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Darcos propose une police des écoles

Publie le jeudi 21 mai 2009 par Open-Publishing
10 commentaires

Il s’agirait d’une « force mobile d’agents » intervenant en milieu scolaire « sur des missions de prévention et de contrôle » de la violence. Le ministre évoque aussi des amendes pour les parents « démissionnaires ».

Le ministre de l’Education Xavier Darcos a proposé ce jeudi de réfléchir à la création d’« une force mobile d’agents » intervenant en milieu scolaire « sur des missions de prévention et de contrôle » de la violence, et jugé nécessaire de pouvoir fouiller les élèves suspectés de transporter des armes.

Le ministre, qui s’exprimait à l’occasion du 90e Congrès de la Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP), qui se tient à La Rochelle de jeudi à samedi, a aussi évoqué l’idée de sanctionner financièrement les parents d’élèves ayant « démissionné ».

Sur la violence, « puisqu’il faut des moyens, mais des moyens bien utilisés, je veux mettre en débat la possibilité de créer, auprès des recteurs, une force mobile d’agents qui pourront intervenir dans les établissements sur des missions de prévention et de contrôle ».
« Fouilles si nécessaires »

Selon l’entourage du ministre, il ne s’agirait pas d’agents de police mais « de personnes formées et assermentées, placées auprès des recteurs, susceptibles de se rendre dans les établissements rapidement, pouvant constater des délits, confisquer des armes, opérer des fouilles si nécessaire ».

Le ministre, qui a évoqué le drame de Fenouillet (Haute-Garonne), où une enseignante a été poignardée en plein collège le 15 mai, veut pouvoir donner à ces personnels assermentés « les moyens juridiques et matériels d’agir », en leur octroyant « le droit de faire ouvrir le cartable ou de fouiller l’élève qu’ils suspectent de vouloir introduire des armes ».

En outre, en ce qui concerne les parents qui ont « démissionné » face à leurs enfants, Darcos estime « qu’il faut (les) rappeler à leur devoir de parent en leur infligeant, si nécessaire, des sanctions financières concrètes, rapides et proportionnées à la faute ».
« Passeport d’orientation »

S’agissant du service d’orientation aux élèves, le ministre a détaillé plusieurs mesures pour l’année prochaine.

D’abord, il entend mettre en place « un passeport d’orientation qui comprendra toutes les informations permettant aux élèves de bénéficier d’un suivi continu par les équipes éducatives ».

En outre, « au moment de l’orientation, les parents seront informés des taux d’insertion professionnelle des filières dans lesquelles leur enfant a décidé de s’orienter », de celles qui embauchent ou pas.

En outre, « 5 nouvelles plate-formes interrégionales » multimedia d’orientation seront créées à la rentrée, couvrant « l’ensemble du territoire », sur le modèle d’une expérimentation menée cette année à Amiens.

http://www.liberation.fr/societe/0101568479-darcos-propose-une-police-des-ecoles

Messages

  • pourquoi pas mettre nos enfants directement à l’école de la police dès 3ans.... plus de problème d’insécurité !

  • C’était à l’essai en 2006 (sous quel ministre ? dans quel département ?...), ça va se faire aujourd’hui ! Avoir autant de suite dans les idées, ça fait peur, non ?

    Policier référent dans les établissements scolaires

    mardi 19 décembre 2006

    Le 1ier Mars 2006 était institué le « Protocole départemental relatif à la mise en place d’un dispositif expérimental visant à renforcer la sécurité au sein des collèges des Hauts de Seine » . Ce dispositif signé par l’état, le département, l’éducation nationale et la sécurité publique, prévoyait d’expérimenter sur une période de 6 mois, l’installation d’un fonctionnaire de police dans les collèges de 3 communes des Hauts de Seine (Antony, Clichy et Courbevoie). La mission de ce policier référent s’exerçait à la demande du chef d’établissement et consistait à intervenir dans le collège pour des actions d’assistance, de conseil, de diagnostic, de rappel au règlement, de signalement d’incidents ou d’infractions et de réception éventuelle de plaintes. Cette expérimentation avait pour vocation à être étendue à l’ensemble du territoire départemental. La FCPE 92 s’est vigoureusement opposée à ce protocole qui confondait les missions d’éducation et celles de répression dans un établissement scolaire. Elle a organisée manifestations, pétitions auprès de la population départementale et nationale et mener des actions au sein de chaque conseil d’administration des ELPE concernés.

    Les chefs d’établissement n’étaient pas demandeurs de ce type de mesure. Les enseignants estimaient que ce protocole ne pouvait pas résoudre les problèmes d’agression dont certains de leurs collègues avaient été visctimes quelques semaines plus tôt pour.

    Le dispositif devait être évalué au terme de la période expérimentale. L’évaluation devait se fonder sur les rapports des chefs d’établissements, rapports rédigés après consultation de la communauté éducative (article 9).

    Mais, le 16 Août 2006, la circulaire N°2006-125 annonce que désormais chaque chef d’établissement de l’ensemble du territoire national peut, après information de son conseil d’administration, demander l’organisation d’une permanence pour un agent des forces de l’ordre dans les locaux scolaires. Elle prévoit même que « les autorités académiques inciteront les chefs d’établissements dans lesquels les actes de violences sont très fréquents à demander la mise en place d’un tel dispositif ». Tout ceci a vocation à encourager les plaintes et signalements auprès des autorités.

    Depuis le mois de juillet 2006, la loi (décret n°2006-935 du 28-7-2006, JO du 29-7-2006) indique que les parents d’élèves sont reconnus comme faisant partie intégrante de la communauté éducative. Il faut donc croire que le notre département se place au dessus des lois puisque ni les associations de parents d’élèves ni même les enseignants n’ont été consultés pour évaluer le dispositif du policier référent. La période d’expérimentation n’a même pas été à son terme.

    Il est facile d’en déduire qu’il faut se méfier d’une expérience visant à généraliser un dispositif à forte connotation répressive. Il n’est pas possible de donner du crédit à des politiques qui ne respectent pas la démocratie et surtout qui ne respectent pas leurs engagements devant les citoyens. En matière d’éducation, il est parfois nécessaire de réaliser des tests grandeur nature afin de vérifier la pertinence d’une mesure. Cela peut se comprendre. Par contre, il est indispensable de les effectuer dans un cadre dont les règles sont définies et surtout respectées. Le fait de ne pas suivre les principes d’évaluation du protocole décrédibilise toute l’action politique qui ne tient pas compte de la communauté éducative.

    Le mépris est d’autant plus flagrant quand un ministre de l’intérieur utilise son département dont il préside le conseil général, pour faire passer des mesures nationales. Personne n’est dupe et la FCPE 92 avait diagnostiqué l’issue de cette mesure dès la mise en place du protocole.

    http://fcpedescartesantony.free.fr/spip.php?article5

  • des vigiles en quelque sorte comme a la grande surface " bonjour l’éducation " !!!!!

    mais que faut il encore de plus pour que cela bouge ?????

    elle

  • Et voilà ,nous passons du statut de garde-chiourme ,à garde-chiourme plus !!!!!!!!! C’est tout ce qu’ils ont trouvé pour nous faire détester encore un peu plus et de finir de dévaloriser notre boulot :NOUS SOMMES DES PEDAGOGUES , et travailler dans des établissements difficiles ,nous épuise, nous donne le cancer :mais jamais je n’admettrai de jouer le rôle de gardien pour le capital . Des couteaux ,j’en ai eu en classe et à chaque fois ; j’ai du improviser ; cela donne :
     " tu veux te curer les ongles ? ou autre cas : un couteau à 3 cm de ma figure=
     mon pieds dans les couilles : puis dialogue suivant :" Madame vous m’avez fait mal---oui mais toi ,tu m’a fait peur ----- résultat chez le chef d’établissement (lycée pro de Ste Marie aux Mines ) Ah, mais qu’avez vous fait ; belle et violente madame P. ????? Sans commentaire
    Donc ça suffit :on souffre tous de misère et de bêtise , non je ne vis pas dans les romans de C. Dickens ;ce gouvernement est composé d’incapable ,à la solde de toute la saleté financière du monde néo-libérale :UNE SEULE SOLUTION DEMISSION de
    Sarko et des siens ( avec mon pieds au derrière pour claude le GROS)

    • C’est certain que cette bande d’incapables doive démissionner avant qu’elle nous ponde d’autres c.

      La violence est partout, à commencer chez Darcos. Ensuite le chômage frappe sans crier gare dans beaucoup de familles, qui en sont à se demander comment ils vont faire pour éduquer leurs enfants et faire le mois avec des piécettes jaunes. On en arrive aux plans de débrouillardise, aux choses qu’on a pas mais qu’on aurait pu avoir s’il y avait un peu plus d’argent...on finit dans la tentation et le travail au noir, quand on ne se fait pas du mal contre soi...

      C’est facile quand on est friqué jusqu’aux oreilles, mais quand c’est pas le cas...

      De plus, que Darcos s’en prenne à ses choix, la faute lui revient entièrement. Car quand il dévalorise le travail des profs, qu’il supprime des emplois et notamment de surveillants, qu’il laisse se remplir des écoles au delà du raisonnable, il ne faut pas s’étonner que ça tabasse de tous côtés, que ça vole aussi !

      Il n’y a pas eu sitôt cette affaire révélée aux médias, que Darcos sort de son chapeau, non pas un lapin blanc, mais une "police des écoles" à croire qu’il était en embuscade derrière les lauriers, dès le premier dérapage. Vous noterez au passage qu’il souhaite mettre ce dispositif en place dès le primaire ! C’est une aggravation contre les enfants ! A quand à la maternelle ? Ou au "jardin d’éveil" comme il faudra dire d’ici peu !

  • Sans rire, je me vois bien au bahut être forcee d’ouvrir mon sac avec tout les tracts, les journaux gauchos, l’opinel, les autocollants.... et pis une ou deux feuilleus de classeur pour noter les cours quand même, mais recouverte de slogans et de caricatures.

    On va ou la ? Un flic ou un militaire, ca doit coûter moins cher qu’un chômeur, et poser moins de probleme, sinon, il y en aurai pas tant. Si il en faut autant en periode de "paix", j’ose pas imaginer quand sa va peter. Le retour prochain de la tcheka ou de la gestapo ?

  • Pourquoi pas la légion !La légion saute sur la maternelle.Un beau titre pour un film umps.momo11

  • Ils ont réduit drastiquement les maîtres d’internat et surveillants d’externat, ce qui permet de mettre plein de flics pour les remplacer.

    C’est quand même nettement mieux.

    De l’école à la tombe sous surveillance.

    De toute façon, la moitié des types de cette ultra-droite est issue des fractions de fanatiques d’Ordre Nouveau, GUD, PFN et autres Occident, sans parler des lepénistes reconvertis.

    Soleil Sombre

  • L’ultra droite décomplexée répond à la violence par la violence. Et Zsarko Sire qui aime bien la religion pense probablement tout bas ce qu’il fait tout haut : oeil pour oeil, dent pour dent, ou deux yeux pour un oeil, deux dents pour une dent.

    La violence sociale. La violence des conditions de travail dégradées, la violence de la pauvreté et de la précarité, la violence des licenciements, la violence du toujours plus avec toujours moins de moyens, la violence des délocalisations, la violence des expulsions, la violence du chômage, la violence politique faite aux chômeurs et précaires, la violence des privatisations, la violence du "je gâte mes amis et je fais un bras d’honneur aux autres" - nous baignons dans la violence comme des poissons malades dans l’eau polluée.

    Les mesures du roi et de sa cour ne sont qu’une piteuse tentative d’étouffer les symptômes d’une maladie grave, mais c’est le roi lui-même qui entretient la maladie et qui l’aggrave. Ce n’était pas lui, le roi de France, qui a parlé de "responsabiliser les malades" ? Et si ça arrivait ?

    • Mardi prochain, le 26 mai, à Genève au Palais Wilson le gouvernement français sera entendu sur la question des droits de l’enfant en France. Les débats sont tendus généralement parce que l’ONU demande des comptes aux Etats . J’aimerais connaître les réponses de la délégation gouvernementale française concernant la question traitée. Sur le site on trouvera d’anciens comptes rendus. Ce site sera probablement mis à jour. Par ailleurs les entretiens sont enregistrés... et archivés. Il serait temps de les éditer sur la Toile. La délégation française, forte de 22 membres, sera conduite par le Secrétaire d’Etat à la famille, Nadine Morano.