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De quelques petites précisions à donner pour faire suite à l’avenir politique de Mr Fabius

Publie le vendredi 16 septembre 2005 par Open-Publishing
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Il faut avant tout féliciter Laurent pour l’audace et finalement la logique politique qui le conduisit ce week-end à la Courneuve retendre des liens trop souvent oubliés ou mis entre parenthèses, voire carrément relégués au niveau de l’impossibilité avec cette « partie » de la gauche qui permettait aux socialistes en 1981 d’accéder au pouvoir présidentiel.

Comme quoi les socialistes surent également faire la sourde oreille dans le but d’élitisme, de monopoliser « le politique » pour la gloire d’une sorte de PS parti unique et de ce fait passer à côté de la démocratie comme n’importe quel autre parti de droite.

Car il est bien là l’échec de la gauche française, l’allemande risquant de connaître également le même faut pas ce week-end, hélas ; échec de ne pas avoir permis aux forces de gauche d’instaurer cette démocratie parmi ses pores unités politiques.

Il est grand temps Mr Fabius, si vous voulez que quelque chose change et rassemble à nouveau les gauches - et ceci aurait déjà dû figurer dans les accords d’Epinay - que soit définit une nouvelle répartition de la galette du partage des fauteuils ministériels et des tâches gouvernementales dans un but tout simplement et purement démocratique de donner, d’offrir et de réaliser une représentativité effective aux fonctions de l’Etat de ces gauches.

Cela suppose un parti socialiste capable d’organiser une moitié de sa force politique en partage avec communistes, ligues et syndicats car, comprenez-vous, tant que le PS s’estimera dans l’autorité d’être l’unique fabrique matricielle de ministres, de députés, de sénateurs et de maires socialisant sans y intégrer des représentants Parti Communiste, Ligue Communiste Révolutionnaire, Verts-Rouges, Arlette Laguiller et José Bové ; les gauches ne pourront que co-signer l’échec de ce pouvoir de la gauche qui va être de plus en plus compliqué à récupérer.

Comme le PS est déjà divisé en deux, cela ne devrait pas poser de problèmes que l’ensemble de la gauche se divise en deux mais en y intégrant cette fois sa partie extrême et multiple dont elle reprend souvent les idées sans pour autant les développer jusqu’au bout et qu’elle cite sous réserve de modification de vocabulaire pour finalement aboutir, à lui tout seul (le PS), à ne plus appeler le capitalisme « capitalisme » (et toutes les remontées fascisantes qui le soutiennent) et perdre en bout de course sa vocation socialisante issue d’une idée intellectuelle du communisme.

Couper le gâteau en deux et garder une moitié pour le gonflement socialiste et donner l’autre part à une gauche militante communiste permettrait déjà de réaliser et d’appliquer la démocratie au sein de la gauche toute entière, ce qui ne serait déjà pas si mal. Cela suppose que dorénavant - mais cela les socialistes ne semblent jamais l’avoir compris, pas même Mitterrand même s’il l’aurait souhaité (les politiques des souhaits ne peuvent que conduire aux échecs et à l’égoïsme) - chaque fois qu’un parti de gauche arrivera au pouvoir, elle sera instituée par des représentants provenant des différentes composantes militantes qui l’a compose au lieu de songer encore et toujours à racoler le communisme pour le second tour dans des conditions de premier tour devenant de plus en plus aléatoires sans quoi le Parti Socialiste risque d’éclater en lui-même sous les pressions de ses implications libérales et capitalistiques dans son rejet, désormais reconnu pour témoin d’une reconnaissance historique à défaut d’en obtenir une politiquement, d’une incontournable base militante de gauche bien à propos lorsqu’elle manifeste tout aussi violemment ses désapprobations à l’encontre d’un PS devenu illégitime par ses actes lorsqu’il se présente comme étant la représentation majoritaire et paritaire de la gauche.

Mais là son fonctionnement interne a montré qu’il n’était même pas capable d’être paritaire entre ses différents courants, alors en ce qui concerne d’autres formes de gauche... et pourtant, démocratiquement, la gauche ne pourra vaincre sans que les différentes gauches avancent ensemble et cela suppose d’autres répartitions lorsqu’elle arrive au pouvoir.

Dans l’urgence politique de toutes les menaces droitières qui nous gouvernent actuellement, il devient urgent que le PS se remette à fonctionner comme un simple représentant des multiples formations qui constituent la gauche dont il se revendique et que sa part active et représentative ne devienne pas le monopole circonscrit d’une élite en carrière mais un parti qui, lorsqu’il parvient au pouvoir, sache organiser ses bureaux et ses cabinets ministériels en y incluant la part électorale qui revient de droit aux minorités des autres gauches qui risquent de l’accompagner de moins en moins dans les seconds tours.

Mais les hommes et les femmes probablement aussi du PS arrivés (-ées) au pouvoir estiment êtres arrivés (-ées) là au nom d’une majorité représentative qui n’en est pas une et pensent que le communisme est une chose dont ils (elles) ne veulent pas, ordonnant ainsi son propre échec, passant de ce fait à chaque fois à côté de la démocratie nourrissant l’illusion indolore que ses minorités gauchisantes existaient aux côtés de la démocratie !

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