Accueil > Dix Millions d’Electeurs suffiront !

Dix Millions d’Electeurs suffiront !

Publie le lundi 15 mai 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

Dix Millions d’Electeurs suffiront largement !

Les membres d’une majorité parlementaire en sursis peuvent-ils en leur âme et conscience continuer sérieusement d’apporter leur soutien aux membres d’un triumvirat qui par essence n’est pas en mesure de gouverner la France ?

Y a-t-il quelque chose d’incongru pour un parlementaire honnête à tirer les conséquences de l’implosion d’une majorité en état de survie artificielle ?

Si comme l’a déclaré le numéro 2 du gouvernement le samedi 13 mai 2006 "Etre responsable, c’est distinguer les intérêts de la France de nos intérêts personnels", n’y a-t-il pas là une occasion rêvée pour l’Assemblée nationale (si les mots ont encore un sens) de surmonter toutes les divisions partisanes afin de privilégier cet intérêt commun qui est celui de la France et de tous ses citoyens qu’elle représente ?

C’est précisément parcequ’il s’agit d’une décision lourde de conséquences qu’une représentation parlementaire consciente de sa valeur ne devrait pas hésiter un seul instant à écouter ce que disent les Français.

Le moment est venu pour toutes les formations parlementaires de privilégier l ’intérêt national et d’avoir le courage de remettre en jeu les mandats qu’elles ont reçus afin d’interrompre les dérives politiques d’un élection présidentielle (celle de 2002) qui n’a pas légitimé le président élu.

Un véritable signe de bonne santé démocratique consisterait pour une représentation parlementaire digne de ce nom à interrompre la projection du film et à remercier la production, le metteur en scène, le régisseur et le directeur artistique, en constatant que le scénario et les acteurs présentés sont à ce point tellement mauvais que le public n’en veut plus.

Sachant qu’une motion de censure a pour but de retirer la confiance de l’Assemblée envers le gouvernement en mettant en cause sa responsabilité, mardi 16 mai prochain nous permettra de distinguer ceux qui auront manifesté leur complaisance envers la perpétuation d’une situation qu’ils savent pourtant irrémédiablement condamnée.

Il faudra alors entamer sérieusement le processus de rénovation politique, économique et social que requiert l’avenir immédiat de notre pays et de ses enfants.

Dix millions d’électeurs suffiront largement. N’hésitez pas ! Rejoignez-moi !

http://www.renaudbouchard.canalblog.com

Messages

  • Monsieur Bouchard,

    Je n’irai pas par quatre chemins. A mon sens, vous êtes une sorte de cyber-remake de Jacques Cheminade - à moins que vous ne soyiez qu’un plaisantin. Vous cherchez à surfer sur cette période de critique du régime ; vous étalez votre culture, comme pour impressionner ceux qui vos lisent, et vous n’hésitez parfois pas à verser dans la prédiction à deux sous ; vous avez appellé le Président de la République à vous nommer Premier ministre, alors que vous n’êtes qu’un inconnu - mégalomanie ? Dans ce cas, redescendez sur terre au lieu de multiplier les lettres ouvertes apocalyptiques.

    Certains crieront peut-être à la diffamation ; non : réfutez point par point ces doutes sur votre personne et je reconnaîtrai avoir tort.

    Je vous avais posé, il y a quelque temps, une série de questions PRECISES, et vous ne m’avez jamais répondu - alors que jusque là j’avais vos réponses. Vous maniez l’esquive politique avec le même brio que les politiciens que vous dénoncez. Cet article-là le montre bien : vous prônez un "processus de rénovation" en vous gardant bien de préciser lequel...

    Et vous croyez trouver 10 000 000 d’idiots capables de voter pour vous ?

    Konrad de http://le-ptit-gauchiste.over-blog.net

    • Cher Monsieur,

      Une explication préliminaire à mon retard mis à vous répondre, ce dont je vous prie de bien vouloir m’excuser. Voici : ma trop jeune (in)expérience (début avril) dans l’utilisation de cet outil extraordinaire que constitue le blog me conduit parfois à ne plus retrouver les traces de quelques interventions ou commentaires, ce qui est le cas en ce qui concerne les questions que vous avez eu la gentillesse de me poser et que je vous prie de m’adresser à nouveau afin d’y donner suite.

      Pour le reste de vos propos qui n’ont rien de diffamatoire - n’ayez crainte - vous me faites trop d’honneur en m’identifiant à un cyber-remake d’un personnage qui, sauf erreur de ma part, n’a eu que l’écho qu’il méritait. Il n’est pas donné à tout le monde de tomber dans la poubelle de l’Histoire.

      En ce qui me concerne, je ne déteste pas me faire "retailler les oreilles". Les critiques et les observations sont très formatrices et j’accueille les vôtres très favorablement. Permettez-moi cependant de vous dire que je n’ai rien d’un plaisantin ni d’un devin, et que je ne cherche nullement à impressionner qui que ce soit et encore moins à surfer sur cette période de critique du régime que je ne suis manifestement pas le seul à mener si j’en crois le foisonnement des analyses de qualité de la tribune que vous et moi consultons.

      Inconnu, je le suis de beaucoup de gens, au même titre que je ne le suis pas du tout de beaucoup d’autres, et notamment de mes premiers interlocuteurs.

      Le fait que je me sois décidé après mûre réflexion à exprimer, à l’attention d’un public dont je fais partie intégrante, le fond de ma pensée - peut-être avec maladresse mais en tout cas avec sincérité - s’explique par une réelle inquiétude de voir notre environnement politique, économique et social, être depuis trop longtemps le jouet d’errements et d’agressions qui me sont devenus insupportables.

      Parcourez, voulez-vous, les titres du journal le Monde daté du mardi 15 mai 2006, et vous comprendrez ce qui m’anime et me conduit à vouloir susciter un mouvement d’opinion dont l’efficacité tiendra à la qualité de ses contributeurs et d’interlocuteurs comme vous.

      Si comme le dit une publicité de France telecom (l’accent aigu a disparu) que vous trouverez en page 11 de ce quotidien " Construire le monde de demain c’est faire tomber les barrières. Le futur et toutes les raisons d’y croire", hé bien je veux y croire et en tout cas, je serais heureux d’avoir essayé.

      J’aimerais vous rassurer : je suis un type bien. Rencontrons-nous, ce que je souhaite vivement, et et vous jugerez par vous-même.

      Je garde naturellement votre dernier propos pour la fin. Les fonctions de Premier ministre constituent au regard des dispositions des articles 21 à 23 du Titre III de la Constitution de la Vème République quelque chose de très sérieux. Il ne s’agit de rien d’autre en effet que de diriger l’action du Gouvernement.

      Croyez-vous un seul instant que je n’aspirerais pas à un mandat aussi important si je n’étais pas capable de le remplir ? La seule différence avec d’autres tient au fait qu’outre la technicité du mandat dont je demanderais la confirmation par une investiture parlementaire dont j’accepterais sans barguigner le résultat à la suite d’un grand oral qui suivrait une déclaration de politique générale, je demanderais à être contrôlé en permanence par cette même représentation parlementaire qui serait par ailleurs maîtresse de son ordre du jour, ce qui n’est pas le cas actuellement.

      A bientôt, avec mes sentiments les plus cordiaux.

      Renaud Bouchard

      PS. Adressez-moi vos questions.