Descente aux enfers

Il est des journées cauchemardesques qu’on ferait bien d’oublier. Il est des jours où rien ne va plus, la cruauté des chiffres et leur implacable précision déshumanisant soudain un quotidien jusque là radieux : la rage, muette, vous envahit et vous plonge atrocement dans ce cauchemar qui nous torture.

Le CAC 40 plonge, on aimerait hurler de douleur, mais on n’entend que les cris de joie des voisins qui fêtent sans aucune pudeur la brutale chute de 6,83% de notre indicateur favori. Et, moisissure sur le gâteau, vient s’ajouter à ce drame odieux la descente aux enfers de notre Président Nicolas Sarkozy.

Il avait tout pour réussir : le pouvoir, le sexe, l’ivresse de l’argent, la stature et la destinée. Mais voilà que l’état de grâce s’effondre dans les lambris vérolés d’une opinion publique ingrate et malodorante. Il avait eu le cran de s’opposer aux nantis, les SDF pouilleux, les rmistes avides ou les smicards arrogants. D’envoyer paître les corporations privilégiées, les cheminots, les enseignants, les ouvriers ou employés, les chômeurs, les étudiants, les retraités. De s’affronter aux envieux, aux trotskystes et à la racaille. Bref, il avait eu le cran d’insulter les 80% de cette population bancale, odieuse et hideuse.

Le CAC 40 et la cote de confiance de Nicolas Sarkozy, deux valeurs sûres de la démocratie et de la civilisation, viennent tour à tour de lâcher pour nous plonger dans les abymes de la barbarie.

Triste début d’année, avec, infâme pied de nez, les 47% d’opinions favorables pour l’abject Besancenot, ce démon au visage d’ange qui aurait pû faire pâlir Pol Pot si celui-ci était encore en vie.

Il va falloir faire bloc pour défendre nos valeurs de justice, de paix, de liberté et de tolérance. Il va falloir se serrer les coudes, actionnaires, financiers, patrons de presse ou autres opprimés, pour que l’inepte Besancenot retrouve les affres de l’enfer qu’il n’aurait jamais dû quitter, et pour que le CAC 40 et Nicolas Sarkozy puissent de nouveau ensoleiller notre quotidien.