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Dignité

Publie le vendredi 9 juin 2006 par Open-Publishing
20 commentaires

de Céleste

Al Zarqawi est mort sonnent les trompettes et résonnent les hautbois.

Monsieur Tony Blair se réjouit, moi pas

Al Zarqawi ne m’était en rien sympathique, je hais les actes terroristes.

Mais c’était un homme, avec peut-être une famille, des enfants qui aujourd’hui le pleurent..

Le père de Nick Berg, décapité par Zarqaoui en 2004 ne se réjouit pas non plus.

Il a déclaré : "La mort ne se fête pas , Zarqaoui était un être humain."

Ses propos sont rapportés par Franco Santarelli, dans "Il Manifesto" d’aujourd’hui.

Ils sont dignes.

On ne se réjouit pas publiquement d’une mort, on la constate.

http://celestissima.blog.20minutes.fr/

Messages

  • Ceux qui se réjouissent sont :
     l’administration Bush, qui va pouvoir continuer à légitimer la présence militaire en Irak au nom de la lutte anti-terroriste
     Les activistes terroristes, qui savent déjà que cette info va provoquer des réactions de haine.

    Bref, cette info est une très mauvaise nouvelle pour la plupart des gens, en Irak comme ailleurs.

    C’est assez étrange, en passant, cette "liquidation", alors qu’une arrestation en bonne et due forme, vu les moyens énormes mis en oeuvre, ne semblait pas impossible...

    Mais peut-être que le peuple américain, comme les romains, veulent du sang comme au cirque...

    jyd

    • C’est bien ça, du sang, comme au cirque.

      Logique dans la société du spectacle.

    • Zarqawi a été éliminé, plutôt qu’arrêté, car il avait peut-être des choses à révéler trop dangereuses pour Bush.
      La vie est au dessus de tout, et aucun être humain n’est habilité à décider de la vie ou de la mort de qui que ce soit.

    • Quand on a des doutes sur le bien-fondé de la qualification de "terroriste" distribuée par les US, on ne peut pas se réjouir : tout humain qualifié de "terroriste" par par les Néo-cons est susceptible d’être "éliminé" sans arrestation ni procès. Voilà le message : AYEZ PEUR ! (Et tenez vous tranquilles). Le combat contre le "terrorisme" servirait-il à terroriser ?

      En revanche, pardonnez moi, si Dieu voulait rappeler à Lui ceux qui instrumentalisent à Guantanamo et ailleurs (et partout, si possible) le "terrorisme" (mot qui fut sous Hitler utilisé pour qualifier les résistants), j’aurais du mal à ne pas m’incliner devant Sa Sainte Volonté ... avec JOIE ! Faudra-t-il alors la dissimuler sous des larmes de crocodile ?

      Hypocritement vôtre,

      Lambda

    • oui, mais les résistants ne s’attaquaient pas aux civils, ils attaquaient les soldats allemands qui occupaient la France

    • ... Et ils étaient des terroristes, dont les noms étaient affichés sur les murs.
      Et ils étaient fusillés.

      Les massacres de civils en Irak, on peut les comparer à ce qui c’est passé en juin 44 dans un petit village français.

      Et après, les gentils, les méchants ... c’est l’armée victorieure qui est gentille ...

      En 40, les gentils c’est les allemands.
      En 45, c’est les américains.

      Maintenant, en 2006, le terrorisme est Irakien.
      Voyons les manuels d’histoires dans 50 ans.

      jyd.

    • Comme en Espagne, le "gentil" Franco a vaincu les "terroristes" républicains. C’est pour ça que le roi Juan Carlos est venu cette année présenter ses excuses aux espagnols réfugiés en France depuis 39, et notamment à Toulouse, siège du gouvernement républicain en exil. Beaucoup de peine a été ressentie à cause de ce gachis inutile, mais ça on le sait que longtemps après.

    • Ce qui était valable pour Zarqawi lui-même, n’a-t-il pas décapité ce pauvre Nick Berg de ses propres mains et fait filmer cette jolie scène. Il y a dans ces commentaires et ceux qui suivent des comparaisons historiques qui me hérissent. Non, les Américains, tout impérialistes soient-ils (le gouvernement d’ailleurs plus que le peuple, lequel n’a des idées que très vagues de la géographie et ne perçoit sans doute pas toujours très bien les enjeux des guerres menées par ses gouvernements successifs) ne sont pas comparables aux nazis et l’Irak n’est pas Ouradour sur Glane. Il y a des différences magistrales dans les idéologies, merde le nazisme considérait le peuple allemand come supérieur racialement et malgré tous vos efforts vous ne trouverez pas idéologie comparable aux US sauf de groupuscules d’extrême-droite qui se réclament du nazisme. En revanche, il y a une certitude quel que soit le pays dont se réclame une armée, la soldatesque reste la soldatesque et il n’y a pas d’occupation militaire qui soit démocratique. Donc, tout pays même démocratique qui se lance dans une occupation militaire court le danger de se mettre hors démocratie et toute armée, y compris celle relevant d’un pays démocratique, court le risque de se transformer en bande de soldats ivres, violeurs, violents et massacreurs parce que la guerre libère ces instincts-là. Je n’ai donc pas de sympathie pour l’occupation us en Irak mais pas davantage pour ce fou furieux de Zarqawi qui a toujours dénoncé les élections irakiennes pourtant plébiscitées par un peuple qui s’est rendu aux urnes en masse malgré les menaces de Zarqawi et de ses potes. Comme quoi, malgré l’occupation US et un début de guerre civile, les Irakiens semblent manifester un vrai besoin de démocratie.

    • Non, les Romains n’exposaient pas les têtes de leurs énemis sur des piques. Il faut chercher plus proche, notre cher moyen-age... Fed

    • Il y a des différences magistrales dans les idéologies, merde le nazisme considérait le peuple allemand come supérieur racialement et malgré tous vos efforts vous ne trouverez pas idéologie comparable aux US sauf de groupuscules d’extrême-droite qui se réclament du nazisme

      Il y a aussi pas mal de convergences : les tendances au messianisme de "la nation indispensable" (Clinton) ne sont plus à démontrer. Ne s’agit-il donc pas de l’affirmation de la supériorité d’un groupe (les Américains sensés éclairer l’humanité) sur tous les autres hommes ?
      Dès lors quand on constate chaque jour la nature des moyens mis en oeuvre pour imposer cette supériorité, y-a-t-il une si grande différence avec le nazisme. La principale divergence n’est elle pas plutôt à rechercher dans l’étatisme qui caractérise le nazisme, étatisme que les US ont toujours rejeté quel qu’en soit la forme ?

      Valère

    • Les romains exposaient les têtes sur les rostres (au Forum). C’était la téloche de l’époque.

    • Je pense que c’est une théorie historique franchement audacieuse ! Je ne pense pas que l’on puisse faire cette comparaison, pour commencer parce que comparaison n’est pas raison. Quant au côté messianique comme tu le dis, il n’est pas propre aux Etats-Unis, les droits de l’homme aussi comme idéal des relations entre les humains peuvent avoir une dimension messianique et ce sont eux, sous l’expression de "devoir d’ingérence" qui ont présidé au bombardement sur la Serbie en 99, bombardement de l’OTAN, auxquels les pays européens dont le nôtre se sont joints, sous la présidence de Clinton. Je n’étais pas pour mais force est de constater qu’une foultitude de gens très respectables ont défendu cette intervention.
      Je pense donc que la comparaison avec le nazisme est très exagérée, comme était très exagérée la manière dont certains ont voulu opposer crimes du nazisme et crimes du communisme.
      Olympe

    • Les comparaisons historiques à 2 balles, c’est facile.

      Jean Moulin n’a jamais forcé qui que ce soit à porter une ceinture de dynamite pour se faire exploser dans une foule. S’il voulait faire ça, il fallait qu’il le fasse lui même, en éclaboussant les murs de ses propres entrailles, et non de celles de personnes "endoctrinées" au nom d’une foi ou d’une idéologie.

      Ceux qui comparent zarkaoui et les résistants déshonorent les résistants.

      A.D.

  • Deux légistes américains en Irak pour savoir comment Zarqaoui est "réellement" mort

    BAGDAD (AP) - L’armée américaine a envoyé samedi deux experts légistes en Irak pour qu’ils pratiquent une "autopsie complète" d’Abou Moussab al-Zarqaoui et déterminent "comment il est réellement mort", a annoncé le général de division William Caldwell, porte-parole de l’armée américaine à Bagdad.

    Le représentant "officiel" d’Al-Qaïda en Irak, figure de la guérilla sunnite, est mort mercredi. Le commandement américain a donné deux versions des événements, un homme se présentant comme un témoin oculaire une troisième.

    "Je crois que si nous ne faisons pas une autopsie complète, ce pourrait être irresponsable de notre part", a déclaré le général Caldwell. "Je crois que nous le devons pour une raison simple : comment est-il réellement mort ?"

    Le commandement américain a affirmé jeudi qu’Abou Moussab al-Zarqaoui était mort sur le coup lorsque deux bombes de 225 kilos sont tombées mercredi sur sa cachette dans une palmeraie voisine de Baqouba. Puis, jeudi, qu’il était mort des suites de ses blessures après avoir esquissé alors qu’il était transporté sur une civière.

    Un Irakien disant s’appeler Mohammed et résider près du site du bombardement a donné une version bien différente. D’après lui, des habitants ont placé un homme barbu ressemblant à Abou Moussab al-Zarqaoui dans une ambulance.

    "Lorsque les Américains sont arrivés, ils l’ont sorti de l’ambulance", a-t-il raconté à Associated Press Television News. "Ils l’ont frappé au ventre, lui ont enveloppé la tête avec sa dishdasha (robe de coton) puis ils lui ont donné des coups de pied dans le ventre et dans la poitrine jusqu’à ce qu’il meure et que du sang coule de son nez", a ajouté Mohammed.

    Un témoignage semblable, publié par le "Washington Post", cite un homme s’appelant Ahmed Mohammed.

    Interrogé sur ces versions divergentes, le général Caldwell a noté : "Ca n’est 100% exact tous le temps mais les premières informations sont un peu confuses". Selon lui, l’armée américaine sera en mesure d’ici lundi de donner une chronologie précises des faits.

    Il a confirmé que la police irakienne était arrivée en premier sur les lieux du bombardement et avait trouvé Abou Moussab al-Zarqaoui encore en vie.

    Le bombardement a tué cinq autres personnes : une fillette, deux femmes et deux hommes, dont Abou Abdul-Rahman al-Iraqi, le conseiller spirituel et bras droit d’Abou Moussab al-Zarqaoui.

    http://www.canada.com/topics/news/e...

    • Tiens, il avait un conseiller spirituel ! Décidément, c’est pas ce qui fait avancer vers l’amour des hommes !

    • Période irakienne d’Al-Zarkaoui

      Le mystérieux Al-Zarkaoui semble donc être un homme fort occupé. Regardez-y de plus près, regardez ce qu’il a fait au printemps 2003. Depuis sa cachette irakienne - protégé du regard des équipes des inspecteurs de l’ONU qui quadrillent le pays en long et en large - notre super terroriste préparait du ricin pour sa correspondance états-unienne, se donnait du mal pour enterrer quelques bombes radiologiques, organisait et coordonnait son réseau criminel nouvellement étendu dans quatre pays européens et, pour couronner le tout, faisait l’intermédiaire entre Al-Qaida et le régime de Saddam Hussein. Pas même l’invasion états-unienne de l’Irak ne réussit à freiner cette activité frénétique. Bien au contraire ! Depuis, les faits qu’on attribue à Al-Zarkaoui sont immenses, en premier lieu par leur nombre. Son nom est en effet prononcé avec à peu près toutes les actions terroristes !

      The Weekly Standard, revue proche des cercles néoconservateurs du groupe PNAC, écrivait le 24 mai 2004 : « El-Zarkaoui a commandé non seulement l’assassinat de Nick Berg, mais encore le carnage de Madrid le 11 mars, le bombardement des Shiites en Irak le même mois, l’attentat kamikaze du port de Basrah le 24 avril. Avant le 11 septembre 2001, il complotait afin de tuer des touristes israéliens et américains en Jordanie ».

      Abou Moussab al-Zarkaoui est devenu le nouveau « génie du mal » de l’islamisme, pendant que peu à peu on oubliait Ossama ben Laden. La CIA a augmenté la récompense pour la capture de Zarkaoui de dix à trente millions de dollars. Une somme en accord avec son rang de super-terroriste.

      De manière étrange et malgré son implication dans de si nombreuses activités criminelles données comme assurées, Zarkaoui demeure un personnage fantomatique. Les informations qui le concernent continuent d’être très sommaires. Les responsables de la CIA ont reconnu dans la même livraison du Weekly Standard, que l’Agence ne dispose que d’une seule photographie dont elle suppose que c’est celle de Zarkaoui, et elle ne connait ni sa taille ni son poids !
      La videocassette de l’exécution de Nicolas Berg

      Au mois de mai 2004, Al-Zarkaoui est accusé d’avoir fait décapiter Nicolas Berg [2] après l’avoir pris en otage. Certains commentateurs ne peuvent s’abstenir de remarquer que cette exécution - surmédiatisée - tombe à point nommé pour Donald Rumsfeld. Au milieu du scandale de la prison d’Abu Ghraib, nombre de sénateurs états-uniens demandent la démission du secrétaire à la Défense qu’ils considérent comme responsable (au moins moralement) des horreurs qui se pratiquaient dans cette prison.

      L’enregistrement vidéo de l’exécution de Nick Berg crée dans l’opinion publique un courant d’indignation anti-irakienne qui distrait l’attention de deux questions importante. Le 11 mai 2004, CNN présente un rapport mystérieux découvert sur un site islamique, dans lequel on accuse Zarkaoui d’avoir décapité Berg. Après deux jours, CNN annonce : « La CIA confirme que l’assassin de Nicholas Berg a bien été Abou Al-Zarkaoui ».

      La preuve : une videocassette intitulé, « Abou Moussab al-Zarkaoui présente l’exécution d’un Américain ». Dans l’enregistrement on voit un individu masqué qui parle l’anglais et dont les experts de la CIA disent à l’unisson : « C’est Zarkaoui ! »

      Sirajin Sattayev dans « Was Nick Berg killed by US intelligence ? » signale une série d’absences de concordances dans la vidéocassette. Sattayev remarque ainsi : « Zarkaoui est jordanien. Or l’homme dans la vidéocassette ne parle pas avec l’accent jordanien ! Zarkaoui est amputé d’un pied, or, pas un seul des deux pieds de l’homme présent sur la cassette ne présente cette anomalie. De plus, l’homme que l’on prétend être Zarkaoui porte une alliance jaune, probablement en or ; or voilà ce qu’aucun islamiste fondamentaliste ne ferait parce que sa foi ne le lui interdit. »

      Immédiatement après la médiatisation de cette véritable bombe - un Zarkaoui avec ses deux pieds, une alliance en or à l’annulaire, et qui parle l’anglais - la revue News and World Report du 24 mai 2004 affirme : « Les personnalités officielles et autorisées de l’information états-unienne, qui croyaient que Zarkaoui avait perdu un pied en Afghanistan, ont modifié récemment leur opinion, ils affirment maintenant que Zarkaoui possède ses deux pieds. » Voilà qui change la situation.
      Le mystère des otages en Irak

      À la différence de ben Laden, Zarkaoui n’a jamais fait une seule déclaration appelant à la « guerre sainte » contre les juifs ou les chrétiens (les « croisés »). Lors de sa déclaration devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Colin Powell a « oublié » de mentionner deux faits importants : d’une part que Zarkaoui et son organisation « Ansar al-Islam » étaient opposés à Saddam Hussein, et d’autre part, que les États-Unis n’ont manifesté aucun intérêt (alors qu’ils l’auraient pu) pour détruire sa base du Nord de l’Irak, dans une zone majoritairement habitée par les Kurdes. Pourquoi cela ?

      Depuis quand, en Irak, les prises d’otages apparaissent-elles comme moyens stratégiques ? Environ six mois après que la Coalition dirigée par les États-Unis ait occupé le pays. En mai 2004 (après environ un an d’occupation) Nick Berg est décapité. Suivent Eugène Armstrong et Jack Hensley au mois de septembre 2004, puis le britannique Ken Bigley en octobre 2004.

      Ce qui est frappant, c’est le fait que parmi les otages de Zarkaoui on compte des personnages particulièrement déplaisants pour la Coalition. Il est question d’hommes d’affaires suspectés de faire de l’espionnage, de journalistes de « gauche » ou indépendants qui relataient des faits allant à l’encontre des intérêts des forces d’occupation et qui n’avaient cure de la censure militaire, ou, enfin d’activistes d’organisations humanitaires indépendantes.

      Par exemple, Nick Berg a été enlevé au moment où il était suspecté par la Coalition de se déplacer clandestinement d’Irak en Iran. Selon les dires de son père, le FBI menait une enquête sur toute la famille Berg au États-Unis, cherchant des informations sur les voyages de Nick en Iran. Les reportages de Giuliana Segrena, la journaliste du Manifesto (journal communiste italien), n’étaient pas du tout favorables aux troupes d’occupation, rappelant sans cesse le « génocide de Fallujah ».

      Les États-Unis n’encouragent la venue en Irak que les journalistes nommés « correspondants de guerre », accrédités auprès des forces de la Coalition. À ceux-là, l’armée états-unienne fournit un uniforme, ainsi qu’une protection militaire ; dans le casier de leur chambre d’hôtel, ils reçoivent notes et vidéocassettes contrôlées par la censure militaire. Comme pendant la guerre avec l’ex-Yougoslavie, ces très nombreux « correspondants de guerre » ne quittent guère leur hôtel pour envoyer à leur journaux les dépêches que leur fournit toutes prêtes l’armée des États-Unis.

      Les autres journalistes, ceux qui font leur travail sans passer par la censure militaire, risquent de tomber dans les mains de « Zarkaoui » et d’être soit décapités, soit l’objet d’une demande de rançon. L’idée n’est-elle pas d’instiller la peur chez les journalistes et les travailleurs des ONG indépendantes (cf. le programme du Pentagone « P2OG »), afin de les inciter à demeurer éloignés des zones « sensibles » ?

      Quelque soit le degré d’imprévisibilité de la situation en Irak, on ne peut qu’être étonné par la manière plus que bizarre employée par Al-Zarkaoui pour atteindre ses cibles ! Nombre de victimes des actions de son organisation n’avaient pas, a priori et de manière explicite, à se garder d’être pris pour cible par les terroristes islamiques.
      10 000 dolars pour une accréditer la fiction « Zarkaoui »

      Le nom de Al-Zarkaoui a été invoqué, en 2003, afin de justifier la guerre en Irak. Aujourd’hui, il est présenté comme le fer de lance de l’insurrection, motif avancé pour affirmer que la paix n’est pas pour le moment possible, et qu’ainsi les troupes de la Coalition doivent repousser leur retrait et demeurer sur place. On attribue à l’organisation de Zarkaoui toutes sortes d’actions terroristes : des attentats à la voiture piégée, des enlèvements, des prises d’otage et des exécutions. Tant d’actions diverses et si complexes qu’il semble difficile de croire qu’elles aient été dirigées par un seul homme. Le quotidien australien, The Age, a avancé une hypothèse intéressante : « Al-Zarkaoui n’existe pas ». Ou, à tout le moins, le personnage flamboyant et hyperactif décrit par les services secrets états-uniens n’existe pas. C’est un personnage de fiction. The Age rapporte, sous couvert d’anonymat, le témoignage d’un officier des opérations psychologiques de l’armée états-unienne. Celui-ci aurait déclaré au quotidien australien : « J’ai payé jusqu’à 10 000 dollars des opportunistes et des criminels de droits commun pour qu’ils affirment ici et là, interrogés par des journalistes, le fait que Zarkaoui existe, faisant ainsi de lui le héros de chaque action terroriste en Irak. »

      Où donc est le vrai et où est le mensonge derrière la légende des nouveaux personnages du terrorisme ? Ce personnage est-il fabriqué en totalité dans un laboratoire de la désinformation, ou, partant d’une base réelle, lui a-t-on grossi quelque peu les « traits » ? Quoi qu’il en soit pour ce qui concerne ses débuts dans la lutte islamique, la CIA devrait en savoir beaucoup.

      Les médias évitent de rappeler un fait extrêmement important : « Al-Qaïda » est née en 1987, dans les camps islamistes du Pakistan comme mouvance soutenue par la CIA et l’ISI (service de contre espionnage de l’armée pakistanaise) qui luttait en Afghanistan contre l’occupant soviétique. C’est pendant cette période que la CIA recrute ben Laden. Lui, comme le jeune Zarkaoui, servaient les intérêts des États-Unis contre l’ennemi de l’époque, l’Union soviétique. Ce fait a été même reconnu par l’ancien secrétaire d’État Colin Powell, le 5 février 2003 dans sa présentation des faits irakiens devant le Conseil de sécurité. Il existe une très riche documentation, systématiquement ignorée des grands quotidiens et des chaînes de télévisions, quant à l’aide et au soutien accordé par la CIA durant ces années à « Al-Qaïda ». Des personnages politiques de première grandeur comme Colin Powell et Richard Armitage se sont alors directement impliqués afin de canaliser les efforts des insurgés islamistes en Afghanistan. De ce fait, il faut conclure que tant Ossama ben Laden qu’Abou Moussab al-Zarkaoui ont été de pures « créations » de la CIA.

      Un nouvel argument se fait jour présentement chez les néo-conservateurs, à savoir qu’Al-Zarkaoui serait financé par l’Iran ! C’est pourquoi on insiste sur le fait que ce pays serait dès lors placé par Washington sur la liste des pays de l’« Axe du Mal ». Ainsi l’« époque d’Al-Zarkaoui » ne semble pas prête à s’achever. Il se pourrait donc que le terroriste-fantôme soit utilisé aussi contre l’Iran.

    • C’est beau votre argumentation, mais dans Libé, on évoquait justement sa scission d’Al Qaeda et son désir de mener la guerre ainte contre les Chiites d’où une position "anti-croisés" qui peut paraître en retrait. la CIA mène très certainement une très sale guerre, mais de là à mettre sur le dos des US tous les malheurs du monde, c’est un pas que je enf ranchirai pas.

    • Mon poste précèdent n’est pas une prise de position ni même un article à charge (en tous cas je ne le prends pas comme ça) mais juste quelques infos à confronter avec le reste
      Ensuite comme d’habitude sur se site ……..faites vous votre propre idée mais appuyez la avec des faits !!

  • Un meurtrier n’a rien humain, ou alors le mot humain est vide de sens.