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Des tentes rue de la banque et de la dépénalisation des affaires (libre belgique)
Publie le jeudi 4 octobre 2007 par Open-PublishingUn constat
Un nouveau village de toile a vu le jour cette nuit à Paris. A l’initiative de l’association Droit au Logement (DAL), 130 familles de mal-logés – dont une soixantaine d’enfants en bas âge et de nombreuses femmes enceintes – ont établi un campement d’une quarantaine de tentes au cœur du deuxième arrondissement, devant le "ministère de la crise du logement", un bâtiment vide squatté depuis près d’un an par des associations et des familles mal-logées.Ces campeurs, qui pour la plupart vivaient auparavant dans des hôtels, des foyers ou des hébergements précaires, réclament leur relogement dans des habitations dignes ainsi que l’usage par l’Etat du droit de réquisition des logements vacants.
Le campement s’est établi rue de la Banque, à deux pas de la Bourse. On imagine que le choix de cet emplacement n’est pas un hasard, au lendemain de la révélation du méga-scandale des délits d’initiés chez EADS, qui a vu plus d’un millier de cadres et hauts dirigeants du groupe aéronautique empocher aussi grassement qu’irrégulièrement près de 90 millions d’euros de plus-values boursières.
Familles mal-logées et délits d’initiés : le catapultage de ces deux actualités est quelque peu embarrassant pour le pouvoir en place (*). En effet, sur le terrain de la lutte contre la pauvreté comme sur celui de la moralisation du capitalisme financier, on ne peut que faire un constat : la « rupture » sarkozyste tarde à produire ses effets.
(*) Sans même revenir sur l’installation ce matin par Rachida Dati du « Groupe de travail sur la dépénalisation des droits des affaires », qui pour le coup tombe vraiment mal.