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Des familles d’otages retenus en Colombie refont appel à Chavez

Publie le mercredi 5 décembre 2007 par Open-Publishing

de Hugh Bronstein

BOGOTA (Reuters) - Des familles d’otages retenus par les rebelles des Farc en Colombie ont demandé au président vénézuélien Hugo Chavez de tenter à nouveau d’obtenir la libération des captifs bien que son homologue colombien lui ait interdit de poursuivre cette médiation il y a deux semaines.

Dans une lettre signée mardi, treize parents d’otages - dont la mère de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, enlevée en février 2002 - demandent à Chavez de reprendre des négociations avec les rebelles marxistes des Forces armées révolutionnaires de Colombie.

"Vous avez toute notre confiance et notre accord pour continuer à rencontrer, parler et faire tout ce qui peut être nécessaire pour libérer les membres de nos familles", dit la lettre.

Le président colombien Alvaro Uribe, qui avait mandaté Hugo Chavez en août pour une médiation avec les Farc, y a mis fin il y a dix jours en l’accusant d’avoir outrepassé le cadre de sa mission parce qu’il s’était adressé par téléphone à un général colombien pour demander des renseignements relatifs aux otages.

Chavez a dit qu’il n’aurait plus de contacts avec Uribe après le coup d’arrêt donné à sa tentative de médiation. Les deux pays partagent une frontière de plus de 2.200 km de long et entretiennent des échanges commerciaux très importants.

Mardi, le gouvernement colombien a proposé aux Farc l’ouverture de négociations directes sur la libération des otages, discussions auxquelles la France pourrait être associée.

Le président Nicolas Sarkozy s’est beaucoup impliqué dans la recherche d’une solution à la crise des otages des Farc, dont certains sont détenus dans la jungle depuis des années comme Ingrid Betancourt.

La récente diffusion d’images des captifs, dont une Betancourt très amaigrie, a suscité une forte émotion mais a apporté la preuve, pour la première fois depuis 2003, que la Franco-Colombienne et 15 autres captifs étaient en vie.

Les tentatives d’échanger des otages contre des rebelles emprisonnés n’ont pu aboutir jusqu’ici, les Farc exigeant la création d’une zone démilitarisée d’une superficie comparable à celle de la ville de New York pour accueillir les discussions. Ce à quoi le président Uribe s’est refusé en faisant valoir que cela permettrait aux rebelles de regrouper leurs forces.

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