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Daniel Bouton quitte la Société Générale

Publie le mercredi 29 avril 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

« Je fais le choix de m’en aller maintenant pour protéger la banque », explique le PDG dans un entretien au Figaro ce mercredi.

Daniel Bouton, président de la Société Générale, a annoncé mercredi sa démission, dans un entretien au Figaro.

« J’ai en effet remis ma démission. Le conseil d’administration élira le 6 mai prochain un nouveau président », déclare-t-il. « Je fais le choix de m’en aller maintenant pour protéger la banque. Je suis devenu la cible d’attaques incessantes qui finissent par nuire à cette entreprise à laquelle je suis très attaché. »

« Comme tout dirigeant, j’ai certainement commis des erreurs et j’ai pu être maladroit, je le reconnais », concède-t-il. « Mais les critiques dont je suis la cible me sont devenues insupportables et il faut pour la banque ramener la sérénité. Si mon départ peut y contribuer, tant mieux. »

Le président de la Société Générale assure par ailleurs quitter le groupe avec « zéro » indemnité de départ.

La Société Générale a été au cœur de plusieurs polémiques et scandales ces derniers mois, de la perte de 5 milliards d’euros provoquée par les activités de Jérôme Kerviel au montant des retraites de ses dirigeants.

Lundi, Libération révélait par ailleurs que le groupe bancaire pourrait perdre 5 milliards d’euros à cause d’investissements hasardeux dans son activité de gestion d’actifs. Des informations « formellement » démenties par la Société Générale, un double discours pour Libération.

Daniel Bouton reconnaît une autre erreur : « Celle ne ne pas avoir refusé » le récent plan de stocks-options pour les dirigeants de son groupe. « Le comble étant que les options sont à mon sens les instruments les mieux adaptés à la situation actuelle », nuance-t-il cependant. « D’autres banques de la place avaient d’ailleurs fait ce même choix », dit-il.

Daniel Bouton affirme d’autre part qu’il s’était « régulièrement » posé la question de son départ « depuis l’affaire Kerviel, en janvier 2008 ». « A l’époque, j’avais présenté ma démission au conseil, qui l’avait refusée », souligne-t-il.

A la suite de l’affaire Kerviel, la direction générale du groupe avait néanmoins été confiée à Frédéric Oudéa, qui « s’avère être un directeur général de grande qualité », estime Daniel Bouton.

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Messages

  • La faute grave, c’est réservé aux salariés qui font des erreurs, mais pour les Etres supérieurs, les critiques sont déjà "insupportables", alors ... ...
    Vous ne prenez pas d’indemnités de départ, c’est sur ?
    Pour la retraite, ça ira, vous n’allez pas manquer ...
    En tous cas, un grand merci des contribuables, Monsieur Bouton, ne vous inquiétez pas, on s’occupe des trous ...
    Et n’oubliez pas votre bouclier fiscal ...
    Vous avez été administrateur de Schneider, Arcelor, Total, Veolia environnement, c’est bien ! _ Belle réussite ! Vous êtes la preuve que l’ascenseur social fonctionne parfois car on dit que votre grand-père était cantonnier.
    Ca va vous étonner Monsieur BOUTON, moi je trouve que cantonnier, ce n’est pas un sot métier, il y a des fleurs près des fossés ... et cueillir une fleur, ce n’est pas la voler ... et puis, je n’ai jamais entendu parler d’une fleur sale mais d’argent sale ...si !

  • Bon vent, racaille. Puisses-tu étouffer sous les biftons.

    Soleil Sombre

    • « Je fais le choix de m’en aller maintenant pour protéger la banque. Je suis devenu la cible d’attaques incessantes qui finissent par nuire à cette entreprise à laquelle je suis très attaché. »

      Adios racaille, qui fait peser toutes les fautes sur Kerviel, alors qu’il savait ce que faisait son salarié. D’ailleurs, quand Kerviel gagnait beaucoup d’argent avec les magouilles, j’imagine qu’il ne se le mettait pas dans la poche, mais que Bouton son chef récupérait la mise, laissant au jeune trader la "pièce". Je ne m’inquiète pas pour l’état des finances personnelles de Bouton.

      Ce qui est fort intéressant, c’est qu’il part sous la pression des clients qui veulent ou ont réussi à changer de banque. C’est bien cela le problème final ! Voilà une preuve que les citoyens-salariés-clients peuvent changer la donne quand ils se rassemblent pour une action commune. Jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas interdit !