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Dévaluation au Venezuela : Chavez menace d’exproprier les spéculateurs

Publie le lundi 11 janvier 2010 par Open-Publishing
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Venezuela : Chavez dévalue le bolivar pour la 1ère fois depuis 2005

CARACAS - Le président du Venezuela, Hugo Chavez, a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi une dévaluation du bolivar, la devise nationale, pour la première fois depuis 2005, et l’instauration d’un double taux de change favorisant les secteurs jugés prioritaires.

A quelques mois des élections législatives de septembre, le gouvernement, qui avait écarté à plusieurs reprises une dévaluation malgré la crise mondiale, espère ainsi "freiner la hausse brutale du prix des biens importés", a déclaré le ministre des Finances, Ali Rodriguez.

Le bolivar, qui était jusqu’à présent fixé au taux de 2,15 bolivars pour un dollar, s’échangera désormais à 2,60 bolivars pour un dollar pour les importations des services publics et des secteurs prioritaires (santé, alimentation, équipements).

En revanche, le taux sera de 4,30 bolivars pour un dollar pour les autres importations (voitures, télécommunications, tabac, boissons, produits chimiques et électroniques), a précisé M. Chavez, chef de file de la gauche radicale en Amérique latine.

C’est également à ce second taux que le gouvernement échangera les dollars de la vente du pétrole, dont le Venezuela est le premier exportateur latino-américain.

Selon M. Chavez, ces mesures sont destinées à "renforcer l’économie, à freiner les importations qui ne sont pas absolument nécessaires et à stimuler les exportations", après une année 2009 marquée par un recul de 2,9% du PIB.

La baisse des cours du pétrole début 2009 a réduit les rentrées de devises et poussé le gouvernement à diminuer les allocations de dollars au cours officiel, contraignant particuliers et entreprises à acheter des devises deux à trois fois plus cher sur un marché parallèle.

Selon les experts, dans ce pays qui importe la majorité des produits, deux tiers des produits entrés au Venezuela ces derniers mois ont été payés avec des dollars achetés sur le marché parallèle.

Cette hausse du coût des produits importés a provoqué une contraction de plus de 7% du secteur manufacturier l’an passé et maintenu l’inflation à un niveau record pour la région (25,1%).

Même s’il espère que la dévaluation freinera la hausse du prix des importations, le ministre des Finances admet que cette "mesure aura un impact sur les prix", estimant qu’elle devrait provoquer une hausse de 3 à 5% de l’inflation, qui devait atteindre entre 20 et 22% en 2010, selon les précédents calculs du gouvernement.

Plusieurs experts sont plus pessimistes et redoutent une envolée des prix.

"Une dévaluation sans mesures fiscales ni monétaires est synonyme d’inflation", estime l’ancien directeur de la Banque centrale vénézuélienne, José Guerra, qui estime qu’il y aura "plus d’argent pour le gouvernement et moins pour les gens".

"C’est rare de voir dans le monde d’aujourd’hui un système de change qui privilégie tant le secteur public : l’Etat importe à 2,6 bolivars et reçoit 4,3 bolivar pour chaque dollar de ses exportations", souligne aussi l’économiste Orlando Ochoa.

09 janvier 2010 18h05

http://www.romandie.com/infos/News2/100109170507.om6sl6co.asp

Dévaluation au Venezuela : Chavez menace d’exproprier les spéculateurs.

Le président socialiste du Venezuela Hugo Chavez a menacé dimanche d’exproprier les commerçants qui augmenteront les prix de manière abusive après la dévaluation de la monnaie locale, le bolivar, présentée par les économistes comme un facteur d’inflation.

« Faites-le si vous le souhaitez, mais nous allons vous retirer les magasins et les donner aux travailleurs », a déclaré le dirigeant, qui a qualifié ces spéculateurs de « pillards du peuple » lors de son émission dominicale « Alo Presidente » (Allo président).

Un mois après avoir fermé provisoirement six petites banques et en avoir liquidé deux autres, il a par ailleurs lancé un nouvel avertissement aux établissements financiers qui ne remplissent pas leur mission consistant selon lui à accorder des prêts aux pauvres et au secteur productif.

« Il y a une banque qui se rapproche dangereusement de la ligne jaune. Elle se reconnaîtra. Ils ne vont pas me faire chanter. Un banquier qui fait un faux pas, je lui retire sa banque, quelle que soit sa taille », a tonné M. Chavez.

http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=0ae75612172ad2ca7a6c0c200214e732

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