouquetin.

* Voir Pataphysique fromagère.

NOTA : Pour ou contre, qui ne dit rien commence déjà a accepter le dictatorial , réfléchissez y plus d’une fois....


De : Philippe Brousse - Directeur du Réseau Sortir du nucléaire <philippe.brousse@sortirdunucleaire.fr>
Date : 5 mai 2008 17:34
Objet : Action par e-mail : demander aux Echos la publication de notre réponse à B. Kouchner
À : sortirdunucleaire3@sortirdunucleaire.org

Le Réseau "Sortir du nucléaire" vous propose de soutenir sa demande de publication par les Echos d’une réponse à la tribune accordée par ce journal à Bernard Kouchner.

Vous trouverez ci-dessous :

 le message à envoyer
 les adresses mail d’envoi
 le texte proposé
 le rappel du texte de Kouchner

Merci,

Réseau "Sortir du nucléaire"


Message aux Echos + texte de réponse à B. Kouchner à envoyer à ces 4 adresses :

hgibier@lesechos.fr  ; mlaforce@lesechos.fr  ; fcrouigneau@lesechos.fr  ; actu@sortirdunucleaire.fr


Nom-Prénom :
Ville :

A la Rédaction des Echos,

Madame, Monsieur,
les Echos ont publié le 29 avril une longue tribune de M. Kouchner dans laquelle ce dernier soutenait de toutes ses forces le développement du nucléaire, tout en concédant, à propos de la décision de l’Etat français d’investir dans l’atome : "Cette décision audacieuse s’accompagna de débats légitimes qu’il convient de poursuivre".
Si ces "débats légitimes" n’ont hélas jamais eu lieu, nous prenons par contre M. Kouchner (ainsi que les Echos) au mot : pour "poursuivre le débat", il est nécessaire de publier une réponse à M. Kouchner. Nous vous prions donc de bien vouloir publier la tribune ci-jointe rédigée par Stéphane Lhomme, port-parole du Réseau "Sortir du nucléaire".

Signature :


Nucléaire : les erreurs de Bernard Kouchner

Dans sa tribune intitulée "Réussir le passage à la nouvelle ère nucléaire" (Les Echos, 29 avril 2008), le ministre des Affaires étrangères et européennes Bernard Kouchner fait la promotion de l’énergie nucléaire. Hélas, la plupart des arguments qu’il avance sont gratuits ou faux. Il convient de rectifier les principales erreurs.

M. Kouchner prétend que "la France" a fait le choix du nucléaire, et que "cette décision audacieuse s’accompagna de débats légitimes". En réalité, c’est un petit groupe de personnes, autour du premier ministre Pierre Messmer, qui a unilatéralement imposé cette décision, en 1973, sans consultation de la population... ni même des parlementaires. 35 ans plus tard, le nucléaire reste d’ailleurs incompatible avec la démocratie : deux porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire" ont récemment été placés en garde à vue et sont menacés de sanctions allant jusqu’à 5 ans de prison, pour avoir osé s’intéresser d’un peu trop près à l’industrie nucléaire et informer leurs concitoyens.

M Kouchner prétend que le nucléaire assure indépendance et prospérité. Le ministre semble ignorer que, bien qu’elle compte 58 réacteurs, la France est au plus mal sur le plan économique et est frappée de plein fouet par la montée du prix de l’énergie. Le ministère de l’économie reconnaît que "La facture payée en 2006 pour un approvisionnement énergétique d’origine étrangère est le double de celle de 2003. Sans elle, le commerce extérieur de la France aurait été excédentaire de 15 milliards d’euros. Avec elle, il est déficitaire de 30" (*). L’explication est simple : même poussé à son maximum, le nucléaire ne parvient à couvrir que 17% de la consommation française d’énergie. Par ailleurs, la facture nucléaire – démantèlement des réacteurs, déchets radioactifs – s’annonce exponentielle même si, d’après la Cour des comptes elle-même, elle sera vraisemblablement léguée à nos enfants.

Le ministre affirme aussi que le nucléaire est une énergie propre. Il ignore donc les pollutions majeures causées par cette industrie :
 grave contamination des régions d’extraction de l’uranium (le combustible du nucléaire). C’est en particulier le cas au Niger où, pour assurer l’approvisionnement de ses réacteurs, la France impose une politique néocoloniale.
 rejets radioactifs continus dans l’environnement : une grande étude scientifique en Allemagne (menée par l’Université de Mayence) vient de montrer une augmentation des cancers et leucémies jusqu’à 50 km autour des centrales.
 importants rejets chimiques – zinc, cuivre, chlorures, phosphore, sodium, morpholine, etc - des réacteurs dans les rivières
 production de déchets radioactifs dont certains vont durer des millions d’années.
En réalité, on ne peut guère trouver d’énergie plus polluante que le nucléaire.

M. Kouchner prétend aussi que "notre économie est l’une des plus sobres en émission de carbone" alors que la France, comme tous les pays riches, fait partie des principaux émetteurs de gaz à effet de serre. Pire : pour "justifier" le nucléaire, des millions de chauffage électriques ont été installés en France si bien que, dès qu’il fait un peu froid, la consommation électrique est telle qu’il faut importer massivement de l’électricité produite à l’étranger par des centrales au charbon : ces fortes émissions de CO2 doivent être attribuées à la France, et même au nucléaire français.

Autre sujet crucial sur lequel M. Kouchner fait preuve de légèreté : la prolifération, c’est-à-dire l’accès d’un pays à l’arme atomique, généralement sous couvert de développer un programme nucléaire dit "civil".

Le ministre assure que "La France n’exportera donc aucune technologie vers des pays qui ne respectent pas leurs obligations". Or, personne ne peut empêcher un pays, après avoir "montré patte blanche" et obtenu des technologies et matières nucléaires, de changer subitement d’attitude. Il peut s’agir d’un changement de régime – l’Iran en est la parfaite illustration (**) – ou de stratégie : qui peut prétendre que le rusé dictateur libyen Kadhafi n’est pas en train d’abuser la France qui, en vertu d’un accord signé le 25 juillet dernier par ... M. Kouchner, s’apprête à livrer du nucléaire à la Lybie ? Notons d’ailleurs que la plupart des récentes tractations nucléaires de la France se sont faites avec des dictateurs.

Autre "perle" du ministre des affaires étrangères : il prétend que l’on peut sans problème exporter des réacteurs nucléaires "à eau légère" – comme ceux que l’on trouve en France – sous prétexte qu’ils seraient "non proliférants". Or, ces réacteurs produisent du plutonium, matière qui permet la fabrication d’armes nucléaires.

Plus généralement, MM Kouchner et Sarkozy font fausse route en prétendant que le nucléaire est "l’énergie du futur" et que les pays du Sud ont le droit d’y accéder. Curieux "droit" qui consisterait, en achetant des centrales nucléaires, à se placer sous la dépendance technologique, et donc économique et politique, des pays occidentaux : ce sont en effet ces derniers qui sont à même de construire des réacteurs et de les faire fonctionner. Au moindre désaccord politique, la France n’hésiterait pas à dire à ses clients du Sud : "Alignez vous sur notre position ou alors nous arrêtons "votre" centrale nucléaire".

Les pays de Sud peuvent se développer tout en respectant l’environnement, en restant autonomes et indépendants, et sans risque de prolifération nucléaire : il leur suffit de développer les énergies renouvelables, et en particulier le solaire qui ne peut que faire merveille autour de la Méditerranée. Il ne s’agit donc pas de leur "refuser" le nucléaire, mais d’écouter la voix des peuples : aucun d’entre eux n’a jamais manifesté pour avoir des réacteurs nucléaires. Au contraire, des manifestations populaires ont eu lieu dans tous les pays ou l’atome a été imposé.

Si la planète à un avenir, ce sera sans centrales nucléaires ni bombes atomiques. Ce programme peut paraître bien naïf mais, finalement, il l’est considérablement moins que celui de MM. Kouchner et Sarkozy qui veulent disséminer l’atome sur la planète en croyant échapper à de nouveaux Tchernobyl ou Hiroshima.

Stéphane Lhomme
Porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire"

(*) "Facture énergétique de la France en 2006" - http://www.industrie.gouv.fr/energie/statisti/pdf/facture-2006.pdf <http://www.industrie.gouv.fr/energi...>
(**) En prenant le pouvoir en 1979, l’ayatollah Khomeiny a aussi mis la main sur le programme nucléaire que le Shah avait développé... grâce aux puissances occidentales, et en particulier la France. CQFD.


Rappel :

Les Echos - Mardi 29 avril 2008 - Idées et Débats
Le point de vue de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes.

Réussir le passage à la nouvelle ère nucléaire

Il y a trente ans, la France fit le choix du nucléaire. C’était le prix de son indépendance, celui sa prospérité, celui de sa liberté. Cette décision audacieuse s’accompagna de débats légitimes qu’il convient de poursuivre, mais elle a prouvé sa pertinence. Nous disposons aujourd’hui d’une autonomie énergétique dont chaque Français bénéficie : le coût de notre électricité est le plus faible du monde et notre économie est l’une des plus sobres en émission de carbone. Notre expérience et notre technologie nucléaires font de la France un acteur majeur de ce secteur stratégique.

Alors que le baril de pétrole, qui atteint des sommets, poursuit sa progression et que le réchauffement climatique s’impose comme l’une de nos inquiétudes majeures, le débat sur l’énergie nucléaire retrouve tout son intérêt. Face à ces enjeux planétaires, nous ne pouvons nous contenter de réponses hexagonales. Les demandes de pays qui souhaitent bénéficier de cette énergie propre et peu coûteuse sont légitimes. Pour autant, les interrogations qui entourent l’énergie nucléaire ne peuvent être ignorées. Elles exigent de la France une politique concertée, transparente et irréprochable.

Dans ce domaine capital, le principe de responsabilité ne justifie ni l’immobilisme ni l’égoïsme. Au-delà de considérations commerciales, négligeables au regard des enjeux humains et environnementaux, nous avons la responsabilité de saisir l’opportunité d’un contrôle accru, avec la communauté internationale, sur un domaine dont dépend directement l’avenir de notre planète. C’est en respectant certains impératifs essentiels que nous lutterons efficacement contre les tentatives de détournement de la technologie civile à des fins militaires.

Premier impératif : nous assurer que le développement du nucléaire civil n’aidera jamais un pays qui participe à la prolifération. La France n’exportera donc aucune technologie vers des pays qui ne respectent pas leurs obligations, qu’elles découlent du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) ou des résolutions du Conseil de sécurité. Tous les pays doivent se soumettre aux exigences de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Second impératif : prendre pleinement en compte la nature duale des technologies du cycle du combustible. La maîtrise de ces technologies est nécessaire à tout pays cherchant à se doter de capacités nucléaires militaires. C’est la raison pour laquelle l’exportation des technologies de l’enrichissement et du retraitement doit répondre à des critères beaucoup plus stricts que l’exportation des réacteurs eux-mêmes ou celle du combustible destiné à les alimenter.

Depuis plusieurs années, la France propose que ces critères soient renforcés. En attendant qu’un consensus s’établisse, elle se conforme déjà à cette exigence. Et elle soutient activement la mise en place d’un mécanisme multilatéral de fourniture, qui pourrait prendre la forme d’une banque du combustible. Cette banque garantira à chacun un accès continu à l’uranium pour ses réacteurs sans besoin de développer des capacités autonomes d’enrichissement. D’où une sécurité renforcée.

Troisième impératif : n’exporter que des réacteurs non proliférants, c’est-à-dire à eau légère, technique que nous maîtrisons parfaitement.

Au-delà de ces règles de base, notre sécurité dépend également du respect des conditions de sûreté et de sécurité par les Etats acquéreurs. La France accordera une priorité particulière à la formation des hommes, garantie d’une énergie nucléaire exploitée dans des conditions optimales. Nous souhaitons ainsi créer un centre international de formation à la technologie, à la sûreté et à la sécurité nucléaires.

L’ensemble de ces garanties doit s’inscrire dans une politique de transparence et de concertation. La France ne cache pas ses projets dans le nucléaire civil. Nos accords de coopération font l’objet d’une large information et sont systématiquement transmis à la Commission européenne pour accord préalable, conformément au traité Euratom. Nous profiterons également de la prochaine présidence française de l’Union européenne pour favoriser une implication plus forte de l’Union en faveur du nucléaire civil.

Faciliter les usages pacifiques du nucléaire va de pair avec le renforcement de la transparence et des contrôles. C’est la raison pour laquelle la France souhaite l’universalisation du protocole additionnel, aujourd’hui adopté par plus de quatre-vingts pays, qui donne des pouvoirs renforcés à l’AIEA dans sa mission de vérification des activités nucléaires des Etats. Comme je l’ai récemment affirmé à son directeur, Mohammed El Baradei, nous continuerons de soutenir l’action de cette agence, dont la mission est cruciale.

Le développement de l’énergie nucléaire civile nous impose de décourager ceux qui seraient tentés de la détourner à d’autres fins. C’est tout l’enjeu du dossier iranien. La moindre entorse aux principes de non-prolifération entraînerait, nous le savons, une escalade terrible. Si nous laissions un pays comme l’Iran mener des activités duales sans rationalité économique, alors que des soupçons sérieux pèsent sur la dimension militaire de ses programmes, que l’AIEA elle-même vient de renforcer, nous amènerions ses voisins à vouloir faire de même. C’est pourquoi je me suis particulièrement engagé sur le dossier iranien et continuerai à le faire, en combinant fermeté et volonté farouche de dialogue avec l’Iran.

Nous entrons dans une nouvelle ère nucléaire. Sachons, ensemble, la rendre synonyme de sécurité collective et de prospérité partagée, sachons la fonder sur trois piliers essentiels : promotion responsable du nucléaire pour des usages pacifiques, contrôle du cycle du combustible et banque du combustible. Tout en continuant, évidemment, sur la voie du désarmement nucléaire, en fonction d’un environnement stratégique évolutif, comme le président de la République l’a annoncé dans son discours du 21 mars à Cherbourg.

La France a toujours pris ses responsabilités. Les techniques dont elle a une maîtrise reconnue et respectée méritent d’être mises à la disposition des peuples. Avec toutes les garanties de prudence, de sécurité, de transparence nécessaires. Pour que l’énergie bon marché et non polluante ne soit plus l’apanage de quelques-uns mais la richesse de tous.


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