Du sable et un cri

Du sable et un cri

de Al Faraby

L’armée d’occupation israélienne a annoncé dimanche 31 juillet 2005 qu’elle allait abandonner l’usage de balles de caoutchouc parfois mortelles pour les remplacer par des munitions en sable comprimé, censées être moins dangereuses.

Ce changement a été accueilli avec satisfaction par les organisations de défense des droits de l’Homme israélienne, qui regrettent tout de même que l’armée ait mis si longtemps à trouver des moyens moins dangereux pour réprimer les manifestations.

La nouvelle munition, dont la balle en métal sera remplacée par du sable, pourra être utilisée dans n’importe quelle arme. Elle est censée faire très mal, mais n’est pas mortelle parce qu’elle ne peut pas percer la peau.

L’armée a précisé qu’elle l’a déjà utilisée en Cisjordanie contre des Palestiniens lors d’une manifestation contre la construction du mur d’apartheid.

Les militaires ont affirmé pendant des années que leurs balles de métal enrobé de caoutchouc n’étaient pas mortelles. Tirées de trop près ou dans une partie molle du corps comme dans l’œil, ces balles ont tué. Selon B’Tselem, 60 Palestinien sont morts sous ces balles au cours de la première Intifada entre 1987 et 1993 et quinze autres depuis le début de la deuxième insurrection en 2000.

La nouvelle munition a été développée par les services pénitentiaires israéliens, qui souhaitaient trouver un moyen de maîtriser sans les tuer d’éventuels mutins.

Dans les villes et villages de la Palestine occupée, lors de manifestations de protestation, l’armée utilise également des grenades lacrymogènes ou assourdissantes. Elle a récemment introduit une arme baptisée "le cri" qui émet des bruits insupportables et laisse les personnes se trouvant à proximité chancelantes, en proie à des vertiges et des nausées.

http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=2360