Accueil > Dissensions dans les Etats-Majors US (1)
A l’heure ou les Kouchner « « va-t-en guerre » tentent de mettre de l’huile sur le feu au Moyen-Orient, l’Armée américaine est de plus en plus critique sur les possibles décisions d’engagement américain en Iran.
Après de nombreux ancien militaires ayant occupé des positions importantes dans les états-majors, deux nouvelles interventions, et pas des moindres, montrent le profond désaccord entre les positions des Faucons néo-cons qui tiennent le Pouvoir civil, et l’Institution Militaire.
Ces positions évidemment vont à l’encontre de celles du Gouvernement israélien sioniste qui verrait bien son principal soutien US s’engager, bon gré, mal gré, à ses côtés, afin de conforter son hégémonie au Moyen-Orient.
Kouchner jouerait-il le rôle de la « mouche du coche », chargée de précipiter les événements dans le sens souhaité par les intégristes de Washington et de Tel-Aviv ?
La question peut se poser. Il nous a habitués à bien d’autres coups tordus pour ses amis néo-conservateurs, sionistes ou non.
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Le vrai danger de la crise iranienne ?
Date de publication : 18/09/2007
http://www.dedefensa.org/article.ph...
La crise iranienne est entrée dans une phase d’aggravation marquée par un durcissement occidental, particulièrement français. Les Français sont désormais en pointe dans les exigences de sanction contre l’Iran ; ils affirment et réaffirment : “L’arme nucléaire iranienne est inacceptable”. Pour autant, les conditions n’ont pas changé et les Iraniens peuvent aisément répondre : “Pourquoi les armes nucléaires israéliennes et pakistanaises sont-elles, elles, acceptables ?” Ce qui nous emmène au Pakistan.
Il y a une école d’analyse, discrète et minoritaire, mais dont l’argument est puissant : Le véritable danger de la crise iranienne, c’est le Pakistan. On trouve notamment cette tendance dans l’U.S. Navy, notamment chez l’amiral Fallon, actuel commandant de Central Command et ennemi juré du général Petraeus. Des indications sur cette tendance sont données dans le texte de Gareth Porter rapportant l’affrontement Fallon-Petraeus à Bagdad en mars dernier :
Le Commandant en chef du CENTCOM pense que les USA devraient, d’urgence, retirer leurs troupes en Irak, car il sent arriver d’autres grands dangers, ailleurs dans la région. « Il est réellement onubilé par le Pakistan » déclare une source proche de son environnement, et assure « qu’on pourrait maintenir sans difficultés un « statu quo » avec l’Iran ».
Au moment où Fallon prenait le commandement du CENTCOM, le Pakistan devenait le havre le plus sûr pour Al-Quaida d’Osama Ben Laden, pour mettre en oeuvre ses plans et les exporter dans le Monde entier ; de même qu’il est et reste, un état extrêmement instable, avec un stock d’armes nucléaires et la plus grande population d’extrémistes islamiques du monde*.
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*« The CENTCOM commander believed the United States should be withdrawing troops from Iraq urgently, largely because he saw greater dangers elsewhere in the region. “He is very focused on Pakistan,” said a source familiar with Fallon’s thinking, “and trying to maintain a difficult status quo with Iran.”
By the time Fallon took command of CENTCOM in March, Pakistan had become the main safe haven for Osama bin Laden’s al-Qaeda to plan and carry out its worldwide operations, as well as being an extremely unstable state with both nuclear weapons and the world’s largest population of Islamic extremists. »
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Les évaluations actuelles de la Navy disent que le pouvoir du Général-Président Musharaf est menacé au Pakistan. Une prise de pouvoir par les Islamistes nécessiterait, selon la Navy, une intervention militaire immédiate des USA. Oe les USA n’ont actuellement pas les capacités de le faire. Ils devraient en tout état de cause dégarnir d’urgence leurs fronts afghan et irakien, sans aucune garantie de succès au Pakistan et dans les conditions qu’on imagine (La rapidité de redéploiement n’est pas une des qualités premières des Forces US).
Leurs adversaires en Afghanistan et en Iran en profiteraient pour faire des gains significatifs jusqu’à déstabiliser la situation dans ces deux pays, et toute la région à la suite. Un enchaînement catastrophique pourrait suivre. Dans cette perspective hypothétique peu encourageante, on comprend que Fallon essaie “de maintenir un difficile statu quo avec l’Iran”. Les diplomates occidentaux (Désormais français compris et en première ligne), ardents sur les principes après la sélection qui convient, (Israël et Pakistan non mis en cause), ne l’entendent pas de cette oreille.
G.L.