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Dijon : actions de blocage et d’information contre la LEC ....

Publie le mercredi 12 avril 2006 par Open-Publishing

mercredi 12 avril 2006 à Dijon, une cinquantaine de personnes se retrouve sous la pluie, place Darcy, à 8h du matin, pour une action de blocage économique et d’information sur la continuation du mouvement. Il y a des lycéenne·s, des étudiant·e·s, des précaires et solidaires.
Les manifestant·e·s se rendent en zone industrielle de Longvic en bus gratuit (personne ne paye, le groupe écartant toute possibilité d’embrouille par sa solidarité active en cas de contrôle), revendiquant en acte la gratuité des transports.
L’objectif : bloquer le centre de tri postal.

Un stock de palettes et un chantier situés à proximité sont immédiatement mis à profit pour constituer une barricade devant les grilles du centre de tri, et une grande banderole "il faudra plus qu’un retrait pour avoir la paix !" est déployée.

Au bout d’une heure de blocage, il semble que ne restent guère que des employés en fin de service attendant de rentrer chez eux, et le groupe décide alors de lever le camp. Une petite dizaine de véhicules de livraison auront été bloqués.

Notons que la distribution de tracts aux employé·e·s travaillant à l’intérieur aura été empêchée par un directeur zêlé, qui essaiera plusieurs fois de forcer la barricade, se plaindra beaucoup du fait que les manifestant·e·s soient masqué·e·s, et finira, au départ du groupe, par enlever les palettes une à une, sous les applaudissement de quelques manifestant·e·s s’adressant ainsi aux ouvriers : "profitez de la pause, pour une fois que vous voyez le patron bosser !".
Le groupe se recharge alors en palettes en chemin, suivi par deux motards de la police qui ne semblent pas bien comprendre ce qui se passe, et poursuit sa route en direction du principal rond-point de Longvic.
Là-bas, trois barrages filtrants sont mis en place avec les palettes et grilles métalliques transportées. Plusieurs centaines de tracts sont distribués aux automobilistes, des discussions engagées. Malgré les quelques chauffards qui tentent de forcer le passage, les échanges vont bon train, et l’on sent l’intérêt des gens, qui gratifient régulièrement les manifestant·e·s de mots de soutien.

Sur l’un des tracts distribués, on peut lire :

"CPE, CNE, LEC... et au delà !

Notre mouvement ne s’arrête pas au CPE, mais lutte contre la précarité et les inégalités sociales ! Après deux mois de mobilisation, le gouvernement commence à plier. Alors ce n’est vraiment pas maintenant qu’on va s’arrêter !

"Il n’y a pas de négociations possible sur ces bases ; nous exigeons le retrait total de la Loi sur l’égalité des chances et du CNE." "Il faut avant tout que le mouvement, la grève et les blocages se poursuivent [...] il faut aussi multiplier les actions communes avec les salariés et les équipes syndicales, sans oublier les manifestations massives" [...] Nous dénonçons également la répression croissante des mouvements sociaux, et exigeons l’amnistie de nos camarades inculpés. Ces attaques ne font que renforcer notre détermination."

Extraits de l’appel de Lyon, coordination unitaire nationale étudiante, lycéenne et salariée, le lundi 10 avril.
Un tract intitulé "Il faudra plus qu’un retrait pour avoir la paix", est également distribué, exposant plus en détail diverses raisons de continuer à lutter. Il est lisible ici : https://poivron.org/pipermail/brassicaliste/2006-April/000018.html

Peu après 11h, les barrages sont levés, et le groupe repart, laissant derrière flics et RG. Un nouveau bus est réquisitionné, et tout se monde se disperse tranquillement en ville.
Au final, une petite action, qui aura cependant permis d’informer et de dire que le mouvement continue, quoi qu’en disent les politiques & autres résigné·e·s !