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De l’évolution de la doctrine de l’industrie nucléaire
Publie le lundi 16 juin 2008 par Open-Publishing1 commentaire
NOTES D’ (DE MAUVAISE) HUMEUR

Dessin Cabu, Le Canard enchaîné, 14 février 1990.
Les débuts : années 50
« L’énergie nucléaire permettra de produire de l’énergie en quantité illimitée et quasiment gratuite ». Lors de la conférence "Atom for peace" (1953) c’est l’annonce du bonheur pour l’humanité et ce... sans risques.
Three Mile Island 1979 : C’est la première fois qu’un réacteur de production(1) a un accident grave.
D’où une grosse peur, une très grosse peur... mais les Américains sont des ânes et... c’est dû à l’embonpoint du chef de quart dont la bedaine empêchait la lecture des indications sur le panneau de conduite [Lire : "Les 14 failles des centrales atomiques"].
Par contre, chez nous, le FrancAtome est d’une sûreté inébranlable,... néanmoins on va remplacer les soupapes Fischer, responsables de TMI - en cas de décharge, elles se coincent en position ouverte - par des Sebim ... J’avais oublié de vous dire que notre pallier 900 MWé est purement du Westinghouse, construit sous licence, donc conçu par les ânes cités plus haut et que nos bijoux sont également équipés des mêmes soupapes Fischer.(2)
Tout allait si bien...
Arrive Tchernobyl en 1986 : La grosse frayeur, un réacteur à neutrons lents peut devenir surcritique prompt et vous sauter à la figure comme un vulgaire surgénérateur. Quel manque de savoir vivre !
Vite il faut expliquer que les Soviétiques sont des nuls, que leurs réacteurs (RBMK) sont mal conçus, etc..., même si la veille de l’accident, on vous les donnait encore en exemple. Je me souviens d’une réunion contradictoire tenue au DPHPE de Saclay, où un physicien du CEA, un PC pur et dur nous expliquait, sans sourire, qu’en URSS le rendement de Carnot était plus favorable que dans les pays capitalistes. Ce qu’il voulait nous dire, c’était que la construction des centrales à proximité des villes, permettait d’utiliser les rejets d’eaux chaudes pour faire du chauffage urbain, ce qui améliorait le rendement global de l’installation.
Pauvre Carnot !!! et pauvres habitants de Pripiat...
Mais, après un moment de stupeur, et la décision de hâter la fermeture des réacteurs Graphites - Gaz (Chinon 2 et 3, St Laurent 1 et 2 et Bugey 1) qui n’avaient guère plus d’enceinte de confinement que les RBMK soviétiques, notre cher Tanguy [Inspecteur Général pour la Sûreté et la Sécurité nucléaire à EDF] se hâta d’expliquer que la probabilité pour qu’un accident grave survienne sur un de nos réacteurs du type PWR était... peanuts !!!
Dormez, bonnes gens : tout va bien...
Donc, depuis le début du FrancAtome, on nous ressasse que le nucléaire est sûr, archi-sûr et que tout est prévu pour éviter, pour empêcher qu’un accident grave puisse se produire. D’ailleurs, en France, nous avons une solution pour obtenir ce résultat : il suffit de publier au journal officiel un arrêté fixant les modalités de qualité de fabrication, de construction, permettant d’obtenir cette sûreté absolue. Mais n’oublions pas que nous sommes en France, donc un dernier article de cet arrêté donne la possibilité de dérogations.(3)
Puis arrive l’EPR, le bijou dit de 3e génération.(4)
La vague de libéralisme submerge la sûreté. Il faut que cette machine produise des KWh moins chers, pas pour le client, mais permettant plus de profits pour les futurs actionnaires de la future boite privée que va devenir EDF. Donc on étudie des astuces permettant de gagner sur la disponibilité de la machine. Que certaines de ces options mettent en péril la sûreté, c’est certain. Les cycles longs avec des hauts taux de combustion exigent des combustibles ayant une charge fissile au démarrage à la limite des zones dangereuses, les puissances résiduelles plus importantes rendent inopérants les dispositifs d’évacuation de la chaleur en cas de gros pépin... (5).
Qu’à cela ne tienne, [le dogme] des barrières* (souvenez vous : 1e barrière : la gaine du combustible, 2e barrière : le circuit primaire avec la cuve, 3e barrière : l’enceinte de confinement) en prennent un sacré coup.
- Les gaines... bof... avec des taux de combustions de 80 à 90 GWjour/tonne ne sont garanties que grâce à une aide divine.
- Donc si le cœur fond, la cuve... fond aussi. D’où l’apparition, tel Zorro, du récupérateur de corium [sur l’EPR], dispositif destiné, d’après ses concepteurs à rassembler tout le corium [ou coeur du réacteur] fondu dans une zone où il serait possible de le refroidir. Il va falloir prévoir dans les procédures, une procession annuelle pour essayer de mettre les Dieux dans de bonnes dispositions... (6)
L’accident est possible, mais...
Mais, je pense que vous avez remarqué qu’on est passé subrepticement du zéro accident grave à un dispositif destiné à confiner le résultat d’un accident grave programmé.
C’est cela le progrès technique.
La phase suivante consiste, désormais puisque l’accident grave est envisagé comme étant quasi certain, à étudier le post-accidentel. Pour cela on dispose, grâce à Tchernobyl, d’un retour d’expérience... pas très encourageant !!!
De nombreuses réunions de groupes de travail, en France (CODIRPA(7)), et au niveau européen (European Nuclear Energy Forum), ont lieu actuellement. Un volet particulier y est étudié : l’acceptabilité par les populations... du nucléaire ? vous rigolez, non bien sûr ! Il s’agit de l’acceptabilité d’un accident et de ses conséquences.
Ces groupes de travail, composés en quasi-totalité de représentants des constructeurs et des autorités administratives, débattent doctement des astuces psychologiques qu’il faudra mettre en œuvre en cas d’accident. Ce n’est pas surprenant que les citoyens de base n’y soient pas représentés. Ils pourraient avoir leur mot à dire car, en fait, après une première phase relativement courte où ce seront les agents du site qui seront en première ligne, ce seront eux, les voisins plus ou moins proches de l’installation, qui auront à subir pendant des dizaines d’années, voire beaucoup plus - mais là il s’agit de générations, les nuisances et les effets sur leur santé et sur l’environnement.
On est donc passé, en une quarantaine d’années, de la sûreté absolue, à l’accident possible, puis à l’accident certain, tellement certain qu’il faut travailler, non pas la sûreté pour l’éviter, mais l’acceptabilité de son occurrence par les populations.
Et si on arrêtait le nucléaire...
Raymond Sené, mai 2008,
La Gazette Nucléaire n°245/246.
Notes :
[Quelques éléments entre crochets ont été rajoutés par Infonucléaire]
[* EDF garantissait une sécurité absolue par la mise en place de sa "défense en profondeur". Une "triple barrière" entre le combustible et l’environnement devait assurer la protection de la population contre tout rejet intempestif. Cela revenait à reconnaître la possibilité d’accident sur les installations puisqu’il fallait des "barrières" de protection mais cela ne fut guère remarqué.]
[A lire de Raymond Sené : "La sûreté nucléaire - Des principes à la réalité", 1988.]
(1) On ne parlera pas des nombreux réacteurs expérimentaux qui eurent des états d’âme destructifs, et en particulier du réacteur suisse construit à Lucens, qui divergea pour la première fois et ne s’arrêta qu’une fois fondu.
(2) Au moment où le cœur du réacteur de TMI fondait joyeusement, en France on était en phase d’essais avant démarrage des premières tranches de Gravelines, Tricastin et Dampierre. Lors de ces essais, les dites soupapes de décharge du pressuriseur se coinçaient également en position ouverte. Un tract de la CGT de Gravelines ironisait en disant qu’à EDF on était plus fort que les Américains. Lors de leur incident, non seulement "le circuit primaire avait été vidé, mais en plus il avait été rincé". Ils proposaient qu’on graisse le mécanisme avec du beurre !
(3) Arrêté n°7 du 10 août 1984 relatif à la qualité de la conception, de la construction et de l’exploitation des installations nucléaires de base.
(4) L’EPR n’est, par rapport aux réacteurs des paliers 900 et 1.300 MWé (y compris N4), qu’une petite évolution du même style que celle qui fit passer des réacteurs graphite gaz de Chinon 2 et 3 et St Laurent 1 et 2, à celui de Bugey 1. En fait de troisième génération, c’est une resucée de la seconde, en beaucoup plus dangereux !!!
(5) D’ailleurs, nous avons appris, à l’occasion des réunions du débat public, qu’au dessus d’une puissance nominale de 600 MWé, les dispositifs de refroidissement destinés à sauver la cuve seraient insuffisants, voire inopérants.
(6) Le puits de cuve est d’ailleurs revêtu d’une couche de "béton sacrificiel". Quand on vous dit qu’il y a un recours aux Dieux !!!
(7) CODIRPA : COmité DIRecteur pour la gestion de la phase Post-Accidentelle d’un accident nucléaire ou d’une situation d’urgence radiologique.-
"Et si on arrêtait le nucléaire..."
- Sortir du nucléaire : Pourquoi ? Quand ? Comment ?, à lire sur :
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/antinuc2.html
– Sortir de l’impasse nucléaire avant la catastrophe, c’est possible !, à lire sur :
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/sup_sort.pdf
– Charte pour l’arrêt immédiat du nucléaire, à lire sur :
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/sortie_immediate.html
Voir les bulletins Stop Nucléaire de la coordination des groupes pour un arrêt immédiat du nucléaire (en Pdf) :
- N°1 décembre 2000
- N°2 mai 2001
- N°3 octobre 2001.
Messages
1. Réponse à "geocari", 17 juin 2008, 15:54, par Infonucleaire
Rappel : Lorsque les promoteurs occidentaux de l’industrie nucléaire en vantaient la fiabilité, l’URSS n’était pas mise à part, la filières RBMK de Tchernobyl non plus...
L’industrie nucléaire soviétique vue par nos experts _(avant Tchernobyl)
Lorsque les promoteurs occidentaux de l’industrie nucléaire en vantaient la fiabilité, l’URSS n’était pas mise à part. Aucune critique n’était faite quant à ses options technologiques, la qualité de ses réalisations, la gestion des centrales nucléaires. Le développement de l’énergie nucléaire en URSS était pour les Occidentaux, surtout pour la France, un véritable modèle. La centralisation du pouvoir économique permettait la prise de décisions rationnelles. L’accident de Three Mile Island en 1979, bien que considéré comme un accident raté, porta un coup fatal à l’industrie nucléaire américaine déjà fortement ébranlée pour des raisons de rentabilité économique. La répercussion fut faible en France et nulle en URSS.
Les experts occidentaux enviaient particulièrement leurs collègues soviétiques, pour qui l’absence totale d’opinion publique était la source d’une tranquillité absolue. L’indépendance des sources d’informations, aussi faible qu’elle fût en France, était perçue comme un frein particulièrement regrettable. Ainsi un spécialiste du CEA, de retour d’un « Séminaire international sur la conception, la construction et l’essai des emballages destinés au transport des matières radioactives » (AIEA, Vienne, 23-27 août 1976), note dans son compte rendu de mission (17 septembre 1976), parmi les principales conclusions d’une table ronde :
– « À la question posée à un spécialiste de l’URSS de savoir comment réagit le public dans son pays, celui-ci répond qu’en URSS on n’a pas de problème d’opinion publique, car le public écoute beaucoup mieux les scientifiques que dans les autres pays et les journalistes russes ne sont pas tentés par l’emploi du sensationnel quotidien. »
Dans la revue de presse du 13 août 1976 faite par le CEA, on trouve :
– « Financial Times du 12 août : le programme énergétique du COMECON : priorité au nucléaire. Au moment où la Grande-Bretagne remet en question son programme national, L’Europe de l’Est a franchi un pas décisif dans l’ère nucléaire. Sous l’impulsion des soviétiques, les nations du COMECON se sont lancées dans la construction massive de centrales nucléaires : plusieurs douzaines qui doivent produire plus de la moitié de leur électricité à. la fin du siècle. Parmi les facteurs qui ont contribué à l’expansion du nucléaire, il faut citer l’avance technologique des Soviétiques (c’est eux qui ont mis en service le premier breeder [surgénérateur] en 73). Enfin ils sont moins gênés qu’à l’Ouest par les "lobbies" environnementalistes. »
La haute technicité nucléaire de l’URSS était très souvent mentionnée. Dans la revue Scoop Energie de la direction de l’équipement d’EDF, du 1er juillet 1977, la signature d’un accord de coopération nucléaire entre la France et l’URSS était ainsi commentée :
– « La coopération franco-soviétique ne se réduit pas à des échanges de dossiers : des réunions communes ont lieu plusieurs fois par an sur des sujets techniques tels que la corrosion et la sûreté. [...] La coopération franco-soviétique dans le domaine de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire tire son efficacité de trois grandes raisons :
- Les deux pays possèdent dans ce domaine des niveaux techniques comparables.
- L’un et l’autre comptent beaucoup sur l’énergie nucléaire [...]
- Enfin, les deux pays estiment qu’il est indispensable de construire des surgénérateurs si l’on veut utiliser l’énergie nucléaire sur une grande échelle. »
La Revue Générale Nucléaire de décembre 1977 consacre un article à « L’énergie nucléaire en Union soviétique ». En voici la conclusion :
– « Le développement de l’énergie nucléaire en Union soviétique, basé sur trois filières différentes, apparaît comme l’un des plus équilibrés et des plus importants dans le monde. Commencé très tôt, il débouche actuellement dans l’ère industrielle avec de gros moyens de base. [...] Enfin, si l’on ajoute à ce bilan ses succès dans le domaine de la fusion, on peut conclure que l’Union soviétique a en main les atouts qui devraient lui garantir un bel avenir nucléaire [souligné par nous]. »
Quelques mois avant la catastrophe de Tchernobyl, au cours d’un colloque tenu à Paris, le 14 août 1985, à l’occasion du 40e anniversaire de la création du CEA, M. Vendryès, un responsable du CEA [c’est le père promoteur des réacteurs surgénérateurs, Phénix et Superphénix, évoqua dans son allocution l’énergie nucléaire soviétique :
– « Je voudrais également souligner le cas de l’URSS où depuis quelques années les applications énergétiques du nucléaire ont acquis, dans les plans du Gouvernement, une place prioritaire dont elles ne bénéficiaient pas auparavant. Il faut s’attendre en Russie d’Europe et dans les pays satellites de l’Est européen à un grand développement quantitatif des programmes nucléaires civils et parallèlement à un progrès qualitatif du niveau technologique, qui se rapprochera des normes occidentales. Retournant pour un instant mes propos de tout à l’heure, je ne puis imaginer que le nucléaire civil puisse n’occuper qu’un rôle secondaire, sinon marginal, dans un grand nombre de pays de l’Ouest, alors qu’il connaîtrait à l’Est une expansion considérable. »
Cependant cette admiration pour l’industrie nucléaire soviétique ne semble pas avoir été sans réserves. La technologie soviétique devait encore, d’après lui, réaliser quelques progrès qualitatifs pour être au niveau des normes occidentales. Mais il n’est pas question d’exiger de l’URSS l’adoption rapide de ces normes.
peu plus loin dans son allocution, il exprime quelques craintes pour l’avenir de l’industrie nucléaire. Il est plus soucieux du fait qu’une catastrophe pourrait stopper net le développement de cette industrie que des conséquences, « des dommages », sur les populations : « Ces précisions supposent que ne survienne aucun accident très grave, qui provoquerait des dommages bien supérieurs à ceux de Three Mile Island, lesquels, en définitive, ont été bien circonscrits. Sans qu’on puisse l’exclure absolument, sa probabilité est rendue extrêmement faible par les mesures très vigilantes de sûreté qui sont prises à tous les stades. »
Aucune critique, aucune exigence quant aux normes de sûreté et à leur respect, le principe de non-ingérence devait être scrupuleusement respecté. La France a toujours refusé l’instauration de normes internationales communes à tous les pays pour la sûreté des réacteurs et les rejets des effluents radioactifs.
_M. Vendryès craignait qu’un accident grave ne compromît le développement de l’énergie nucléaire. L’accident a eu lieu, sa gravité a été reconnue, mais cela ne semble pas avoir beaucoup affecté les programmes électronucléaires, du moins en France.
Extraits de Tchernobyl, une catastrophe,
Bella et Roger Belbéoch, Éd. ALLIA, Paris 1993
Extrait de "Tchernobyl : Contrainte majeure de la Perestroïka" par Yves Lenoir, 9 juin 1989 :
Par ailleurs, le réacteur détruit de Tchernobyl appartenait à la plus ancienne des filières productrices d’électricité exploitées en URSS. Dans un article de synthèse publié en 1983 dans le bulletin n° 2, volume 25 de l’AIEA, B.A. Sémionov, alors chef du Département de Sûreté Nucléaire, expliquait la confiance en laquelle l’énergie nucléaire et notamment la filière RBMK étaient tenue en URSS :
"Un autre facteur important, à savoir le fait que l’énergie nucléaire soir moins dommageable à l’environnement que les énergies conventionnelles, a conduit l’Union Soviétique à favoriser l’énergie nucléaire comme une source d’énergie principale."
"Le développement des réacteurs RBMK commença avec la mise en service de la première centrale nucléaire à Obninsk en 1954..."
"De nombreux facteurs plaidant en faveur des RBMK ont été considérés durant les travaux de conception et de développement. Ils ont été pleinement confirmés lors des phases de construction et d’exploitation :
...le principe structurel consistant à avoir plus de 1000 circuits primaires individuels augmente la sûreté de ce type de réacteur - un grave accident de perte de réfrigérant est notamment pratiquement impossible."
Mises à part les questions de qualité de construction et de gestion des centrales, soulevées dans la presse soviétique avant l’accident mais passées inaperçues à l’Ouest, l’impression de sûreté était à première vue fondée, et justifiée par trente deux ans d’expérience. D’ailleurs, lorsque les spécialistes se sont penchés sans parti pris sur la sûreté des RBMK 1000, après l’accident, ils ont reconnus que les dispositifs mis en place étaient dans leur principe équivalents, pour le risque majeur normalement pris en compte dans le dimensionnement des installations - la perte de réfrigérant -, à ceux dont sont pourvus les filières développées en Occident. Le physicien Victor Gilinsky, qui était l’un des cinq commissaires de la NRC au moment de l’accident de TMI en 1979, déclara notamment à ce sujet que "les résultats d’une comparaison détaillée peuvent être extrêmement favorables à nos réacteurs, mais ils peuvent aussi être très défavorables." (Int. Herald Tribune, May 20, 1986). Analysant l’ensemble de l’installation après que la cause de la catastrophe eut été révélée, une explosion nucléaire, le physicien suisse André Gsponer pouvait ajouter que "la puissance de l’explosion du réacteur n°4 de Tchernobyl a été si considérable que même si ce réacteur avait été entouré par une enceinte de confinement supplémentaire de type "PWR", cette enceinte n’aurait résistée. De surcroît, dans le cas particulier, un tel confinement aurait probablement entravé l’ascension des gaz chauds et la formation du "champignon atomique" qui a rapidement entrainé la plus grande partie de la radioactivité dans la haute atmosphère. L’accident de Tchernobyl est donc comparable à un accident de PWR avec perte totale de confinement, mais dont les effets ont été considérablement réduits par des circonstances et une météorologie favorables."
http://www.dissident-media.org/infonucleaire