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Droits des correspondants à l’étranger : Quelles garanties pour leur sécurité ?
Publie le jeudi 10 mars 2011 par Open-Publishing1 commentaire
Il a fallu cinq jours à la direction de France 24 pour donner en trois lignes des nouvelles en interne de Jean-Marie Lemaire, notre collègue envoyé spécial de la chaîne en Libye. Jean-Marie Lemaire est tombé dans une embuscade alors qu’il effectuait un reportage sur le théâtre du conflit. Autour de lui, trois personnes meurent sous les balles et Jean-Marie Lemaire est blessé. Dans son communiqué tardif le mercredi 9 mars, la direction confirme avoir "immédiatement" organisé son rapatriement en France.
Le SNJ-CGT salue le travail effectué par notre collègue en Libye qui, au péril de sa vie, a permis de valoriser France24, comme le font aujourd’hui les autres journalistes de la chaîne en reportage en Libye et ailleurs dans le monde arabe. Jean-Marie Lemaire est le deuxième journaliste travaillant pour France24 à l’étranger qui en moins d’un an est blessé en mission. Nelson Rand a été gravement blessé en mai 2010 pendant le conflit en Thaïlande.
Le SNJ-CGT demande à la direction quelles sont les mesures de prévention pour protéger les personnels en mission dans les zones à risque. Le SNJ-CGT exige que les journalistes-correspondants précaires à l’étranger bénéficient des mêmes conditions de protection que les journalistes du siège à Paris lorsqu’ils se trouvent sur des zones à risque. Il est indigne qu’une direction demande aux personnels précaires - producteurs ou auto-entrepreneurs à disposition à l’étranger - de financer eux-mêmes sur le montant de leurs cachets les contrats d’assurance destinés à les couvrir lorsqu’ils sont en mission pour la chaîne dans les zones à risque.
Le SNJ-CGT dénonce cette politique de la direction de France 24 qui consiste à faire croire qu’elle n’a pas de véritable responsabilité face aux personnels précaires travaillant à l’étranger et exige de la direction une prise en charge des contrats d’assurance des correspondants en mission sur les zones à risque.
Par ailleurs, le SNJ-CGT a appris en Comité d’Entreprise que les journalistes ayant participé à cinq conflits seront automatiquement nommés « grands reporteurs ». Le SNJ-CGT demande si les correspondants rentrent dans le cadre de ces désignations afin qu’ils retrouvent un véritable statut de journalistes.
Messages
1. Droits des correspondants à l’étranger : Quelles garanties pour leur sécurité ?, 10 mars 2011, 13:25
Toutes proportions gardées, les correspondants de presse locaux dans certains canards régionaux français, ceux qui font les chiens écrasés, les lotos et autres centenaires, sont mal payés et ne signent pas leurs articles ni leurs photos.